5 participants
 Messages : 22 Métier : Chien de chasse |
 Stain
Mental Peu abordable, Stain n’a pas l’air commode. Ou aimable. Ou propre sur lui. Négligé, la moue boudeuse, quand il sourit, c’est de manière tordue. Avec un peu de malchance, il a son verre à la main. De manière plus rare, une cigarette. C’est un humain qui ne sait que se détruire. Il empeste la décadence, son air fatigué sait si bien le trahir. Il ne dort pas beaucoup la nuit, pas quand il n’est pas assommé par la liqueur ou qu’il ne se retrouve pas enlacé dans les bras d’une personne. Lui ne s’assoupit pas, il sombre dans un comas lugubre où les cauchemars viendront titiller ses limites. Puis, au réveil, cette sensation de vide. Profond. Ce n’est pas pour rien que Stain, on l’appelle Tâche. S’il sert au travail, parce qu’il est efficace, c’est toujours pour se mettre dans les pattes de quelqu’un. Il est dérangeant, parce qu’il est là et avec son regard vert qui déshabille les gens. C’est comme quelque chose qui s’accroche aux vêtements, Tâche, c’est une saleté dérangeante. En plus, il se permet d’aller vers les autres. Comme un affamé, un taré qui cherche sa raclée, il aborde les inconnus. Pour un verre. Parfois plus. Il ne fait pas sa mijaurée Stain, il aime beaucoup trop ça. Son propriétaire lâche la bride et lui, il en profite comme un fou. Il pousse parfois le vice à ramener des inconnus chez lui, juste pour savoir ce que l’autre va faire. Comme un chien qui ramène la balle, comme le vent souffle le papillon vers la toile. Et la divine araignée qu’il vénère l’oublie encore une fois. Alors son ventre se tord, ce n’est pas une boule mais plutôt un gouffre qui se creuse. Il voudrait tellement l’aimer. Non, il l’aime tendrement. Ça se voit à ses gestes doux, ses attentions qu’il n’assume pas tout à fait. Il veut qu’il le serre dans ses bras jusqu’à le déchirer. Qu’il le dévore et qu’il ne reste plus rien de lui. Pas même des cendres. Pourtant, il n’est pas jaloux. Stain accepte de le voir avec d’autres personnes, de les voir heureux autrement. Simplement, il aimerait faire partie de ce très joli tableau. Quelque chose qui lui échappe. Et il sourit, sarcastique, faux, pour essayer d’avoir bonne image. Il sait pourtant que c’est peine perdue. Stain n’est pas normal, c’est ce qu’il se dit, et ça le trouble. Ça le trouble encore plus lorsque ses épisodes reviennent. Qu’il se retrouve seul, ou un minimum isolé dans un lieu public et que sa main se glisse dans son pantalon. Ou alors qu’il tente une approche désespérée sur un inconnu. Il est désespéré. Stain a besoin du contact ou au moins de l’imaginer. Un peu de chaleur avant le froid glacial qui étreint son cœur. Pourtant il aime, et de façon multiple. Mais, malgré le sevrage, il n’a pas encore réussi à se passer de ça. Ainsi, il se frustre la majorité du temps. Tout comme il est frustré de sa situation. Tout comme il est frustré dans ses relations. Il voudrait tout détruire. A défaut, il se détruit à la place. Cataclysme tout juste contrôlé. Il veut encore se rendre utile à la chasse, il veut encore être aimé, alors ce n’est pas la fin. Pas encore. Stain a de l’espoir, étouffé par l’alcool. Alcool qui le rend aussi beaucoup plus gérable. Mais plus fatigué. Il n’a plus l’endurance de ses vingt ans et ça se ressent au travail. Le fait qu’il ne fasse pas vraiment de sport non plus. Ainsi il compense ses défauts, cuisine pour Simon et sa gourmandise. Il veut être là quand il s’endort à lui caresser les cheveux. Tout comme il aimerait faire ça pour d’autres personnes. Mais il se méfie des gens, même de ceux qu’il aborde en premier. Stain se dit qu’ils vont le faire souffrir, alors il tend à fermer son cœur. Offrir son corps à la place. C’est bête et en même temps, Stain n’a jamais brillé par son intelligence. Il est simple, et sans culture. C’est son maître qui lui a