Stella Cinis
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Une vaste pandémie frappe l’humanité au cours de l’an 2000. Fléau divin, raté biologique ou simple régulation naturelle, l’origine du virus “Necrosis” est inconnue. Plus virulant que la peste bubonique, Necrosis tue en quelques jours ses hôtes, à grands renforts de fièvres, de vomissements et de nécroses des tissus sensibles (muqueuses) ainsi que de plaies. En quelques mois, la population mondiale chute de plus de moitié, ouvrant une immense brèche pour la race vampire, demeurée jusqu’alors tapie dans l’ombre.
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Yohanân Leja Göta
Messages : 174
Métier : Chirurgien généraliste (aide les libres)
Citoyen
Yohanân Leja Göta
Citoyen


Prénom(s) : Yohanân Leja
Nom(s) : Göta
Surnom(s) : Yohan / Yo’
Âge : 55 ans = Né en 2449 / Mordu en 2467
Âge apparent : 37 ans
Taille :  1.91 m
Nationalité : Suédois
Orientation : « Mago ni mo ishô », ou un truc du genre.
Métier/diplôme : DESCG (Diplôme d’Etudes Spécialisées en Chirurgie Générale)
Autre : Il aurait dû être l’héritier de Tobias Göta qui occupait le poste d’Emissaire de la Suède et a été assassiné par un groupe d’extrémistes en voulant protéger le Roi ; Tobias défendait les droits des esclaves et était en opposition avec les vampires conservateurs. Dans sa digne lignée, Yohan poursuit son œuvre, à sa façon, bien qu’il sache que les idées qu’il véhicule pourraient lui coûter l’immortalité, et que ses actions lui vaudraient bien des peines.


Yohanân Leja Göta



« La Suède a toujours été en avance en matière d’écologie, aujourd’hui elle doit l’être en matière d’humanité. Fut une époque où c’était la cause animale qui travaillait les esprits, ces questions ont été réglées par l’avènement de notre race, mais il est impensable de dire que nous avons répondu à toutes les interrogations, à toutes les évolutions. Tant que nous ferons de la colonisation une fausse évangélisation, il n’y aura pas de réel progrès, et nous ne vaudrons pas mieux qu’un Narvaez ou qu’un Cortès ! »






Avatar venant de Daily #019 by Suzanne Helmigh – Caldyra Sketches



Esprit



Yohan est peut-être ce que les gens appellent un "idéaliste". Sa tête fourmille du désir de faire de son mieux, de rendre le monde, et les êtres qui le peuplent, meilleurs, au point de sacrifier beaucoup pour les autres, au point d'éprouver une vive culpabilité quand il ne parvient pas à ses objectifs. De toute évidence, il est atteint du syndrome de l'aile brisée, mais c'est un guide de vie plus qu'un simple trait de caractère. D'aussi loin qu'il se souvienne, il en a toujours été ainsi. Lorsqu'il accompagnait son père, il veillait, même très jeune, à ce que les serviteurs ne manquent de rien, disait toujours bien "bonjour" et "au revoir", et "merci", par souci qu'ils soient et se sentent considérés comme de vraies personnes. Des personnes à part entière.
Rendre au monde ce qu'il a perdu. La décence, l'égalité, l'équité, et une forme de respect. L'esclavage le révulse, littéralement. Et si cela implique de prendre des risques, il n'hésite pas. Il l'a déjà fait, moultes fois. Sans être fou, il demeure lucide sur les conséquences de ses actes humanitaires engagés, sur les soins dispensés aux sans-abri et aux libres dans Copenhague et ses alentours. Il n'en a pas moins peur, cependant il lui est impensable de songer à passer son éternité derrière un bureau à attendre que les étoiles meurent une à une.
Yohan respire la bonne santé, la confiance en lui mais il s’agit bien souvent d’un leurre pour tromper les curieux et les siens. Il n’a rien d’un loup parmi les loups et sa trop grande foi optimiste lui joue de mauvais tours.
S'il prend des jours de congés, c'est pour s'occuper de son appartement, de ses chats, de ses plantes et faire un peu de sport. Tout ce qui touche à sa vie privée ne représente qu'une minuscule part de son existence. Il n'en parle jamais. Par nécessité de préservation, pudeur, gêne ou par nostalgie, dur de poser un diagnostic sur cet homme d'une extrême douceur, empli de bienveillance et fer de lance de la tolérance, mais dont l'âme paraît avoir été fragilisée au fil du temps par les coups du Destin.



