Stella Cinis
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Une vaste pandémie frappe l’humanité au cours de l’an 2000. Fléau divin, raté biologique ou simple régulation naturelle, l’origine du virus “Necrosis” est inconnue. Plus virulant que la peste bubonique, Necrosis tue en quelques jours ses hôtes, à grands renforts de fièvres, de vomissements et de nécroses des tissus sensibles (muqueuses) ainsi que de plaies. En quelques mois, la population mondiale chute de plus de moitié, ouvrant une immense brèche pour la race vampire, demeurée jusqu’alors tapie dans l’ombre.
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5 participants
Rikki
Messages : 54
Métier : Esclave de combat
Rikki
Rikki
Surnom(s)
Rikki « la canine », « le Cracheur », tout dépend des présentateurs de combats dans l'arène. Autant dire que t'as entendu toutes sortes de surnoms, certains plus ridicules les uns que les autres. Genre « Rikkiki »
Âge
27 ans
Date de naissance
28/10/2477
Nationalité
Danoise
Taille
1m77
Race
Hybride – Cobra cracheur à cou noir
Orientation
Homosexuel
Métier
Esclave de combat
Autre
Tu possèdes des crochets à venin (cytotoxique &neurotoxique)que tu ne peux pas rétracter, particulièrement visibles lorsque tu parles ou que tu souris. Ils tombent régulièrement pour être remplacés par de nouveau, et il peut donc arriver qu'ils restent plantés lorsqu'ils sont vieux et que tu mords. Ces crochets possèdent des fentes te permettant de projeter ton venin (ou de le cracher) comme l'espèce de serpent dont tu partages les gènes. Sur la peau ou dans les yeux, le venin est particulièrement irritant et peut momentanément rendre aveugle. Inoculé dans la chair, il cause des hémorragies à l'endroit de la morsure et peut paralyser. Même sans prise en charge le venin en lui-même a peu de risques de causer le décès, même si une possible paralysie du diaphragme (et donc une asphyxie) reste à surveiller.
Origines de l'avatar
OC – SOFA
«Eyes on me, pay attention
I can wipe you away easily
»
Opportuniste
Fier
Observateur
Sang chaud
Amical
Malicieux
Point de vue sur l'esclavage
Très contradictoire ; tu détestes le statut d'esclave mais tu trouves des avantages à ta condition. Le fait d'être traité comme du bétail ou de simples produits de consommation te fait rager, mais t'aimes malgré tout les regards de convoitise et les paris qui explosent lorsque tu rentres dans l'arène. Tu ne détestes pas les vampires, en soi, mais tu rêves d'égalité et de bons traitements. D'être plus, aux yeux de la société, qu'un moins que rien à la date de péremption extrêmement courte. T'es conscient d'avoir de la chance, contrairement à d'autres esclaves, car tu n'as pas besoin d'obéir aveuglement ou de t'occuper d'une demeure : tant que tu combats et que tu gagnes, on te laisse une pseudo liberté des plus plaisantes. La laisse est donc assez longue pour te faire oublier que, toi aussi, tu as un collier.
Mental
Tu t’efforces à croire que tu vaux mieux que les autres esclaves, parce que tu te bats, que t’es acclamé et même récompensé pour tes victoires. Parce que des vampires font des paris sur toi et se déplacent spécialement pour te voir te battre, toi, un hybride. Parce que tu refuses d’accepter le fait que t’es un animal en cage qu’on libère le temps de quelques combats dans l’arène, Rikki… et que c’est là tout ce que vaut ton existence. Une bête domestiquée que l’on fait se battre devant des spectateurs en manque de sensations fortes.  Est-ce qu’aimer l’adrénaline que ça te procure, aimer les regards et les cris d’encouragement et te complaire de cette situation ne te rend pas, au final, plus à plaindre que ces esclaves que tu critiques ? Ces instincts, ces plaisirs, ils te rapprochent de la bête à laquelle on te compare. Mais t’évites de trop y réfléchir, parce que ces pensées t’amènent toujours au même point : tu n’es pas libre, et ça te bouffe. Alors t’essaies de te laisser porter par le quotidien, par les sensations fortes, par la victoire sans arrière pensée. T’es payé quand tu gagnes. Au lance-pierre, certes, mais c’est de l’argent que tu peux utiliser comme tu l’entends. Ça a beau devenir la gloire du Centre pour lequel tu te bats, c'est aussi un peu ta gloire à toi.

