Stella Cinis
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Une vaste pandémie frappe l’humanité au cours de l’an 2000. Fléau divin, raté biologique ou simple régulation naturelle, l’origine du virus “Necrosis” est inconnue. Plus virulant que la peste bubonique, Necrosis tue en quelques jours ses hôtes, à grands renforts de fièvres, de vomissements et de nécroses des tissus sensibles (muqueuses) ainsi que de plaies. En quelques mois, la population mondiale chute de plus de moitié, ouvrant une immense brèche pour la race vampire, demeurée jusqu’alors tapie dans l’ombre.
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4 participants
Anonymous
Invité
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Jethro Halesman
Surnom(s)
Jet', Infirmier, "Hé!"
Âge
529 ans (je crois)
Âge apparent
26 ans
Date de naissance
16 Juillet 1975
Nationalité
Anglais de naissance
Taille
1,96m
Race
Vampire
Orientation
Homosexuel avec des exceptions
Métier
Infirmier urgentiste (diplômé médecin mais il refuse les promotions)
Autre
Fumeur, insomniaque, d'apparence modeste mais avec de solides économies
Origines de l'avatar
OC de tgbnn71
«Do demons learn to fly when angels fall ? »
Bourreau de travail
Cynique
Magnanime
Désabusé
Réaliste
Humain
Point de vue sur l'esclavage
Il déteste ça. C'est immoral et il préférerait revenir à la situation des années 2000. Les humains n'ont pas mérité un tel traitement et il ne cautionne aucun des excès qu'il voit tous les jours. Mais il a été assagi par des vampires aux prémisses de sa transformation et garde une grande frayeur des représailles s'il militait contre.
Mental
Notre homme est un désabusé. Qui a trop cru en la vie plus jeune et qui s’est pris de sacrés revers. Il n’est plus vraiment plus qu’un observateur du petit monde, pas plus beau qu’ailleurs, mais à ses yeux, pas plus moche non plus.

On ne l’entend jamais se plaindre, il soupire occasionnellement et a un sarcasme décapant. Mais s’il peut se faire oublier, il prendra la discrétion comme meilleur mode de vie. Attirer le regard des vampires les plus anciens, ou juste de ceux qui maitrisent l’hypnose, c’est le pire plan pour lui. On le sait économe, mise à part sa consommation de cigarette pas très raisonnable, et on lui trouve un petit charme quand il veut bien le montrer. Mais en règle générale, c’est un homme de bon sens qui le partage quand il trouve que ça dérape un peu trop. Si on ne l’écoute pas, il n’insiste pas, mais ne reste pas non plus. Qui a le temps pour les problèmes des autres ? Pas lui. Plus maintenant en tout cas, sauf pour son salaire.

Il reste humain. Ceux qu’il soigne le lisent dans ses gestes pas nécessaires de réconfort, d’apaisement, de soutien, muets mais présents. Ses collègues le lisent dans la cafetière remplie d’un café qu’il fait si bien et qu’il laisse chauffer pour eux après qu’il ait fait le sien. Ses compagnons le lisent dans ses baisers qu’il donne avec une tendresse qu’il ne partage qu’à un cœur à la fois. On le perçoit dans les gestes qu’il a, les questions qu’il pose  à ses patients ou ses rencontres, tout en étant cynique, se moquant d’un pauvre hère en galère en lui apportant de l’aide d’une manière ou d’une autre. Sa vocation s’est aigrie, mais elle n’a jamais disparu.

Ses insomnies, son régime alimentaire pire que bancal - il ne se nourrit que par poches et quand il y pense - et ses cigarettes ne tromperaient personne : il est mal dans sa peau et sa vie. Simplement, il a arrêté de chercher des solutions. Il se limite à sa survie, et pour le bonheur, ce n’est pas dans ses priorités. Il aime draguer, et se faire draguer, il aime prendre soin de ses proches et aimerait trouver un animal de compagnie pas trop difficile à s’occuper, malgré ses horaires chaotiques. Il a une sainte horreur des insectes, mais ne craint pas les araignées. Il n’aime pas les plantes non plus, en particuliers les cactus qu’il ne tient jamais longtemps en vie. Cela dit, il ne les jette pas et tente de les faire vivre aussi longtemps que possible.

Quand il est seul, ou avec des gens de confiance, il a tendance à se poser sur un siège, ramener ses jambes à lui et ne plus bouger, de longues minutes, les yeux dans le vague. Quand il est trop fatigué, il aime donner des bump avec sa tête à son partenaire, ou à frotter sa tête sur une épaule amie ou un oreiller. Il n’est pas loquace quand il est épuisé et il rechigne à manger plus que le vital, pour vite aller se brosser les dents. Quand il est en couple, il est sensible aux attentions et aux compliments mais il en donne beaucoup aussi s’il n’est pas en train de travailler.
Physique
Jethro est grand et mince. Il a des troubles du sommeil que sa peau ne montre pas clairement, mais que son visage ou sa posture montre parfois, quand il s’appuie sur un peu tout ou marche la tête baissée, lasse. Sa silhouette marque juste les quelques muscles utiles pour porter un patient ou tirer un brancard sans ciller, mais pour le reste, c’est un fétu de paille aux longues jambes. Un long fétu d’un mètre quatre-vingt-seize. Une grande paille avec une tignasse noire, un peu bouclée, coupée quand il y pense, cachée sous des bonnets ou des capuches quand il fait froid. Quand on hisse son regard en haut, on peut voir ses yeux verts, en amande, perçants, pas forcément amicaux sans être agressifs. Ils sont empreints de la lassitude d’un homme qui vit entre l’urgence et l’ennui. Il ne sourit pour ainsi dire jamais, mais fait l’effort de montrer un semblant d’intérêt quand on lui parle. Il n’est pas hautain, mais vous aurez du mal à obtenir de lui plus que le respect basique universel. Sa peau vous révèle ses origines indiennes, lointaines, mais elle est devenue un peu blafarde à cause du train de vie douteux dont souffre Jethro. C’est un animal nocturne, mais il vit de lumières artificielles et de services de nuit, et dort ce qu’il peut le reste du temps. C’est-à-dire peu.  
Les vêtements sont donc un souci qu’il a mis de côté : c’est noir, blanc, ou apparenté, ça ne sent pas plus mauvais que la clope, il le porte. Il est très jean et t-shirt, avec une veste en cuir ou un sweat ample pour le maintenir à température, ample parce que des hauts à sa maigreur, il a arrêté de chercher. Au service, il a une blouse blanche dont il serre le bas des manches - trop larges pour lui - pour ne pas se les prendre dans les poignées ou les ustensiles, et pouvoir se laver les mains sans les mouiller. Un œil avisé reconnaîtrait sur ses mains et ses avant-bras, ou à sa façon de se laver les mains, justement, les traces de son métier. Parce que pour un fumeur, il a les ongles toujours impeccablement coupés ras, et la peau de ses mains n’est pas abîmée d’avoir trop tenu de cigarettes. Et il a des gestes précis et de bons réflexes. Très bons. A rattraper des objets qui tombent avant qu’ils n’atteignent le sol. C’est cool au boulot, même si en dehors, ça ne sert à rien.
Histoire
Jethro est le deuxième enfant de sa mère. Avant lui, une fille de six ans son aînée, née quand sa mère n’était pas tout à fait adulte. Derrière lui, des jumeaux, puis un petit dernier fait dans la foulée. Une famille grande, élevée dans une ville moyenne d’Angleterre à la fin du siècle des guerres mondiales. Une famille sans trop d’histoire. Leur père était un homme qui voulait être loubard, et qui avait accroché le cœur encore fragile de leur mère. Mais les traditions les ont rattrapés avant même qu’ils ne pensent à fuir. Leur première fille conçue, ils furent forcés au mariage et à une sagesse qu’ils ne voulaient pas avoir. Ils avaient trop peu d’expérience, trop peu d’argent, et pas du tout d’avenir. L’un allait à l’usine du coin, l’autre était domestique chez un riche notable de la ville.  Et leur fille, Atiqa, grandissait aléatoirement seule dans leur maison ou aux côtés de sa mère.