Physique



Yohanân n’a pas les yeux bleus, et chez un suédois, c’est assez rare pour être remarqué. Quelque chose de bien nordique aussi dans la mâchoire, le port de tête, emprunté à des ancêtres dont la traçabilité est incertaine, Vikings ? Qui sait.
Homme solide, de haute stature, il n’en est pas moins élégant dans sa démarche. Ce n’est pas un troll des montagnes qui se déplacerait, mais un profil plus chevaleresque, souple mais vigoureux, massif mais doux dans ses manières qu’il tient de son éducation stricte et juste, chacun le dira : une aura bienveillante l’accompagne. Une barbe fournie et sombre lui couvre le bas du visage jusqu’aux oreilles, formant une belle moustache au-dessus de la lèvre supérieure, et ses cheveux sont d’une couleur identique, plus nuancés sur les pointes, presque mordorées. Rasés sur les côtés, longs et nattés jusqu’au milieu du dos pour le reste, on le croirait fils d’un Rackam ou d’un Ragnar, mais sa pauvre mère n’avait connu aucun pirate, Leja de son prénom – Tobias avait insisté pour que le jeune garçon garde une trace de sa famille biologique. Le regard droit, justifiant de son honnêteté à toute épreuve, il est rare de le voir froncer les sourcils qu’il a épais et denses mais soigneusement taillés. Une cicatrice lui barre le nez, vestige oublié, une autre s'étend sur toute la joue droite jusqu'à l'oreille et dans le cou ; là, c'est le soleil du Sahara qui a fait son œuvre et l'a mis en garde à sa manière.
La plupart du temps il s’enveloppe d’épais blousons de cuir de style « aviateur ». Là où il va il n’a besoin de rien d’autre que de sa mallette et de ses grandes mains aux doigts fins : il suffit de se pencher sur elles pour deviner son métier, et trouver une alliance en or qu'il n'a jamais réussi à retirer.


Histoire



J’étais un enfant parmi tous les autres, avec juste cela de différent que mon capital génétique était presque intégralement suédois, norrois du moins, et que cela faisait de moi une créature de choix. J’ai été élevé dans un des meilleurs centres occidentaux, à Göteborg, spécialisé dans les humains destinés aux grands propriétaires, industriels, politiques, et j’ai eu la chance de rester deux ans supplémentaires auprès de ma mère : Leja. Je porte son prénom, c’est Père qui me l’a donné, pour que je sache d’où je viens, que je ne sois pas un déraciné de plus, un « orphelin génétique » comme il dit. Cette enfance insipide était régie par un apprentissage rigoureux, de bons repas et des exercices physiques dès le plus jeune âge, et je ne me posais pas de questions parce qu’on s’occupait bien de moi, c’est ce que maman disait, alors j’écoutais.

Et puis il y a eu Tobias Göta. Les cheveux grisonnants, blancs sur les tempes, dans un grand caban brun avec deux hommes de chaque côté de ses larges épaules et de son air sévère. Quand il s’est penché sur moi j’ai senti que cet homme n’avait pas une once de méchanceté en lui, et que je pouvais avoir confiance. Aujourd’hui je sais que j’étais naïf, j’aurais placé ma confiance dans le premier venu parce que je voulais sortir d’ici, mais je ne m’étais toutefois pas trompé sur lui. Plus tard j’ai su que ce n’était pas la charité qui l’avait amené à Göteborg, mais une visite très sérieuse avec le service de contrôle sanitaire. J’étais la surprise de la journée, mais il ne l’a jamais regretté. On ne pouvait pas emmener ma mère, c’était la loi, je la respectais scrupuleusement parce que j’avais vu comment on punissait ceux qui cachaient de la nourriture dans leurs poches, ceux qui ne voulaient pas courir, apprendre leurs leçons, ceux qui dormaient en classe.

J'étais un petit modèle qui ne devait souffrir d’aucune maladie cardiaque, d’aucune addiction et d’aucun trouble que ce soit en grandissant.

A huit ans, j’avais un toit, un père, des professeurs et une maison avec des hectares de jardin où m’épanouir, et je profitais de chaque instant. Je ne me doutais pas que je vivais dans la suffisance et l’ignorance et qu’autour de moi d’autres souffraient, d’autres que je pouvais aimer plus que moi-même, et plus encore que mon père.