Au fond, t’aimes être le centre de l’attention. Ça assoupit une certaine crainte, au fond de toi, et ça t’élève à quelque chose de plus. On peut penser que tu fais très attention à ton apparence puisqu'en dehors de l'arène tu es toujours bien habillé et sais comment profiter de tes charmes, mais tu n'es pas particulièrement propre sur toi ni narcissique ; t'es le premier à mettre la main à la pâte en cas de besoin, à condition de ne pas ruiner les beaux vêtements qui t'ont coûté un bras. Tu fais en effet très attention à tes – maigres –possessions, puisque tout ce que tu as te tient à coeur : tu as tout acheté à la sueur de ton front. Tu sais aussi qu'il faut toujours se méfier des bonnes intentions et de la moindre promesse, ayant appris à compter sur toi avant tout et à ne pas trop donner ta confiance aux autres. Ça t'a coûté beaucoup, d'être irréfléchi et de suivre ce que tu ressentais sans te soucier des intentions des autres, alors maintenant tu gardes constamment les deux yeux ouverts.

Ainsi, t’as beau aimer l’attention et les sensations fortes, avoir le sang étonnamment chaud pour un serpent, tu n’en restes pas moins observateur et malin. Tu réfléchis beaucoup, peut-être même trop, mais tu caches bien ce petit côté anxieux de ta personnalité pour ne laisser apparaître qu’une personnalité flegmatique et facile à côtoyer. En dehors de l'arène, tu as le rire facile, un visage constamment illuminé d’un sourire (qu’il soit malicieux ou séducteur) et tu sais très bien jouer avec les cartes que tu as en main. Quand tu veux quelque chose, il t’est facile de tout mettre en place pour l’obtenir. Tu aimes les joutes verbales, les joutes physiques ; qu'on te tienne tête et qu'on te donne du challenge, qu'on se lance dans la même danse que toi. Tu préfères garder la violence pure et dure pour l'arène, te montrer plus sensible et raisonnable en dehors, peut-être muselé. T'aimes pas qu'on te définisse uniquement que comme un combattant, au fond, parce que tu peux te montrer très doux et emphatique quand tu es en confiance. Peut-être un brin moqueur et arrogant pour un esclave, tu n’aimes pas garder la langue dans ta poche. Face à d’autres humains ou hybrides, tu as de toute façon l’assurance de pouvoir te servir de tes poings en cas de problème ; et face à certains vampires, ta condition de coqueluche de l’arène peut se montrer utile et te servir de protection. On abîme pas un champion impunément, pas vrai ?  

Personne n’a besoin de savoir que derrière ce masque de champion et ces beaux muscles, se cache un mortel qui souffre de sa condition d’esclave, avide de liberté et de nouveaux horizons, et qui craint la mort plus que tout. Ni que tu as conservé un goût pour le sang des vampires, malgré ta période de réhabilitation, et que tu y as pendant longtemps été accro.
Physique
Des traits anguleux, des pommettes hautes habillées d’un grain de beauté à droite et des yeux aiguisés d’un vert troublant. Aucun doute que t’aurais pu faire un parfait esclave, avec une gueule pareille ; un bel objet à rajouter à une collection. Mais t’es né dans le mauvais centre, avec des crochets acérés et du venin te dédiant immédiatement à l’ambiance mouvementée et sanglante des arènes. Qui voudrait d’un serpent dans sa demeure ? L’entraînement a donc façonné ton corps pour les combats. D’enfant petit et chétif, tu as grandi pour devenir un combattant dont on ne rate pas les combats, à la souplesse et aux réflexes impressionnants. Peut-être est-ce dû à ton charisme, mais il arrive souvent que l'on te pense plus grand ; peut-être que tu apparais plus imposant dans l'arène, prenant plus d'espace que tu ne le fais en dehors. Mais tes muscles sont bien dessinés et roulent à chacun de tes gestes, preuve d’un entraînement intensif et d’une diète adaptée. Parce que t’as beau n’être qu’un esclave, qu’un animal qui se bat dans une arène, tu restes un gagne-pain ; on prend donc soin de toi pour que tu sois au meilleur de tes capacités. Ça n’a pourtant pas empêché les cicatrices de sillonner ton corps, des zébrures plus claires parsemant ta peau pâle. T’en as au niveau du dos, des épaules ; des traces de morsures, de lacérations. Les plus impressionnantes restent celles au niveau de tes avant-bras étant donné leur nombre, disséminées ici et là au petit bonheur la chance. Généralement dissimulée par les manches de tes vêtements, il s’agit de nombreuses traces rondes et parallèles. Des marques de canines, en majorité les tiennes.