A force de travailler, les parents ont décidé d’agrandir la famille, car malgré leurs erreurs passées, ils s’aimaient. Ils voulaient un vrai foyer. Et Jethro est né, attendu. Sa sœur était ravie de sa compagnie, et elle s’en occupait dès que sa mère l’y autorisait. Elle espérait que son petit frère lui apporte l’attention que lui refusait ses parents, qui la considéraient comme faisant partie des erreurs de jeunesse.

Jethro était donc bien entouré, et à la naissance des jumeaux et de son dernier frère, en deux ans d’intervalle, il grandissait bien et aimé. Leurs parents travaillaient beaucoup, de plus en plus, pour subvenir aux besoins de leur marmaille. Les enfants Halesman étaient pourtant bien élevés, bien vus de leur entourage. Atiqa s’occupait de sa fratrie comme une mère, et on louait son courage, loin des oreilles de ses parents. Jethro savait qu’un problème était tu entre sa sœur et ses parents, en particulier entre sa sœur et sa mère. Atiqa était toujours présente, toujours patiente, belle et pleine de sagesse et de bonne volonté. Les garçons s’enquéraient toujours auprès d’elle en premier, toujours. Car leur mère était une femme vieillissante, aigrie, bornée, et lui parler dans les mauvais soirs leur valait parfois cher.

Leur mère détestait Atiqa, cette fille-erreur, cette fille qui faisait sa petite parfaite alors qu’elle n’était rien. Jethro n’aimait pas ce regard plein de haine que sa mère coulait sur Atiqa quand elle pensait que ses frères étaient loin. Il n’aimait pas les pas de cette femme la nuit dans la maison. Il n’aimait pas deviner des bleus ou des griffures quand il voulait juste serrer sa sœur dans ses bras. Aussi, la pauvreté de la famille, la colère de ses parents, le monde entier n’avait rien d’intéressant pour le garçon qui à treize ans s’empêchait de dormir. Éveillé, il prétextait des mauvais rêves chaque soir où il sentait une tension. Il demandait à dormir avec Atiqa pour repousser ses rêves. Il était présent avec sa sœur quand sa mère passait la tête par la porte, protégeant son aînée par la seule force qu’il avait alors : ses yeux ouverts sur les mains de sa génitrice.

Jethro était un témoin gênant, mais présent. Il ne se reposait pas, veillait des nuits entières pour que sa sœur ait à nouveau la peau douce et n’hésite plus à les câliner, ses frères et lui. Elle souriait plus. Leur mère grimaçait autant. Mais Jethro en était venu à la haïr. Sa génitrice, qui jouait les mères courage, qui remerciait en public la seule qui pouvait faire son travail de mère, tout en venant tous les soirs pour essayer de la punir pour la même raison. Jethro haïssait cette mère fouettarde. Il n’aimait pas son père non plus, mais c’était plus proche de l’indifférence pour un absent et un muet. Cet homme ne semblait vivre que pour sa femme et son travail, là seulement pour s'asseoir au coin de la table, manger, regarder la télévision, gueuler sur l’un ou l’autre, ou l’écran, puis se coucher. Il alimentait par des remarques acerbes la haine de sa femme. Lui non plus n’aimait pas sa fille, et c’était bien plus pernicieux. Jethro le savait, son manège ne durerait pas longtemps.

A quatorze ans, il sut que sa haine n’était pas vaine. Des quatre garçons de la maison, l’un des jumeaux est tombé malade. Très malade. Mis en quarantaine, il a été déclaré porteur d’une maladie contagieuse. Toute la fratrie est allée faire des tests mais aucun autre n’était touché. Pourtant, la mère a demandé qu’on refasse les tests de Atiqa. Et Jethro a retenu sa mère, lui tenant la main, pour s’assurer qu’elle n’irait nulle part. Quoi qu’elle dise pour se défaire de son fils, Jethro insistait, lui disait qu’il avait peur, qu’il avait besoin d’elle. Foutaises. Il savait ce que sa mère voulait faire, si elle était libre de ses gestes : fausser les résultats et faire mettre Atiqa en quarantaine. Pour tuer un chien, on l’accuse d’avoir la rage.