Il y avait eu Tobias, il y avait Sven.

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Traité comme un animal dans une cage, c’est là que tu te trouvais, peu avant Noël. J’avais été préservé de cette dureté jusqu’à lors, et j’en voulais terriblement à notre père de me mettre face à ce spectacle que je ne comprenais pas.

Était-ce une épreuve ? Un examen ?

Sourcils froncés, j’avançais vers les grilles comme il le suggérait d’une main sur mon épaule, un malaise enflant dans mon estomac à mesure que je réalisais. Comment pouvais-je batifoler librement et lire des livres dans mon hamac alors que toi tu étais enchaîné… Toute ta haine me frappa, et plus encore ce sourire qui te rendait tellement sûr de toi…j’étais à des années-lumière de mesurer ton courage alors.

A ce moment-là, tu ne bougeais pas et je savais que c’était à moi de faire « le premier pas », comme si toi aussi tu me mettais à l’épreuve…Décidément, je me souviendrai toujours de cette nuit-là.
Le geste de trop ou celui que tu attendais pour me remettre à ma place ? Moi le gamin propret avec son manteau à col de fourrure, ses gants en cuir retourné et ses cheveux plaqués en arrière…Je n’ai pas hurlé quand tu as mordu et pourtant j’ai saigné beaucoup et longtemps. Je voulais comprendre ta douleur, cette méchanceté apparente, je voulais te montrer que j’étais fort comme toi, que je n’allais pas pleurer dans les jupes de mon père, et pourtant les larmes brûlaient mes joues. Ramenant ma main contre moi, je me suis redressé ; Père n’a rien dit, j’étais vacciné de toute façon. Nous avons fait un tour dans cet enfer qui a probablement été le feu de départ de ma rage de protéger mon prochain, mais je n’arrivais pas à t’oublier, je voyais cette expression déterminée, provocatrice sur ton visage, je sentais mon pouls dans la plaie…et j’en venais à comprendre le pourquoi de ma présence ici, avec Père.

Il voulait un nouveau fils, il voulait que j’aie un frère.

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J’étais le plus âgé, et pourtant celui qui avait le moins d’expérience, celui qui avait toujours l’air ahuri de ta façon de parler ou de voir les choses, celui qui se laissait glisser dans ton univers avec une délicieuse complaisance. Si j’avais jusqu’à lors vécu un âge immuable de raison et de sagesse, je devenais ton ombre, adoptais tes jeux, voulais t’imiter en toute chose, jusqu’à me faire gronder, tête basse parce que j’avais désobéi, te rejoignant dans ta chambre pour une bagarre qui finissait toujours de la même façon : tu gagnais. J’étais cloué au lit, toi au-dessus, les yeux brillants, émerveillé par ta force et l’éclat de liberté que je rêvais de saisir au fond de tes prunelles.
Dire que j’étais l’esprit et toi le corps serait faux, car tu réfléchissais au monde, avec les outils que tu t’étais forgés, et j’apprenais à tes côtés à « vivre », me rendant compte que je n’avais fait qu’être ce que l’on voulait que je sois depuis ma naissance. Même si nous étions foncièrement différents.

Je me suis rebellé, mais Père voyait d’un bon œil cette évolution : je gagnais en tempérament, en autonomie, et dans mes punitions je trouvais du réconfort car je savais que tu avais aussi vécu cela.
Les jeux devinrent des règlements de compte à une époque difficile où j’apprenais la politique avec Père – il avait pour objectif que je lui succède - et toi, tu ne voulais pas de cet avenir alors nous étions souvent séparés. Je le vivais mal, à m’en rendre malade. Une nuit, tu es sorti et les « enfants » Lindbergh – qui n’avaient jamais accepté ta venue dans le voisinage – étaient de sortie eux aussi. Je t’avais suivi, pressentant le conflit qui n’avait pas manqué de survenir. Pour rien.
Un mot de trop, un regard, une incompréhension, et l’irrésistible besoin d’asseoir chacun votre autorité. La raison ne l’a pas emporté cette fois-là, j’ai pris ta défense et aussi un bon coup dans le nez, j’en garde une marque aujourd’hui – père a refusé de me soigner avec son sang en guise de punition - mais nos rixes m’avaient rendu moins faiblard et plus musclé. A deux nous allions l’emporter, c’était sans compter le couteau que l’aîné a sorti à ce moment-là. J’aurais voulu que le coup soit pour moi mais il n’en fut rien.
Je t’ai vu tenir ton bras toute la journée sans gémir, sans verser une seule larme, cloîtré dans ta dignité, car je sais que tu n’avais pas aussi peur de Père que tu le prétendais. Malgré mes suppliques tu n’as pas bougé, et je suis resté avec toi, le nez cassé et ensanglanté par le coup que j’avais reçu, mais ce n’était rien, rien en comparaison de ce que tu traversais. Il a fallu beaucoup de repos auquel j’ai pris part, t’amenant tes repas au lit, regardant ces films de cow-boy dont tu parlais tout le temps et que je n’aimais pas, mais pour toi, je pouvais bien faire ça. Le seul souci, c’est que je m’endormais contre toi au lieu de te tenir compagnie. J’ai honte, je n’étais pas le réconfort promis, mais cela nous a rapprochés. Du moins je le crois.