Autre fait notable. Pour un combattant, tu as des cheveux extrêmement longs, dans une teinte coincée entre le brun et le noir. Alors qu’on s’attendrait d’un esclave de combat qu’il ait des cheveux courts par praticité autant que pour éviter de donner une prise supplémentaire à son adversaire, toi, tu les gardes au niveau de ton dos.  Bien sûr, ils sont toujours tressés et attachés de manière à ne pas t’importuner lorsque tu dois te battre, mais tu tiens malgré les remarques à ne pas les couper. Parce que le jour où tu les couperais sera le jour où tu perdras ton combat.  

Les marques les plus frappantes de ton hybridation sont tes crochets, ton venin (auquel tu es immunisé), et tes pupilles plus verticales. Ta peau est plus sèche que la norme et il t’arrive d’avoir tes périodes peu agréables de mues durant lesquelles elle te tiraille et pèle. De nombreuses écailles suivent la courbe de ta colonne vertébrale, remontant jusqu'à l'arrière de ta nuque. T'en as quelques-unes disséminées au niveau des coudes, des clavicules et des cuisses, mais elles n'ont rien de spécial : elles ont une texture parfaitement lisse et sont d'un beau noir d'obsidienne. Elles ont tendance à tomber en même temps que ta mue et les arracher trop tôt n'est pas sans douleur. En dehors de ça, tu portes plus de couches en hiver mais ce côté frileux n'est peut-être pas uniquement dû à tes gènes de serpent… C'est aussi peut-être parce que tu as l'habitude du sang et de la transpiration, mais quand tu n'as pas de combat prévu tu aimes bien t'habiller (avec l'argent à disposition évidemment) et utiliser de la crème hydratante parfumée pour t'occuper de ta peau et faciliter les mues.

Fun fact : on t'a déjà fait la réflexion que tu ressemblais à un vampire. T'as pas vraiment su comment le prendre.
Histoire


Détails:

La cloison ne coupait en rien les clameurs de la foule qui résonnaient jusque dans tes tympans, ou encore les paris qui gonflaient à mesure que de nouveaux mécènes se faisaient connaître. Tu ne voyais rien, plongé dans l'obscurité de ce qui te servait de loge – bien qu'il s'agisse plus d'une cage ou d'un placard exigu qu'autre chose – mais tu n'avais pas besoin de voir ce qui t'attendait de l'autre côté pour t'en faire une image très nette ; combien de fois avais-tu déjà foulé le sol de l'arène, avec ses murs élevés, ses filets de sécurité et ses spectateurs installés en rond, t'encerclant et te toisant de haut de leur estrade ? Pour ne rien perdre du combat, du spectacle et de la violence dont leurs regards n'allaient plus tarder à s'abreuver. Ça devenait bien plus animé encore lorsque le premier sang était versé.
Tu ne te rappelais plus contre qui t'allais te battre, aujourd'hui. Peut-être un de ces hybrides gigantesques, savant mélange entre gênes de mastodonte et surplus de testostérone ; ou encore un autre détenteur de venin, comme l'araignée qu'avait menacé de te reprendre ta couronne quelques jours plus tôt. Pas le temps d'y réfléchir que t'entends le présentateur clamer un de tes trop nombreux surnoms, alors tu t'avances en rattachant tes cheveux. Il repoussait bien, atteignant gentiment le bas de tes omoplates...