Le jeu de Jethro a sauvé sa sœur, confirmée négative. Mais ça ne fut que de courte durée. Atiqa avait 20 ans, et ses parents, au lieu de souder leur famille, la firent éclater en morceaux. Le jumeau malade ne tint pas longtemps et la famille fut informée de sa mort. Le jumeau survivant était inconsolable, le petit dernier s’agrippait aux jupes de Atiqa qui serrait la main encore tremblante de Jethro. Dans l’ultime épreuve du deuil, les enfants étaient avec leur sœur, et c’était le spectacle de trop pour leur mère. Elle accusa Atiqa de n’avoir pas veillé sur l’enfant, de l’avoir laissé attraper la maladie. Elle l’accusait, mais les enfants ne bougeaient pas. Ils croyaient en leur sœur, et pour leur mère, c’était insupportable. Elle décida de chasser Atiqa, contre toutes les supplications de ses fils. Leur père soutint sa femme, intimida ou frappa les garçons pour les consigner dans leur chambre.

Ça ne serait pas long avant qu’ils ne doivent dire adieu à leur sœur, et pour s’en prémunir, les garçons cherchèrent ensemble, longtemps. Chacun trouvant ce qu’il pouvait pour faire rester Atiqa, ou qu’elle reste proche. Jethro se tourna vers un ami de la famille pour lui demander conseil, et entre la peur et le deuil, il se confia à cet homme pour lui parler des secrets de leur famille. C’était un homme de confiance, jusqu’à ce jour, car même s’il assura à Jethro de l’aider, il n’en fit rien, parlant plutôt aux parents, les accusant d’être de mauvais parents. En voulant aider sa sœur, Jethro avait soudain précipité son départ et attiré la colère de ses parents qui l’enfermèrent dans sa chambre ce soir-là. Toujours éveillé, il entendit les pas de sa soeur à quelques heures de l’aube, ses doigts toquant à sa porte une dernière fois mais pas un mot prononcé, ni par Atiqa qui ouvrait la porte d’entrée, ni par Jethro, pétri de culpabilité et de tristesse. Atiqa, du jour au lendemain, fut perdue dans l’obscurité.

Jethro eut beau chercher, de ce jour, il n’avait plus eu de nouvelle de sa sœur. Il savait qu’elle avait reçu assez de sympathie des gens du voisinage pour être logée ce soir-là, mais la jeune femme avait juste demandé de quoi prendre un autobus, et s’en était allée. Elle avait voulu laisser un message à ses frères, mais la vieille voisine qui avait confié cela à Jethro lui dit aussi que Atiqa avait peur qu’ils soient punis, ou ne tentent de la suivre. La vieille femme trouvait ça bien dommage, quand les trois garçons étaient dévastés. Ils avaient perdu leur frère et leur sœur la même semaine. Sans pouvoir dire au revoir à l’un, ni à l’autre.

Leurs parents étaient moins peinés, juste par la mort de leur troisième fils, et ce n’était pas si mal car Atiqa n’était plus là après ce drame. Ils étaient souriants en annonçant à Jethro qu’il était “enfin” l’aîné. Mais l’adolescent les haïssait tant, eux, lui, le monde, qu’il n’en dormait ni n’en mangeait. Il était loin de vouloir ce rôle. Mais pour la mémoire de Atiqa, il le tenait, et très bien. Sa sœur lui avait appris à être à l’écoute des autres, à faire preuve de gentillesse et d’altruisme. Elle lui avait insufflé depuis tout petit l’envie d’aider et de prendre soin des autres. Ses frères n’avaient jamais à se plaindre de quoi que ce soit, et même si l’absence était lourde pour les trois garçons encore présents, ils se serraient les coudes.

Puis Jethro s’est plongé dans ses études. Le monde souffrait et Jethro l’entendait soudain, il voulait aider. Il n’avait pas les moyens et les compétences nécessaires pour être un médecin, ou un chercheur. Même bon élève, il n’avait pas les résultats suffisants pour obtenir des bourses au mérite et ni ses parents, ni ses jobs d’étudiant ne lui permettraient de mener de longues études. Il fit pourtant le maximum, entra dans une fac de Londres pour en sortir diplômé après des années d'études. Loin de sa famille, il avait pris de meilleures habitudes alimentaires, lui qui ne mangeait jamais chez ses parents, il avalait plus facilement ses repas après des séances d’études ou de stages épuisants. Mais ça restait toujours forcé, et il restait fin pour un jeune homme de son âge. Mine de rien, ça a sans doute provoqué son intérêt pour les autres. Il n’était pas innocent non plus, mais Jethro avait tendance à privilégier les études et le travail. Parfois pourtant, il se laissait aller à des flirts, des coups d’un soir, jamais sérieux, plus impulsifs que réfléchis. Il aimait bien le regard des femmes mais tout autant le contact des hommes. Le sage Jethro l’était de moins en moins, mais il n’en faisait rien voir, et passait toujours pour sérieux.

Le besoin de personnel soignant lui ouvrait toutes les portes et il devint infirmier urgentiste. Ce travail était éprouvant, physiquement, moralement, psychologiquement, mais Jethro s’endurcissait, progressait et apprenait à accepter la mort, à apprivoiser les peurs, à laisser de la place pour l’action et juste ce qu’il fallait de compassion. On reconnaissait chez lui une grande capacité de réaction et d’adaptation, ainsi qu’un sens aigu du recul qui lui permettait de soigner les gens humainement, mais sans s’attacher. Il accepta des postes dans toutes les villes du Royaume-Uni. Partout, sauf chez lui. Ses frères, grandissant eux aussi, passaient vivre avec lui quand ils pouvaient. Ils avaient moins de haine que Jethro envers leurs parents, mais tout comme Atiqa avait été leur mère de substitution face à leur mère aigrie, Jethro était une figure paternelle responsable à côté de leur père absent et indifférent. Ils cherchaient tous les trois la piste de leur sœur aînée. Jethro interrogeait les annuaires de toutes les villes où il travaillait, ses cadets passaient des annonces dans le journal, ou interrogeaient les agents des gares et des aéroports pour demander s’ils n’ont pas transporté ou même vu passer leur sœur. Mais il n’y avait aucune trace de Atiqa, nulle part. Avait-elle refait sa vie? Libre? Heureuse? Vivant une vie banale ou solitaire? Tuée ou séquestrée ? Même s’ils n’en parlaient pas, les frères Halesman imaginaient le pire. Jethro cherchait pourtant toujours, un indice ou un signe, un moyen de revoir, même une unique et dernière fois, même quelques instants, pouvoir se libérer de la culpabilité. D’au moins ce fardeau-là.