Avant que le sort ne se précise. Je croyais en avoir fini avec ces histoires de succession, mais Père ne l’entendait pas de cette oreille et ne voulait pas que j’évoque le sujet avec toi ; tu me connais, incapable de mentir ou de tenir un secret, je t’avais tout révélé, et cela avait déjà commencé à éloigner ces mondes que nous avions eus tant de mal à faire cohabiter.

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Père est mort.

De mes propres yeux je découvre le tas de cendres et ses vêtements ; c’est la première fois que je vois un vampire disparaître et le fait que ce soit mon Père et Créateur est d’une insoutenable violence. Je n’avais pas voulu venir, j’étais fatigué des séances répétées à la Cour, à la Chambre pour prendre progressivement mes fonctions, et voilà que je payais le prix d’un brin d’égoïsme. Tombant à genoux lourdement, accablé, tétanisé, j’entendais vaguement le tumulte autour de moi, la milice qui se pressait, la réception qu’on évacuait, les mots « attentat », « assassinat », « Le Roi est en sécurité… », et le temps était un flambeau suspendu absolument inaccessible en cet instant qui me plongeait dans les ténèbres, l’abandon, la brutalité, la détresse absolu d’un enfant que l’on abandonne sur le bord de la route. Le lien brisé si brusquement, comme une déchirure au flanc…je sentais ça dans ma chair, et je sais que tu le sentais toi aussi. Père nous avait enseigné cette souffrance, dans l’idée qu’elle ne survienne jamais, mais elle était survenue. Impitoyable et arbitraire.

Lorsque je t’ai appelé, tes mots étaient brefs, désordonnés, empressés, tu as voulu raccrocher, tu fuyais la vérité, moi je pleurais, je voulais savoir où tu étais pour te rejoindre, être sûr que tu étais en sécurité et que tu n’allais pas…disparaître à ton tour.
Je n’ai pas été exaucé ce matin-là. On m’a pris mon père et mon frère d’un seul coup, on m’a soufflé dessus et pourtant je devais aussitôt me rallumer car la presse a voulu des informations, une réaction à chaud. Il m’a fallu des années pour faire mon deuil, et comprendre que tu étais parti pour de bon. Que Père était...mort.
Il a fallu que je m’endurcisse et je me suis noyé dans le travail pour garder la tête froide, sur les épaules. Les recherches ne donnaient rien ; que pouvais-je contre un homme qui ne voulait pas être trouvé ?

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La fuite que je t’avais reprochée, je l’avais moi-même mise en application. Les premiers mois à la place de Père ont été…chaotiques. J’étais incapable de régularité, de penser, comme un animal qui ne saurait où se réfugier, sans repère, sans stabilité. L’idée de me terrer pendant le prochain millénaire avait bien fait son chemin dans mon esprit, mais je l’avais rapidement refoulée : ce n’était pas mon caractère, je devais rebondir, prendre de la hauteur, respirer.

Je suis parti en voyage. L’Himalaya fut ma destination et le sommet de l’Everest ma rédemption.
C’est là que j’ai rencontré Emilio.
Il était guide de haute-montagne, travaillant pour une agence de voyages ; c’était tellement…cliché. Mais c’est sûrement pour ça que ça a fonctionné. On s’est mariés, très vite, trop vite, j’avais besoin d’être rassuré, de me concentrer sur autre chose que le double vide dans mon corps et dans mon esprit. Tu ne l’aimerais pas beaucoup, Sven…mais il m’a porté. J’ai enfin remis la main à la pâte, prélevant sur mon héritage pour me financer des études de médecine. C’était le premier vrai projet de longue haleine dans lequel je m’investissais, que j’initiais, et je réalisais que « créer » était intense.