T'entres dans l'arène avec une unique chose en vue : la victoire.


RIKKI – Fear makes the wolf look bigger [100%] Snake-png


Quand t'étais petit, tu zozotais beaucoup. Ta langue fourchait régulièrement, produisant des –s– beaucoup plus sifflants que nécessaire, et t'apprendre à parler correctement fut une plaie pour tes éducateurs. Tous pensaient que tu posséderais une langue fourchue en grandissant, mais ce problème de diction s'envola lorsque tes crochets terminèrent de se développer, tes gencives de saigner, et que tu t'habituas à leur présence envahissante. Apprendre à contrôler ton venin et à ne pas simplement le laisser couler dans ta bouche et baver un mélange de salive et de poison fut une autre paire de manche, à tel point que l'on douta un instant pouvoir faire quelque chose de toi. Mais le Centre dans lequel tu es né n'était pas un quelconque centre d'esclaves : on y produisait des humains et des hybrides dédiés aux combats, et une arène y était même rattachée. Tu appris donc bien plus rapidement à suivre tes instincts et à frapper dans des sacs qu'à lacer tes chaussures ou à écrire proprement. Tu te rattrapas toutefois en grandissant, heureusement, comprenant qu'une langue acérée pouvait faire tout aussi mal que des poings, ou même t'obtenir davantage lorsque tu te montrais sirupeux. Un esclave agréable et complaisant avait davantage de chance d'avoir ce qu'il voulait qu'un batailleur et réfractaire. T'appris rapidement à charmer les gens, à ravaler ton venin (au sens propre comme au littéral) et garder ce que tu pensais pour toi.

Lorsque tu fus en âge de combattre, après de longues années passées à t'entraîner et à découvrir le système dans lequel tu vivais, on te nomma un gardien, un propriétaire au sein de l'arène. Pour les autres, ça semblait normal d'être une possession, c'était le bon déroulement des choses ; mais quelque chose dans tes tripes se retournait à l'idée même d'appartenir à quelqu'un. À un vampire, qui plus est, contre lequel tu ne pouvais rien. T'avais ta chance contre les autres esclaves, même contre les combattants plus expérimentés qui vous entraînaient. Mais contre eux, il n'y avait rien d'autre à faire que d'admettre défaite. Et ça, l'idée de ne pouvoir même pas te battre, de devoir te soumettre par principe et par nature, ça te révoltait. À quoi bon être fort, si c'était pour baisser les armes face à plus dangereux que soi ? Cette manière de penser sembla beaucoup amuser le vampire qui te prit en charge, un certain Jensen, avec qui les débuts furent chaotiques. « L'adolescence, les hormones », qu'il lui arrivait de dire pour t'excuser. T'avais beau avoir fêté tes dix-huit ans, l'âge légal pour entrer en arène, tu resterais sûrement un jeune (et pour longtemps), de son point de vue d'immortel. Quoi qu'il en soit, il écoutait ce que tu avais à dire sur le sujet et sur la société en général sans jamais te couper, avec ce sourire désagréable de condescendance.

« Est-ce que tu veux qu'on se batte, alors ? », qu'il t'avait demandé un soir, les yeux luisant d'une drôle d'émotion. Et t'avais à peine eu le temps de souffler ton acquiescement qu'il t'avait étalé au sol. La deuxième tentative fut tout aussi inutile, puisqu'il te laissa approcher et tenter un coup avant de t'immobiliser avec la même rapidité. Une autre fois, encore, il t'empêcha tout bonnement d'attaquer en utilisant à peine sa voix. Il te montrait à quel point il t'était supérieur sur tous les domaines, comme une tentative de te faire revoir ton jugement, mais il alimenta surtout cette flamme qui t'habitait, cette envie de rébellion. Cet instinct de se battre, de soumettre et de gagner contre plus fort que soi. Et son petit sourire irritant ne quitta jamais ses lèvres, dévoilant ses crocs tout aussi proéminents que les tiens.