Lors d’une embauche, Jethro entra dans une clinique privée, gérée par un médecin réputé qui avait participé à de grandes recherches. La rigueur et le sang froid de Jethro avait rendu les urgences de la clinique plus performantes, et le directeur s’était intéressé au jeune homme, de plusieurs manières. Et bien que Jethro n’était pas farouche, il ne lui parlait pas de sa vie privée et de son passé, se contentant de tracer deux lignes distinctes. Rien devant des témoins, juste des coups rapides à la clinique et ailleurs, et rien de plus. Il était strict sur son mode de vie mais le directeur avait des charmes contre lesquels Jethro ne semblait pas pouvoir lutter.

L’intérêt de son patron s’aiguisait à chaque shift compliqué où Jethro tenait bon, à chaque vie que l’urgentiste parvenait à voler à la mort, à chaque conflit qu’il dénouait par son expérience ou son instinct, chaque discussion professionnelle entre eux où Jethro semblait étonner le médecin par ses remarques ou son point de vue, nouveau pour le docteur. Jethro savait qu’entre eux, il n’y avait pas d’amour ou de sentiments approchant, ce n’était qu’un intérêt médical pour le directeur, et cette étrange séduction à laquelle Jethro ne résistait plus vraiment. Il se voyait offrir une oreille attentive sur les préoccupations de son service et pensait avoir un allié de taille si besoin, en plus d’un excellent amant.

C’était un vain espoir. 2000 arriva, le vingt-et-unième siècle à deux pas mais la pandémie commença. Les hôpitaux étaient surchargés, Jethro ne comptait plus les heures, les corps, les morts, les cris pour annoncer un nouveau cas, les réserves qui se vidaient. Il était en première ligne mais ne recule pas. Soit il aidera un maximum de monde, soit… Il n’avait pas le temps d’y penser, juste ce qu’il faut pour tenir un patient de plus, et il repartait.

Le directeur l’arrêta en le voyant enchaîner un second shift infernal sans même faire de pause, pour la quatrième fois. Sans le charme étrange de son supérieur, Jethro l’aurait rembarré, mais l’épuisement, et un défaitisme grandissant, affaiblissait encore plus ses défenses, et la poigne du directeur semblait capable de lui écraser le poignet s’il ne posait pas ses instruments. Un ordre de plus, “viens”, finit par avoir raison de sa résolution.Trop de morts dans ses heures de travail, trop de râles et de cris, rien pour les faire taire, rien pour calmer ses angoisses. Lui qui ne fermait déjà pas facilement l'œil, il n’en dormait plus depuis des jours et ça ne s’améliorerait pas. Il avait déjà vu des collègues développer des symptômes. Certains n’étaient même plus dans les lits de la clinique. L’annonce du directeur sur des nouveaux cas parmi le personnel ne l’étonnait pas. Même en étant extrêmement vigilant, Jethro finirait sans doute par choper le Necrosis aussi, tant qu’on n’avait rien pour le soigner. mais c’est pas comme s’il ne s’y attendait pas. Un pompier se doute qu’il risquera de se prendre des flammes, un infirmier n’est pas très différent. Surtout aux urgences.

Le médecin déblatérait pourtant quelque chose tandis que Jethro sentait comme une emprise plus lourde autour de son esprit, comme s’il ne pouvait plus rien faire alors qu’il tendait le bras à l’ordre du directeur, alors qu’il voyait la seringue passer de la veine du supérieur à la sienne, et se vider. Il n’arrivait pas à réagir alors qu’il sentait clairement les mains sur sa nuque. Sa dernière pensée resta pourtant “Merde, et les patients?” avant de sentir sa nuque se briser.

Mais ce n’était même pas la fin, pas de repos, et pourtant, la souffrance intenable ne semblait pas aussi atroce que celle qu’avait imaginée Jethro en imaginant comment l’enfer le punirait. Il ne faisait pas le fier, il avait mal, mais il avait encore une part de conscience restante, lui faisant comprendre suffisamment pour qu’il se rende compte que l’enfer était très humain, trop terrestre, trop médical aussi. Il se souvenait assez du canapé du directeur sous lui, sur lequel ils avaient sans doute fait bien trop de galipettes, mais plus que cela, les râles qui emplissaient l’air étaient bien plus sonores que ses geignements lorsqu’il tenta de se redresser. Le directeur assis à ses côtés l’en empêcha, une main ferme sur sa poitrine mais sans le moindre mot. Jethro recomposa bien vite ses derniers instants, le bruit de sa nuque pourtant intacte, la perfusion calamiteuse qui avait précédé, et le directeur semblait surveiller son état. Content. Les patients mourraient hors de son bureau mais il avait le sourire victorieux comme après une opération finement réussie. Jethro en était scié, et ce n’était pas la fin de ses surprises. Quand le directeur ouvrit la bouche, il apprit tout. La nature vampirique de son supérieur, son immunité au Necrosis, ses inquiétudes envers Jethro, et son choix de le transformer, avant qu’il ne soit trop tard.

L’urgentiste venait d’être… changé en vampire, et la douleur qui le parcourait actuellement était celle de son corps, de ses cellules et ses organes, assimilant sa nouvelle nature, comme un redémarrage forcé qui le clouait et le secouait de tensions et de spasmes. Jethro n’aimait pas exprimer sa douleur, il n’avait jamais voulu la montrer, mais son corps était dans un état qu’il n’avait jamais atteint. les nuits blanches, les enchaînements de services désastreux, sa sous-alimentation des derniers jours, cela jouait en sa défaveur sans doute. Ou était-ce juste la transformation qui était naturellement aussi douloureuse ?