presque tout appris. En revanche, il ne lui a pas appris à aimer les chiens, chose cocasse. Le canidé qui a peur des aboiements. Ces bêtes ne l’approcheront pas. Tout chien qu’il est, c’est un loup solitaire et effrayé. Il ne l’avouera pas, faute à sa mauvaise foi. Stain sera même capable de mentir. Il n’est pas honnête, Stain. Il ne veut pas qu’on le haïsse trop vite. Lui qui a tendance à aimer trop fort. Physique Stain est un déchet. C’est la première chose qui frappe aux yeux. Dans son costume trop grand, la chemise débraillée, les quelques poils qui poussent sur son visage quand il ne pense pas à se raser, ses cheveux noirs légèrement ondulés en bataille et, surtout, ses cernes incroyables. Ses yeux verts, rares pour une personne d’ethnie asiatique, se baladent avec des valises noires, parfois violacées qui semblent persistantes. Même ses sourires sont fatigués, la gestuelle agitée mais molle. Stain est une boule de nerfs dans une cage en chair ramollie. Pâle, trop pâle, il rougit pourtant facilement, et d’autant plus dès qu’il boit. C’est une odeur qui s’accroche à lui, l’alcool. Plus rarement, la cigarette. Quelque chose qu’il essaye d’étouffer avec du parfum, sans y arriver. Il prend celui-de son maître sans lui dire, même si ce dernier doit forcément s’en rendre compte. C’est aussi une façon de le garder près de lui. Pas bien grand, le berger allemand, il ne dépasse pas le mètre soixante-et-un pour une soixantaine de kilos accrochés à sa carne décrépie. Il n’est pas si vieux, mais il fait plus vieux que son âge, principalement parce qu’il est abîmé. Son attitude, aussi, n’aide pas à le rajeunir. Mais parfois, Stain a des pics d’éclats. Quelque chose qui s’éveille chez lui, de lumineux, de beau … … pour mieux s’éteindre ensuite. Alors il reste avec ses vêtements trop grands et froissés, parce qu’il ne fait qu’attention au linge de Simon, ses cheveux en bataille et son air fatigué. Pourtant, un charme certain opère parfois, quand on aime le style, ou qu’on est pas trop regardant. Stain respire l’abandon de soi. Il s’oublie pour faire place aux autres. Les autres qui ne l’oublient pas forcément. Son maître a effet payé assez cher pour lui installer cet implant. Il ne lui soigne pas la vue - Stain est obligé de porter de grosses lunettes de temps en temps - mais, a une utilité purement lié à leur travail. En effet, lorsque Stain “active” l’implant, son oeil lui d’une lueur rougeâtre et cela lui permet … d’avoir une vision thermique. Bien évidemment il ne peut pas voir à travers les murs mais lors des traques, notamment d’humains, cela s’avère très pratique. Et puisque Stain n’est pas un humain normal, il est à notifier que, si son hybridation n’a laissé aucune trace visible, elle lui a donné un odorat très sensible. Et si les mauvaises odeurs ne le dérangent pas trop, celle de la Lavande le rend complètement fou. Littéralement. C’est une punition terrible que d’en sentir. Ce n’est pas ça qui le fait saigner du nez, même si ça arrive souvent. En fait, il ne sait pas trop ce qui provoque ça. Un afflux sanguin trop important, une émotion trop forte, et l’ondée carmine se répand. Une blague dans un monde de vampire. Il est le premier à en rire. Histoire La traque. Une étrange sensation. Sentir ses muscles souffrir sous l’effort, le souffle s’amenuiser, le coeur marteler les os douloureusement. Sauf que ce n’est pas Stain qui chasse. Ils organisent ça de temps en temps dans sa réserve. Des vampires viennent payer très cher, des humains sont sélectionnés. Seule règle : aucun mortel ne doit mourir durant la traque. Ils sont lâchés ensuite dans un terrain sécurisé, une forêt encadrée. La course commence. Peut-être que son nez l’aide à s’en sortir, au début. Mais il y a ce parfum de groseille qui revient. Qui s’approche. Encore plus. Stain arrive à l’esquiver encore un long moment. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard. C’est un mur qui le heurte et qui le fait tomber au sol. Son t-shirt sale s’imprègne de la boue et de l’herbe humide. L’autre le tient fermement, plaqué contre terre. Stain gigote, donne des coups de pieds dans le vide, sans réussir à faire quoi que ce soit. Ses poignets sont serrés, sinon il aurait voulu frapper, même si c’est inutile. Il détourne la tête, la joue qui s’enfonce dans la boue, il ne veut pas le voir alors que d’un coup de griffes, son haut est déchiré. L’odeur de groseille s’avance, emplit l’espace, Stain ne peut pas faire comme si elle n’existait pas. Quelque chose lui plaît. Quelque chose veut lui plaire. Ça rugit au creux de son ventre, de ses reins. Est-ce qu’il aime être chassé ? Non. En revanche, il aime perdre le contrôle. L’a-t-il seulement déjà possédé ? A part sur lui, son propre corps, et encore. On vient pourtant le ponctionner régulièrement pour son sang. Mais rien de comparable avec ce qu’il se passe aujourd’hui. Petit à petit, ses vêtements disparaissent. Stain est pris d’un rire nerveux, seulement, il n’est plus capable de bouger. Figé, ses membres sont lourds, faits de pierre. Il ne bougera pas plus avec ce qui s’en vient. Juste des larmes. XXX Le temps a changé. Les nuages ont laissé place à un ciel nocturne clair et sans perturbation. Mais surtout … … Stain chasse. Il fait partie d’un groupe que l’on a entraîné, des hybrides spécialement fait pour ça. On leur donne une proie, dans la réserve, qu’ils doivent ramener. Ainsi, ils suivent les traces, s’enfoncent dans les bois. Lapin. Biche. Perdrix. Et parfois … un autre garçon. Ce sont les meilleures traques. - Pup’, il passe par la droite ! Siffle Stain. Il préfère prévenir son frère, Puppet n’est pas le plus réactif des adolescents. - Par là !!! Par là !!! S’exclame Noise, le troisième. Toujours à faire le plus de bruit. Et ce n’est pas pour les aider. Ils sont cent pour cent repérés maintenant. Pourtant, ils arrivent à encercler leur proie. Des cordes à la main, Noise se jette sur la cible. Celle-ci l’esquive mais ce n’est que pour se prendre Puppet de pleins fouet. Stain en profite pour passer la corde autour de sa gorge et serrer. Serrer. Puis, quand le corps se fait plus mou, ils le relâchent. Pup vérifie qu’il respire toujours, et lève un pouce en l’air. Noise se frappe les poings avec un grand sourire. Et Stain, fier, reprend son souffle. Leur entraînement est terminé. XXX Il a fallu les séparer et ce fut douloureux. Mais ils ont dix-huit ans et il faut les mettre en vente, c’est pour ça qu’ils sont nés, qu’ils ont été génétiquement modifiés, qu’ils ont été entraînés. Ce fut déchirant, Noise a hurlé tout ce qu’il a pu pendant que Puppet pleurait en silence. Stain lui, s’est laissé faire, une étrange sensation au creux de ses chairs. Quelque chose qui se brise. Un stress immense qui s’empare de lui. Et le stress, il l’évacue d’une manière toute à lui. On ne peut pas le laisser avec d’autres esclaves parce qu’il essaye de coucher avec. Et on ne peut pas le laisser en vitrine, parce qu’il lui arrive de se toucher compulsivement. Alors, on le laisse à l’arrière, prévenant les clients qu’un chien de chasse, ça peut-être utile. Qu’il fait aussi un bon chien de garde. On l’achète. Une fois. Deux. Puis on le ramène. On dit qu’il est trop « intenable ». Que quelque chose est cassé. Qu’il faut le soigner avant de le revendre. Le manège recommence plusieurs fois, si bien que Stain commence à penser qu’il ne sera jamais vendu pour de vrai. Jusqu’à ce qu’il entre dans le magasin. Stain ne le voit pas, bien sûr, il est dans l’arrière boutique. Cependant, quand on l’amène à Stain, ce dernier ne se redresse pas. Il se dit que ça sera comme les autres fois. Puis une main gantée et tremblante passe les barreaux pour caresser ses cheveux. Et quelque