Ce fut ma renaissance.

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Quatorze ans aux côtés d’Emilio ont commencé à apaiser le sentiment de solitude, la meurtrissure résultant de la mort de Père, et celle…de ton absence. Il est bien plus vieux que moi qui n’ai pas un siècle, lui va sur ses quatre-cent ans, il a connu beaucoup d’hommes avant moi mais n’avait jamais été marié, ce qui est rassurant quand on y songe.
Quatorze ans ne sont rien dans une éternité, mais mon esprit d'immortel continue de produire des réflexions de mortel, d’où ma passion pour la vie.
Les Autres. Ceux qui donnent, ceux qui ont besoin, pas ceux qui prennent. Nous avons fêté mon DESCG aux Caraïbes, une sorte de seconde nuit de noces, et avec des amis de ma promotion nous avons monté un petit groupe pour aller sur le terrain. Six mois loin de la maison, d’Emilio, sans téléphone ni aucun objet connecté, à la rencontre des hommes de cette planète. Des hommes, des femmes, des enfants. La détresse est grande, les premières heures sont décisives pour gagner leur confiance, il faut dire que tant ont essayé dont les intentions étaient mauvaises. J’ai fait naître mon premier enfant : il n’y a rien de plus beau, paradoxalement, que ce qui est absolument fragile, que ce qui va mourir.

Tu dois comprendre cela toi aussi, mon frère ?

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Ce sera la dernière lettre.

Rien n'est immuable n'est-ce pas ? On pourrait le croire, quand on vit "pour toujours". A l'encontre même des règles naturelles que je chéris tant. Je ne sais pas pourquoi je m'évertue à t'écrire toutes ces lettres...que je ne poste pas. C'est comme s'adresser à un fantôme. Je ne crois plus aux fantômes. Je commence à ne plus croire à ton retour miraculeux. Tu es sur le point, toi aussi, de véritablement me quitter, car mon deuil touche à sa fin.
Emilio et moi avons divorcé. J'aurais dû m'y attendre. Si pendant des années il m'a soutenu dans mes projets, au retour de ma dernière mission en Afrique, sa crainte de me perdre définitivement a été plus forte que les liens de notre mariage. J'aurais dû le préserver, j'aurais dû faire attention à notre couple...mais mon visage défiguré lui a fait l'effet d'un révélateur : "J'ai longuement vécu, Yohan, mais jamais encore je n'ai eu aussi peur de perdre l'homme que j'aime."
La douleur de ses mots est encore pleine, encore vive.
"Je ne veux pas voir ton nom écrit dans les journaux un soir. Tu es en train de perdre complètement pied..."
Père aurait dit quelque chose de semblable, de toute façon j'ai perdu pied sitôt qu'il a été abattu et a quitté ce monde. A quoi m'accrocher maintenant ? A part à ces idéaux que tout le monde me reproche !

Je n'ai que ça !

Je n'ai...que ça.

Ce sera la dernière lettre.

Mer 28 Nov - 20:57 Yohanân Leja Göta
Alyosha Thaln
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Métier : Lieutenant de la milice - section IVC
Lieutenant grognon
Alyosha Thaln
Lieutenant grognon
re-Bienvenue à toi !
Jeu 29 Nov - 9:26 Alyosha Thaln
Yohanân Leja Göta
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Citoyen
Yohanân Leja Göta
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Cette fois c'est la bonne ?

\o/
Mer 5 Déc - 20:41 Yohanân Leja Göta
Engel F. Schwarzen
Messages : 53
Der Schatten des Wolfs
Engel F. Schwarzen
Der Schatten des Wolfs

Félicitations, tu es VALIDÉ ♥️ !


Et hop, la jolie fiche validée ! Claque un cul sexy vers la zone rp. Bon jeu ! 8D

Tu peux dès à présent remplir ou mettre à jour ta fiche de joueur, et ensuite, recenser ton personnage !


Ensuite, n'hésite pas si tu as envie à :



Amuse toi bien sur le forum ♥️

Jeu 13 Déc - 5:21 Engel F. Schwarzen
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