Il n’aurait pas voulu compter sur ce médecin, qu’il croyait être de son côté, pour l’aider à surmonter les pics de douleurs. Il lui serrait pourtant la main comme une ancre à la réalité tandis que l’autre lui racontait comment il l’avait utilisé depuis des années parce qu’à ses yeux, Jethro était un élément hors du commun, un humain qui valait la peine de le changer en quelque chose de mieux, de le perfectionner. Jethro se sentait encore trahi, il avait refait la même erreur et en payait le prix d’une souffrance, qui n’était rien face à celle des gens qui avaient là, maintenant, besoin de lui. Il ne pourrait pas les soigner, le directeur l’annonçait d’un ton tranchant, perçant. S’il tombait sur un humain maintenant, il le dévorerait. Il devait boire une poche de sang, de celle qui aiderait les patients mais que le directeur gardait pour Jethro.

Lui qui ne connaissait pas Jethro en dehors du boulot, il découvrit à quel point Jethro pouvait être têtu, et surtout intenable. Il contrôlait autant que possible sa faim et son sommeil pour ne pas y céder et récupérait lentement, revivant comme un ado des insomnies et des privations. Il ne pourrait pas réduire son temps de convalescence, alors l'allonger était son seul exutoire. Le directeur se fâchait qu’il fasse ainsi tant de manières pour boire le sang qu’il lui apportait et qu’il devait lui donner sous une lourde hypnose s’il voulait le voir manger. Il s’épuisait à l’endormir sans savoir que l’infirmier avait depuis l’enfance perdu tout rythme sain de sommeil. Il ne comprenait pas pourquoi sa nouvelle condition le travaillait à ce point, c’était une bonne chose ! Il pourrait être plus efficace ! Mais Jethro contrait tous les jolis arguments du médecin par des faits et un cynisme cinglant. Il était incapable d’approcher un humain au moment même où il devrait être opérationnel, il y en avait pour une année pour qu’il puisse travailler sans être surveillé et au rythme auquel progressait la maladie, il n’y aurait plus grand monde à sauver. Il n’avait même plus accès à l’enfer auquel il s’était destiné. Il n’avait pas eu envie de survivre. Il était peut-être trop lâche pour mettre fin lui-même à ses jours mais mourir en aidant son prochain aurait pu être une mort honorable.

Au lieu de cela, il se remit de sa transformation, apprit à vivre en tant que vampire et put après un an reprendre le travail, autonome. Il le fit, loin du directeur. Comme il avait fui ses géniteurs humains, son créateur vampire était devenu un être qu’il ne supportait plus, trop imbu de lui-même et persuadé de savoir ce que Jethro devait faire, méritait d’avoir ou non. L’infirmier avait aimé ça chez lui, en tant qu’amant, mais désormais, c’était une rancœur de plus. Bien que le médecin le retint autant qu’il pouvait, Jethro n’eut qu’à attendre que les pouvoirs de son aîné s’épuisent trop pour partir, libre de son contrôle. Il disparut.

Avant de quitter le pays, Il alla voir si sa famille avait survécu, et ne trouva que leurs noms sur les listes nécrologiques. Il trouva, retrouva enfin, sa sœur sur une liste deux ou trois tableaux plus loin. Il aurait voulu avoir le cœur à pleurer, ou à rire. A faire quelque chose. Un vampire a un métabolisme arrêté, et pour Jethro, la mécanique était tout bonnement détraquée. Il les avait, les larmes, il avait de la tristesse, même pour ses parents, surtout pour ses frères, et sa sœur, même pour lui-même. Sa tête lui tournait de ne pas réagir. Son cœur battait si lentement à côté de son désarroi, de tout ce qu’il avait vécu, de ceux qui n’avaient pas survécu. Il était seul et avait l’impression d’être trop humain pour sa nature, et plus assez pour avoir la paix. Il ne savait pas trop quoi faire, devant ces listes, ces noms qui lui rappelait des rires, des cris, des larmes, des voix éteintes. Il ne pouvait pas prier, rien ne lui venait en tête, et il n’avait pas prié depuis si longtemps. Il avait la boule au ventre et devait avoir l’air sacrément pâlot pour qu’on lui demande si ça allait. Un gaillard qui lui colla une claque de cow-boy dans le dos pour l’encourager. Un humain, mine de rien, ça avait une plus grande compassion. Jethro acquiesça, et se prit à écouter l’histoire du gaillard plutôt que de fixer les noms. Ils fumèrent une clope ensemble, se souhaitèrent de survivre, eux, et se séparèrent. Jethro n’avait pas trouvé comment faire son deuil, il avait évité les questions du gaillard, et il préféra en rester là. Plus tard.

Un plus tard qui ne viendra jamais. Engagé partout où il allait, Jethro ne manquait pas de travail. Il restait impuissant face au Necrosis, mais il restait un infirmier très compétent. Officieusement, il entama des recherches avec ce qu'il pouvait trouver sur le Necrosis, mais aussi le sang vampire, et, aussi fou que ça puisse paraitre, un moyen d'en guérir, au moins de redevenir humain. Le soulèvement vampirique faisait des blessés, des morts, et bien qu’il soit lui-même vampire, il n’en faisait pas étalage ou mentait pour faire croire qu’il était digne de confiance. Mais l’inverse ne s'appliquait jamais. Il refusait toute aide ou tout attachement, s’en tenant à son travail avant de repartir dans un chez-lui temporaire. Il ne restait pas longtemps sur place et préférait bouger souvent pour éviter de créer des liens dont il avait désormais peur de souffrir. Il faisait aussi des recherches qui ne plairaient pas beaucoup à ses semblables, sur Necrosis, sur un éventuel remède et sur le sang vampire. Des recherches qu’il ne pouvait pas vraiment faire avancer car trop pris par ses responsabilités et souvent malmené par ses mauvaises habitudes de vie. Quand on a la vie dure, il arrive qu’on cherche jusqu’à quel point. Irréprochable dans sa blouse d’infirmier, il se changeait en un homme bien moins solide, bien moins droit, et moins soucieux de son état que de celui des autres.