Lorsque tu remportas ton tout premier combat à l'arène, contre un hybride félin de ton âge – il ne venait pas du même centre, tu ne l'avais jamais vu avant –, Jensen t'offrit un peu d'argent. Il te fit le deal de te payer pour chaque victoire, mais que des défaites consécutives diminueraient l'argent obtenu la prochaine fois. C'était difficile, au début, lorsque tu mordais souvent la poussière et que de nombreuses blessures coloraient ta peau. Jensen semblait prendre un malin plaisir à compter le nombre exact d'ecchymoses pour réduire du même montant l'argent que tu gagnerais en cas de victoire. Autant dire que tu ne gagnas pas grand chose, au début de ta carrière. Puis avec le temps, l'entraînement, et surtout l'expérience, tu te mis à gagner. Encore et encore. Après quelques victoires, Jensen te proposa de te laisser une nouvelle chance en 1V1 ; et t'avais beau savoir que c'était foutu d'avance, la fébrilité de te retrouver face à un vampire faisait bouillir ton sang. T'espérais devenir plus fort, face à lui, peut-être même t'habituer à sa vitesse affolante, à ses réflexes. En vain, évidemment. Les vampires n'étaient pas en haut de la chaîne alimentaire et toi en bas pour rien.

Mais tu te plaisais à penser que ces combats, aussi futiles soit-ils, aidaient d'une façon ou d'une autre à ton entraînement. Pas forcément sur le plan physique, mais peut-être moral. Ou du moins tu l'espérais. T'as en tout cas vu une claire amélioration au fil des années ; ta popularité n'a cessé d'augmenter à mesure que tu gagnais dans l'arène. Tes cheveux ne cessaient de pousser, aussi. « Tu ferais mieux de les couper », que te répétait un de tes confrères, un combattant plus expérimenté et un peu bourru, mais tu lui répondais inlassablement la même chose. « Quand je perdrai, peut-être. »  


C'était sûrement dû à une chance insolente plutôt qu'à ton talent, mais t'es toujours tombé sur des combats que tu pouvais gagner. Certains ne passaient pas loin de la défaite, mais tu avais une telle ténacité, une telle conviction, que tu finissais toujours par te relever. Et ça suffisait parfois pour donner le coup de grâce, d'un crachat de venin bien senti. À tel point qu'à tes vingt-quatre ans, tes cheveux atteignaient facilement le bas de ton dos. Et ta réputation de "cracheur" était faite. Ce fut après un de tes combats les plus ardus de l'année, où tu avais été à un cheveu de rester allongé au sol, que Jensen te proposa un nouveau challenge : « Si tu gagnes la compétition de cette année, tu seras choisi pour la Cuvée des Victorieux. Obtiens cette victoire, et je te récompenserai de manière équivalente. » 

La Cuvée des Victorieux, des poches de sang provenant des coqueluches de l'arène et mis en vente tous les ans seulement, en édition limitée, (et à prix exorbitant) constituait une grande fierté pour les esclaves de combat. C'était la prouesse à atteindre, en quelque sorte, le point culminant de sa popularité. T'aimais pas trop l'idée que l'on te ponctionne pour remplir des poches, ni celle que ton sang allait être servi comme une boisson de luxe, mais Jensen sut rapidement comment te brosser dans le sens du poil et te faire changer d'avis. Car après tout, n'était-ce pas merveilleux que de voir des vampires prêts à mettre autant d'argent pour un esclave, aussi célèbre soit-il ? De les voir prêts à beaucoup pour quelques gorgées d'un sang, soit disant vigoureux et fortifié par les victoires ? T'avais accepté, et tu t'étais entraîné pour être au maximum de tes capacités lors de la compétition, deux mois plus tard. C'était un de ces événements particuliers qui voyait l'arène changer et être décorée pour la forme. Cette année, l'originalité était dans le sable qui recouvrait le sol de l'arène et qui promettait de mettre les combattants en difficulté. Tu t'en es aussitôt servi à ton avantage, durant tes combats, balançant du sable au lieu de venin dans les yeux de tes adversaires pour les aveugler. Mais nul besoin de dire que le sable dans les plaies était très douloureux, et qu'il absorbait le sang comme une bête assoiffée. Et si t'en croyais ce que t'entendais à la sortie de l'arène, il était parfois difficile pour les plus jeunes vampires d'ignorer l'odeur ferreuse qui s'accumulait dans le sable au fur et à mesure des combats.
Puis les lauriers se posèrent sur ta tête, à l'issu de rudes combats qui t'offrirent de nouvelles cicatrices ; on te sélectionna, toi et deux autres coqueluches de l'arène pour offrir ton sang pour la Cuvée des Victorieux de l'année.