chose d’électrique se passe. Stain ne lui fait pas encore confiance. Pas encore. Il lui faudra du temps. XXX Il faut croire que Simon avait vraiment besoin d’un chien de chasse. La traque c’est sa passion, son métier, c’est devenu celui de Stain aussi. Plusieurs années, à s’enfoncer dans une routine parsemée d’accidents. Parfois heureux. - C’est bien, Dimitri. Tu as bien travaillé. Et Stain ne comprend pas le pourquoi de ce prénom, soudainement. Apparemment, il a une tête à s’appeler Dimitri, selon Simon. Un nom qu’il ne mérite que dans de rares occasions. Précieuses. Puis il y a d’autres incidents. Comme cette chasse avec ce vampire fou. Stain a des lunettes infrarouges qui lui permettent de voir dans l’obscurité, ça en plus de son œil, même s’il n’est pas très utile en l’instant. Les vampires sont froids. Il a couru cette fois-là, comme jamais, accompagné de Iman, un autre vampire de la section. Celui-ci est le premier à l’appeler Chienchien ou Tâche. Stain n’y fait pas vraiment attention, c’est sa race, oui, c’est son nom, aussi. Dans tous les cas, ils travaillent bien ensemble, avec les autres. Simon l’a lâché dans la nature, devant, sur une moto de service. Iman sur les talons, il s’arrête dans une ruelle. Son nez ne le trompe pas, le vampire est là. - Rejoignez-nous, Tâche a trouvé quelque chose. Préviens Iman sur le commutateur. Stain renifle, hume l’air en s’avançant. La trace s’arrête là, dans la ruelle. Il ne comprend pas. - ...C’est pourtant ici … Et le cri d’Iman résonne alors que des cieux, s’effondre leur proie sur le milicien vampire. Il le maintient au sol et l’arme du milicien glisse vers Stain. Qui regarde. Qui entend les membres se tordre et voit la chair ressortir. - ...a...l’aide … Il n’arrive pas à bouger. Pas tout de suite. Pas jusqu’au moment où … il tourne les talons et se sauve en courant. Iman ne survivra pas. Quand les autres arrivent pour l’interpellation et que Stain voit l’état de leur collègue , il se penche et rend compulsivement son déjeuner. Simon lui frotte le dos mais ça ne calme pas les larmes qui s’écoulent toutes seules. Merde. Il a merdé. XXX La journée a été rude, riche en émotions et quand il se lève, Stain oublie que cette nuit-là, il ne travaille pas. Il sort les ingrédients des placards et commence sa préparation. Il porte un caleçon à rayures disgracieux, les lunettes négligemment posées sur son nez, l’air encore endormi. Le temps passe. Au moins une bonne heure. Son but final atteint, un red velvet avec du sang, il coupe une part, la pose sur une assiette dans un plateau avec une petite fourchette à pâtisserie. Une serviette pliée sur le côté, il va rejoindre la chambre. - Hé. Il se pose à côté de la forme somnolente sous les draps et place le plateau entre eux. - Un café, un thé ? Stain parle d’une voix basse, un peu rauque. Il fait peut-être ça pour se faire pardonner. Il a encore abusé pendant le sommeil de son maître. Le corps de l’humain est parcouru de griffures, traces de morsures et suçons. - Mmmh ...répond simplement Simon. Alors Stain restera là le temps qu’il faut, attentif. Il a pris une douche mais il sent encore l’alcool. Comme souvent. Mais il restera présent. Il effleure ses cheveux blonds du bout des doigts. Non, il refuse de partir. |
Mer 23 Fév - 14:10 Stain
 Messages : 84 |
Félicitations, tu es VALIDÉ par Alia et moi  !J'ai beaucoup aimé ta fiche et ça fera un très bon petit chienchien au sein de l'UTR. Par contre : au travail pas de débraillé sinon Simon et lui vont se faire souffler dans les bronches par le Général  Hâte de vous voir en jeu tous les deux ! Tu peux dès à présent remplir ou mettre à jour ta fiche de joueur, et ensuite, recenser ton personnage !
Ensuite, n'hésite pas si tu as envie à :
Amuse-toi bien sur le forum |
Sam 26 Fév - 21:05 Alphareth Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|