Il fut rattrapé, accusé par ceux qui s'appelaient "ses pairs" de ne pas défendre la cause de sa propre race. Ses recherches parleraient contre lui et il les cacha pour ne pas qu'on les lui confisque à jamais, mais même sans cela son engagement pour aider les humains n'était pas vu d'un bon œil. Il fut ramené à son créateur comme un garnement à ses parents. Un parent qui ne lui laissa pas le choix : les vampires les plus anciens s'étaient fait comprendre très clairement sur la tolérance qu'ils garderaient envers un partisan des humains. Le créateur de Jethro ne souhaitait pas qu'il en arrive à cette finalité, au prix d'une lourde peine. Jethro vécut à nouveau des longues phases d'hypnose pour le maintenir sagement au travail qu'on lui autorisait d'accomplir. Déphasé, c'est son application au travail qui lui permettait de garder un pied dans une réalité chancelante. C'est à ce moment que de la simple dépréciation, Jethro avait appris à haïr son mentor. Mais lors de sa probation, brisé de six ans de manipulation mentale, il montra patte blanche et n'osa rien de plus.

Les grands changements sociétaux passèrent un à un sans que Jethro n'ait pu agir. Il n’avait plus de proches “humains” et s’il savait que la mise en esclavage était mal, il n’aurait rien pu faire, il ne se sentait déjà plus maître de son propre destin, il n’avait pas de quoi l’ouvrir pour celui des autres. Il était toujours utile pour tous ces humains qu’on avait mis à genoux, et qu’il remettait à sa manière en état. Une manière trop humaine pour qu’il ne voit pas les excès, trop insuffisante pour qu’il puisse les empêcher. Il changeait maintenant de lieu plus pour ne plus voir les mêmes visages sur le lit de soins, ne plus rester éveillé en sachant qu’il les reverrait le lendemain, le jour suivant, dans le même état ou pire encore. Et derrière ces visages blessés des vampires pompeux, fiers et sûrs d’être supérieurs, pas foutus de prendre soin de ce qui est entre leurs mains. Et Jethro se disait qu'il ressemblaient plus à un humain qu'on avait cassé qu'à un vampire trop souvent négligent.

Jethro n’avait pas l’âme d’un vampire. Il avait l’âme humaine à tous les aider, le cœur brisé de ne pas pouvoir le faire, et la douce somnolence de faire un travail qui maintenait des pauvres gens dans un enfer atroce.

Il lui fallut du temps pour s’adapter à cette réalité. Il avait l’impression d’être parfois imperméable, insensible, voire cruel malgré les soins. Il n’aidait plus que les cas qu’il pensait désespérés, et laissait d’autres que lui les sauver. Il ne s’empêchait pas quelques incartades ou soignait des humains fuyards si ça ne le mettait pas en danger, sans en faire une habitude mais sans s’en priver quand c’était possible.

Peu à peu, il s’ouvrait à nouveau aux autres, il se laissait draguer, s’autorisait des coups d’un soir, des flirts, parfois même des relations qu’il savait vaines car son travail restait prioritaires et les vampires n’avaient souvent pas la patience de l’attendre, de supporter sa vie dissolue, et même pour beaucoup, qu’un vampire d’abaisse à soigner des humains c’était trop dégradant. Jethro s’évitait la peine de supporter de son côté des bobos, ou des pro-gouvernement pointilleux. Il se permit tout de même de reprendre après quelques décennies des études pour devenir médecin-chercheur, mais sans le faire valoir dans son travail. Il avait les compétences pour mener ses recherches, mais il se refusait le luxe d'abandonner les humains qu'il soignait en tant qu'urgentiste, menant simplement des recherches à titre personnel en récupérant ses premiers travaux et en les étoffant toujours plus au fil des ans.[. D'ailleurs dans le cadre personnel, ses relations ne duraient pas longtemps, mais elles lui apportaient des moments doux et tendres qui lui firent penser qu’être vivant, même vampire, ce n’était pas si mal. Les ruptures étaient souvent de l’initiative de son partenaire mais Jethro n’en faisait pas grand cas, ne sachant pas vraiment comment gérer et préférant faire comme si de rien n’était. Il n'était pas doué pour les au revoir, il faut croire.

Il s’est parfois pris à avoir des relations avec des humains, ou des hybrides, mais ça relevait plus de l’adoption d’un animal de compagnie et même s’il prenait soin d’eux, il ne pouvait pas se nourrir de leur sang et leur vie arrivait toujours trop vite à leur terme. Leur souvenir restait un secret pour qu’on ne l’accuse pas de connivence avec des mortels, mais il ne portait pas plus leur deuil que tous les autres qu’il avait eu dans sa vie.

Il a fini par ne plus déménager de ville en ville et même s’il changeait d’adresse par habitude, il resta dans la même ville : Copenhague. le boulot ne manquait pas, et il a eut le temps en deux siècles, de faire le tour des hôpitaux, de travailler dans l’un ou l’autre et d’éviter ceux qui rassemblaient les esclaves des riches excentriques, quand il n’en supportait pas la vue, ou d’y aller quand il avait de nouveau espoir de changer les choses, même temporairement.
Jeu 4 Nov - 13:02 Invité
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Hey ! Bienvenue ! Piou
Un lien serait-il possible avec mon infirmier ? Supplique
Ils ont l'air d'avoir quelques points en commun... Please
Bref ! Bonne continuation pour ta fiche, si elle n'est pas finie. Rainbow sheep
Jeu 4 Nov - 13:09 Invité
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Hé ! Merci!

Je suis bien partant pour un lien!
Je vois avec les admins pour ma validation et on se tient au jus!
Je dois encore faire les images et revoir les détails et corrections mais je fais au mieux !
Jeu 4 Nov - 13:19 Invité
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oh yeah ! Cœur 2
Ne t'en fais pas, prends ton temps ! En tout cas j'aime beaucoup ta fiche. Embarassed
Bonne continuation ! Rainbow sheep
Jeu 4 Nov - 13:23 Invité
Hélonim Vernalis
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Hélonim Vernalis
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Rebienvenue ♥
Jeu 4 Nov - 15:15 Hélonim Vernalis
Charles Asmodeus d'Ozran
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César blanc
Charles Asmodeus d'Ozran
César blanc
"Homosexuel avec des exceptions" ... eue mais encore ? huhuhu
Rebienvenue en tout cas, et hâte de voir la tête de Jethro ! Lèche
Jeu 4 Nov - 15:36 Charles Asmodeus d'Ozran
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Merci à tous !
J'ai terminé, avec mes excuses s'il reste des coquilles !
Ven 5 Nov - 18:27 Invité
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Bienvenue ! Very Happy
Ta fiche a été un vrai plaisir à lire, hâte de voir ton bonhomme en RP ♥
Ven 5 Nov - 20:44 Invité
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Oh, bonjour monsieur What a Face
Rebienvenue Razz
Sam 6 Nov - 15:05 Invité
Mikahel Vanhariah
Messages : 206
Métier : Directeur du laboratoire de recherche WECAM | Médecin généraliste et hématologue
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Mikahel Vanhariah
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Bienvenue !