À la sortie, non loin des loges, t'attendait Jensen pour te féliciter de ta victoire.

« Encore une nouvelle victoire, Rikki. Tu me rends fier. » Un sourire plein de crocs, des yeux brillants. Il te tendit un petit verre de vin à peine rempli par ce que tu crus d'abord être du vin rouge, avant que l'odeur et la consistance ne te fasse changer d'avis. Jensen te tendait un verre de sang. « Sang pour sang, comme on dit. Ça devrait guérir tes blessures. » T'en avais jamais bu avant, mais la perspective qu'un vampire t'offre de son sang te grisait au plus au point. Et te révulsait tout autant. Tu relevas tes yeux sur lui avant de prendre la coupe entre les mains, incertain quant à ce que tu devais faire. Ce que tu voulais faire. « Je trouvais amusant de te le mettre dans un verre de vin, comme tu as participé à la Cuvée. Allez, bois. »

Et tu te décidas ; cul-sec.
Ce n'était pas comme si il y avait grand chose dans le verre, une gorgée, peut-être une et demie, mais les sensations te frappèrent aussitôt. Comme un éclair, ce fut soudain, vif, bref. Un maelstrom de sensations puissantes et transcendantes, qui te laissèrent complètement épuisé mais enveloppé d'une étrange béatitude. Les lacérations les plus visibles s'étaient rapidement refermées, et tu te mis soudain à rêver de rejoindre ton lit pour t'y étaler.

Ce fut dans cet état de transe complet que tu crus sentir une pression légère contre ton front et un petit « bonne nuit, champion », avant de te retrouver tu ne savais trop comment dans ta chambre. Tu ne te souvenais pas de si tu avais rêvé le baiser ou même ne serait-ce du retour dans tes quartiers, mais tu ne t'endormis jamais aussi vite que ce soir-là.

Le mois suivant, Jensen te récompensa à nouveau de son sang. Puis encore après, il te demanda de choisir entre ça ou l'argent ; t'étais tellement blessé, cette fois-là, que tu choisis la première option pour avoir la certitude de ne pas rester défiguré par les griffes qui t'avaient lacéré. À chaque fois qu'il te fallait prendre une décision et que tu choisissais son sang, il t'observait d'une drôle de manière, avec ce rictus jouant sur ses lèvres … mais tu l'oubliais vite pour l'extase de ces quelques secondes, pour ces sensations si éphémères mais ô combien inoubliables. Lorsque tu te décidas de reprendre l'argent, tes nuits furent mouvementés, tes rêves habités par le goût d'un vin rouge aux notes ferreuses. Tu te décidas alors à arrêter net, à refuser la moindre proposition de Jensen pour reprendre le contrôle, ne pas continuer. Ça fonctionna quelques temps, quelques semaines. Ou du moins jusqu'à ce qu'il te propose l'impensable.

« Gagne, et je te laisse mordre. » 

Un vampire qui se laisse mordre. Par un mortel. Quelle extase que de voir plus puissant que soi ployer l’échine et se soumettre, que tu te disais, que tu t'étais même toujours dit. Et si t'en croyais la lueur prédatrice de son regard, alors qu'il se mettait consciemment dans le rôle du consommé, il le savait aussi bien que toi.