Vive la médecine /pan
Sam 6 Nov - 18:57 Mikahel Vanhariah
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Bonjour SGNBLG,

Nous avons lu attentivement ta fiche, et avant validation, nous aimerions revoir avec toi plusieurs détails qui nous paraissent incohérents, ou mal amenés.

Première chose, tu évoques une "maladie orpheline" pour expliquer une quarantaine, et ensuite tu évoques un test pour la soeur de ton personnage... Cela nous parait plus se rapprocher d'une maladie "contagieuse" que d'une maladie orpheline.

Ensuite, concernant les études de ton personnage, nous ne comprenons pas son cursus... les études d'infirmiers en Grande-Bretagne durent de 3 à 4 ans en fonction du cursus choisi et il ne semble pas qu'il y ait un internat ( à la différence des études de médecine... )
De plus, il semblerait après recherche que même avec des études de médecine ( surtout incomplètes ) tu ne peux valider qu'une année d'études d'infirmier. Donc ton personnage ne peut être passé si facilement d'un statut à l'autre.
Autre détail : un infirmier ne "mute" pas entre le privé et le publique. Il démissionne de l'un et se fait embaucher dans l'autre.

Dernier point, tu parles de "recherches". A nouveau, il nous parait compliqué pour un infirmier d'avoir la possibilité de faire des "recherches" en solitaire... cela nécessite un savoir et du matériel qu'il ne possède probablement pas. Peut-être a-t-il pu aider une équipe de recherche en pratiquant des prélèvements, ou en aidant à faire les recueils de données auprès des patients...

Nous te laissons faire les modifications nécessaires et nous restons à ta disposition si besoin.

Ne te décourage pas, ta fiche est bien écrite, et ce ne sont que des détails que tu pourras sans aucun doute améliorer.

Bon courage.
Jeu 11 Nov - 9:32 Invité
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Invité
Coucou,

Merci pour le passage !

Pour la maladie orpheline, j'ai employé le terme dans l'idée d'une maladie rare et sans traitement connu. Je jouais aussi sur la possibilité que ça soit génétique, raison pour laquelle les autres enfants ont été testés et ce qui renforçait l'hypocrisie de la mère qui accusait Atiqa, alors que ben, si ça se trouve c'était à cause de ses gènes à elle.
Ce n'est pas le site que j'avais regardé mais il reprend grosso modo l'idée > Ici.
J'ai pas insisté dessus, l'histoire étant déjà assez longue, ça relève du détail, donc si c'est plus simple de dire que c'est contagieux, je peux corriger.

Pour les études, je crois qu'un an, c'est pour le tronc commun à toutes les filières d'infirmiers. Je cite ce site :

"Un tronc commun de connaissances existe entre ces différentes spécialités (l’équivalent de 12 mois). [...] La formation  doit être agréée par le Nursing and Midwifery Council (NMC) pour donner accès à la profession. Elle s’étend sur 3 ans (4 ans en Ecosse ou pour des doubles qualifications) et préparent à un Bachelor with Honours (BNursing Hons). Il est possible de se spécialiser ensuite -par exemple, après une formation en soins infirmiers adultes : soins intensifs, prévention et suivi des familles, santé dans l’entreprise– ou de changer de spécialité. Les étudiants ou professionnels déjà qualifiés -dans le domaine de la santé ou non- peuvent préparer la formation en 2 ans plutôt que 3 (formation accélérée). Des cours à temps partiel permettent également de se former tout en exerçant une activité salariée."

Je pense que Jethro étant de milieu modeste, il s'est tourné plutôt sur l'équivalent temps partiel pour payer ses études et se former mais sans avoir le statut de nurse, c'était plutôt stage qu'emploi réel, surtout en service d'Urgences. Mais j'avoue ne pas avoir cherché plus loin et s'il faut être précis, je préfère que vous me disiez quoi mettre parce que là encore, ça relève du détail pour l'histoire et ça ne change rien en RP.

Pour la "mutation", c'est en effet une série de démissions / embauches, mais le terme donnait pour moi la même idée générale pour ne pas alourdir de précisions. Là encore je peux changer.

Pour les recherches, ça n'en est pas d'un point de vue scientifique pur. Ce ne sont pas des recherches "officielles", mais plus des hypothèses et des réflexions personnelles, qu'il alimente lui-même par des articles, des thèses parues sur le Necrosis et le sang vampire, et des observations personnelles. Il ne fait pas de thèses dessus et cherche en solo (avec l'idée qu'il pourrait intégrer/mener un labo de recherches mais hors la loi, pas prévu pour tout de suite mais sait-on jamais ce que le RP nous réserve~)

S'il faisait des recherches officielles sur ces sujets, il aurait du monde sur le dos, et il n'a pas non plus l'autorité ni le temps pour mener ces recherches de front. Il lui arrive de profiter de son travail pour faire des analyses ou dupliquer des datas de patients, voire sur son propre sang, mais ça reste limite et donc il le fait rarement et discrètement, ou avec des raisons annexes (vérifier le diagnostic du patient, ou faire un check-up rapide comme il fume ou boit beaucoup de café).

Pour ce point, par contre, je ne peux pas changer ça en le faisant intégrer une équipe de recherches, car ce serait trop limite pour lui, et il craindrait lui-même qu'on lui reproche cette initiative, voire il n'aurait pas été accepté étant donné ses convictions (si des tests seraient trop dangereux pour les cobayes humains/hybride, etc.). Mais j'aimerais garder ça tel quel, et comme je n'ai pas précisé qu'il s'agissait de recherches scientifiques, je pense que c'est possible?

Je te laisse le soin de me dire ce que tu souhaite que je modifie, précise ou enlève pour valider la fiche!

Merci d'avance !
Jeu 11 Nov - 13:14 Invité
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Invité
Invité
Bonjour SGNBLG,

Concernant la maladie orpheline, il n'existe, en médecine, que deux raisons à faire une "quarantaine" : le malade est contagieux et peut transmettre une maladie, ou le malade est fragile et doit être protéger des infections. Donc oui, il serait judicieux de remplacer la maladie orpheline. De plus, modifier un test génétique ( 90% des maladies orphelines sont des maladies génétiques... ) parait un peu compliqué...

Quant aux études de Jethro, il ne peut pas exercer en tant qu'infirmier sans en avoir le diplôme. C'est une profession réglementée, comme médecin... Il peut par contre avoir exercé comme aide-soignant par exemple ( normalement c'est accessible avec la première année de médecine mais c'est a vérifier ), et en parallèle avoir fait ses stages. Bref, on ne se forme pas "sur le tas" et il y a tout de même une validation des acquis à avoir, et probablement des examens à passer.

Pour la mutation, c'est une modification mineure, nous te laissons faire le nécessaire.

Concernant les "recherches" qu'effectuent Jethro tout seul dans son coin et qui semblent lui attirer tant de problèmes, malheureusement, il va falloir revoir ta copie... Si ce n'est que bouquiner et faire des études de texte, pourquoi ça serait dangereux au point de demander qu'il soit sanctionné ? Le plus logique serait par exemple qu'il ait donné des soins à des humains considérés comme dangereux et que ce soit ça qui provoque une sanction...

Bon courage
Jeu 11 Nov - 18:48 Invité
Anonymous
Invité
Invité
Re !

Voici les changements faits :

"Mis en quarantaine, il a été déclaré porteur d’une maladie orpheline contagieuse."

"Il fit pourtant le maximum, entra dans une fac de Londres pour en sortir diplômé après des années d'internat et de stages études." (Je pense que pour le coup on dit la même chose différemment mais pas besoin de débattre pour 2 mots XD)

"Il accepta des mutations postes dans toutes les villes du Royaume-Uni."

"Lors d’une mutation embauche, Jethro entra dans une clinique privée,"

Pour les recherches, je sens que ce n'est pas clair. Jethro fait des recherches sur le Necrosis, et en ça, il n'y a pas de problème, juste qu'il n'a ni temps ni ressources pour apporter plus que ceux qui s'y spécialisent. Il se tient informé et est "à jour" sur les avancées ou la stagnation des découvertes sur la maladie. Mais il cherche aussi un remède à la maladie quand le temps lui permet de se consacrer au sujet.

Là ou c'est plus problématique, c'est qu'il cherche un remède au sang vampire. Pour en guérir comme une maladie (et donc redevenir mortel/humain). Il se garde bien de le dire et d'en parler mais il sait que si ça s'apprend, il va avoir des problèmes. Pire encore s'il trouve des trucs qui soit aideront les rebelles, soit risqueraient de devenir un "Necrosis" pour les vampires. Il ne cherche pas à faire ça, mais on peut vite mal interpréter ses intentions avec ce genre de sujet.

Je ne dis pas qu'il doit prendre des sanctions mais que Jethro est très prudent à cause de ce qui s'est passé pour lui lors du soulèvement vampire. Il ne veut pas revivre le même genre de punition. Après je me répète mais si ça se trouve je ne trouverai pas d'occasion de développer cette partie de l'histoire en RP. C'est juste son "occupation" hors boulot.

Merci !
Jeu 11 Nov - 19:28 Invité
Anonymous
Invité
Invité
Rebonjour,

En fait, ce qui nous dérange dans l'aspect "recherche" c'est que tu parles de le faire pour trouver un "remède".

Que Jethro fasse des recherches pour se tenir au courant des nouvelles données, des résultats, c'est un point positif pour un infirmier, mais il n'a pas les capacités de trouver un remède de lui même.

Pour faire une analogie... si tu étais secrétaire à la NASA ( tu l'es peut-être après tout XD ), tu pourrais faire des recherches pour te tenir au courant des dernières avancées mais tu n'aurais pas forcément toutes les connaissances théoriques pour comprendre ce que tu lis, et ce n'est pas parce que tu bouquines que tu seras capable de fabriquer une fusée.

Peut-être que Jethro pourrait poursuivre ses études pour dans le futur être capable de faire des recherches en vue de trouver un remède mais ça demanderait des années d'investissement et d'aller sur les bancs de l'université...

Il est infirmier, pas médecin, ni chercheur.
Jeu 11 Nov - 20:41 Invité
Anonymous
Invité
Invité
Bonjour,

Voici les changements apportés ( ce sont tous des ajouts au texte, en gras, et je mets les débuts de paragraphes pour mieux retrouver les extraits) :

Un "plus tard" qui ne viendra jamais. Engagé partout où il allait, Jethro ne manquait pas de travail. Il restait impuissant face au Necrosis, mais il restait un infirmier très compétent. Officieusement, il entama des recherches avec ce qu'il pouvait trouver sur le Necrosis, mais aussi le sang vampire, et, aussi fou que ça puisse paraitre, un moyen d'en guérir, au moins de redevenir humain.
[...]
Il fut rattrapé, accusé par ceux qui s'appelaient "ses pairs" de ne pas défendre la cause de sa propre race. Ses recherches parleraient contre lui et il les cacha pour ne pas qu'on les lui confisque à jamais, mais même sans cela son engagement pour aider les humains n'était pas vu d'un bon œil.
[...]
Peu à peu, il s’ouvrait à nouveau aux autres [...]des pro-gouvernement pointilleux. Il se permit tout de même de reprendre après quelques décennies des études pour devenir médecin-chercheur, mais sans le faire valoir dans son travail. Il avait les compétences pour mener ses recherches, mais il se refusait le luxe d'abandonner les humains qu'il soignait en tant qu'urgentiste, menant simplement des recherches à titre personnel en récupérant ses premiers travaux et en les étoffant toujours plus au fil des ans.
Dim 14 Nov - 1:54 Invité
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Dim 14 Nov - 11:35 Deus ex Cinere
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