Alors lorsque tu remportas la victoire, après un combat particulièrement sanglant et violent qui avait fait monter l'adrénaline comme jamais, il te tendit son avant-bras. Pâle et dénué de la moindre marque, à découvert. Toute pensée en arrière fond, peut-être encore trop grisé par le combat et la victoire pour vraiment réfléchir à la portée de ton acte, tu plantas tes canines dans la chair. T'avais aucune idée de comment t'y prendre, si tu devais aspirer ou lécher la plaie que tu venais de faire. Peut-être un peu des deux, t'étais incroyablement maladroit tout en étant complètement dans ton monde. Le sang franchit la barrière de tes lèvres, et ce fut la même explosion, la même intensité, un cocon de chaleur et de bien-être qui se répandait dans tous tes membres.

Ça l'amusait sûrement, Jensen. Il avait toujours su comment t'amener où il voulait, sur quels boutons appuyer pour obtenir la bonne réaction. Tu ne savais pas trop à quoi il jouait, exactement, mais ça devait l'amuser de te voir de plus en plus dépendant de lui. De te penser en contrôle de la situation, toi qui avais toujours refusé quoi que ce soit à voir avec les vampires, alors que tu ne faisais que plonger, plonger …  Et trop aveuglé par le moment tu ne vis pas les problèmes venir à l'horizon, à la vitesse d'un bus prêt à t'écraser.


Les changements mirent du temps à devenir visibles, à tel point que tu les remarquas trop tard. Ça avait commencé par une certaine tension, une impatience accrue, puis une colère à fleur de peau. Tu t'ébrouais et faisais les cent pas comme un cheval sauvage en captivité. Tes instincts réagissaient pour un rien, tu te sentais étrange, toujours sur le qui-vive, en attente de quelque chose qui ne venait pas. Tu souffrais dans ton corps et dans ta tête, à attendre une accalmie qui ne venait jamais. Ça rongeait tes nerfs à tel point que tu ne pensais presque plus qu'à ça, qu'à ce combat pour reprendre le contrôle de ton propre corps.

Au début, Jensen te demandait simplement si tout allait bien, si tu dormais bien. Il savait que non, bien évidemment. Et de ces questions inoffensives, il commença à te dire que tu n’avais qu’à demander. La colère regonflait immédiatement, parce que tu ne voulais pas céder à ses avances ; parce que tu voulais que ça se calme. Tu refusais de craquer mais tu sentais ton corps s’alourdir jour après jour, ton mental arriver à bout. Peut-être par fierté, ou alors par désespoir, tu te mis à te mordre le bras dans une tentative de trouver un ersatz. Planter tes canines dans ta chair à t’en faire saigner, à goûter au fer de ton propre sang dans un espoir d’y trouver une sensation de calme et d’apaisement. Comme si ça allait satisfaire ce besoin que tu ressentais, ce qui était devenu une addiction. Tu pensais être le gagnant de l’histoire, à être l’humain à qui un vampire donnait son sang et non l’inverse. Mais au final, il avait simplement fait mine de te donner ce que tu souhaitais, du contrôle, pour mieux t’attacher et te soumettre à lui.

La descente aux enfers avait duré plusieurs semaines et tu sentais que tu ne garderais pas la face plus longtemps.Ton mal-être se répercuta dans tes combats, et tu te mis à perdre. Les affrontements étaient plus violents et sanglants que jamais, tu attaquais et mordais comme une bête enragée, à la recherche de ces sensations, de ce plaisir, de cette fatigue. De ce rouge. Tes coups étaient brutaux mais manquaient de précision. Et t’avais beau pousser ton corps à son maximum, à la performance dont tu avais l’habitude, il ne suivait tout simplement plus.

Un combat perdu, deux combats … et la dégringolade, tout simplement : ta réputation se mit à chuter. Ce fut peut-être le déclic qui força Jensen à arrêter de jouer avec toi pour sérieusement agir. Il vit enfin véritablement ton pauvre état, ainsi que les nombreuses plaies qui sillonnaient tes bras, et il força de son sang entre tes lèvres pour te soigner. Comme quoi tu étais inconscient, que ta fierté était mal placée et que tu ferais bien d’ouvrir les yeux. Que t’étais un incapable, qu’on te demandait qu’une chose : de gagner. Tu te rappelles pas vraiment de cette nuit, à part du fait que t’as été secoué dans tous les sens, que t’as essayé de te battre, et surtout que t’as craqué. T’as pété un câble, t’as hurlé. Ça a attiré l’attention d’autres esclaves de combat, puis d’autres vampires travaillant pour l’arène. Toute une fourmilière qui se mit en branle autour de toi, qui découvrit à quel point t’avais sombré. Des gestes, des mains, des regards. On t’agrippa par les épaules pour te traîner jusque dans ta chambre, et tes jambes suivirent le mouvement. Par pure automatisme. Tu compris vaguement que vu la situation, on allait retirer la responsabilité de te gérer à Jensen pour te confier à quelqu’un d’autre. « T’as de la chance que ça reste entre nous, que tu n’aies pas fait ce cirque dehors. T’aurais fini au centre de redressement. Alors reprends-toi maintenant. »

Au centre de redressement.
Ça eut le mérite de te réveiller aussitôt et de te rendre plus attentif, d’attirer ton cerveau sur autre chose que sur le feu qui brûlait dans tes veines. Et de voir les regards, les mâchoires serrées comme si tu faisais un caprice et que tu étais coupable, ça te donna envie de vomir. Peut-être dans l’espoir de recracher tout ce sang gracieusement offert et de t’en purger, de t’en débarrasser. T’avais pas voulu que tout ça arrive, que ça aille aussi loin. Tu fus mis en arrêt. Officiellement, t’étais tombé malade. Ou tu t’étais blessé à l’entraînement, t’en savais trop rien ; officieusement, c’était pour subir un sevrage et te reprendre en main. Ça prit du temps : Il fallut attendre deux semaines et demie pour reprendre l’entraînement, plus d’un mois pour les combats officiels, et tout était à recommencer. Il fallait se refaire une place, recharmer la foule, reprendre l’ascendant.

Ce fut un nouveau Rikki qui retourna dans l’arène, les cheveux coupés à la nuque, les esprits plus clairs. Les marques de crocs le long de tes bras avaient, pour certains, mal cicatrisés et laissés des traces ; témoignage silencieux de ces nombreux mois passés à te battre contre toi-même loin des cris et de la fébrilité de l’arène. Restait à voir combien de temps ça te prendrait pour récupérer ta place tout en haut, et jusqu’où tes cheveux allaient pouvoir pousser avant que tu ne les recoupes à nouveau.
Mar 29 Mar - 22:57 Rikki
Anonymous
Invité
Invité
Bienvenue !!
Mar 29 Mar - 22:58 Invité
Markus Rosenthal
Messages : 44
Métier : Emissaire de Finlande
Markus Rosenthal
Ouuuuuuuuuuuuaaaaaaaaaaaaaaaah ce vava, cette fiche, je... RIKKI – Fear makes the wolf look bigger [100%] 1f60d
Bienvenue iciiii Rikkiinouuu ♥
Mar 29 Mar - 22:58 Markus Rosenthal
Chara
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Bienvenue par ici ♥
Mar 29 Mar - 23:07 Chara
Charles Asmodeus d'Ozran
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César blanc
Charles Asmodeus d'Ozran
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Bienvenue Monsieur je perds mes crochets sur le gens AAAH !

Lèche
Mer 30 Mar - 13:23 Charles Asmodeus d'Ozran
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Bienvenue Sherkinou RIKKI – Fear makes the wolf look bigger [100%] 1f60d
Mer 30 Mar - 14:15 Invité
Alyosha Thaln
Messages : 713
Métier : Lieutenant de la milice - section IVC
Lieutenant grognon
Alyosha Thaln
Lieutenant grognon


Félicitations, tu es VALIDÉ par Quinn et moi ♥ !


Rikki est tout en nuances, déjà super bien développé et j'ai hâte de le voir en jeu ! La partie sur son addiction était touchante, et en même temps on a envie de l'embêter...

Tu peux dès à présent remplir ou mettre à jour ta fiche de joueur, et ensuite, recenser ton personnage !


Ensuite, n'hésite pas si tu as envie à :



Amuse-toi bien sur le forum ♥


Jeu 7 Avr - 10:35 Alyosha Thaln
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