Stella Cinis
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Une vaste pandémie frappe l’humanité au cours de l’an 2000. Fléau divin, raté biologique ou simple régulation naturelle, l’origine du virus “Necrosis” est inconnue. Plus virulant que la peste bubonique, Necrosis tue en quelques jours ses hôtes, à grands renforts de fièvres, de vomissements et de nécroses des tissus sensibles (muqueuses) ainsi que de plaies. En quelques mois, la population mondiale chute de plus de moitié, ouvrant une immense brèche pour la race vampire, demeurée jusqu’alors tapie dans l’ombre.
COPENHAGUE - Été
An 2504
Annonces
4 ans! Ça se fête! En effet! Le forum fête ses quatre ans. Un petit ménage des nouvelles et nous voilà, à la conquête du monde!!
Nouveautés
13.01.2023 News de début d'années !
10.08.2022 Nouveau design et introduction d'un profil plus complet.
15.06.2022Introduction de Fleu et Moony dans le staff
31.03.2022 Résultats du recensement.
28.02.2022 Introduction de Björn dans le staff
15.03.2022 Appartition du boutton accessibilité.
12.03.2022 Appartition de l'argenterie.
10.06.2018 Le forum est à présent ouvert, longue vie à Stella Cinis et ses joueurs !
07.04.2018Lancement du forum en bêta-test. Bienvenue et merci à tous!
Bloc Note
Bloc-notes
Invité
Ven 15 Déc - 20:41
Invité
Mer 15 Nov - 12:37
Invité
Sam 11 Nov - 17:09
Invité
Mer 4 Oct - 8:16
Invité
Ven 22 Sep - 20:51
Invité
Lun 14 Aoû - 23:18
Deus ex Cinere
Ven 21 Juil - 16:34
Deus ex Cinere
Ven 21 Juil - 16:13
Invité
Mer 19 Juil - 17:01
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Belissàrios
Messages : 104
Esclave
Belissàrios
Esclave


Prénom(s) : Belissàrios
Surnom(s) : Monstre ou Bell
Âge : Environ trente-cinq ans
Nationalité : Sud-Africain (Centre de Durban)
Race : (Sarcopterygii)  Latimeria chalumnae – coelacanthiformes/cœlacanthe
Standing : En vue de la rareté et de la complexité de son hybridation : luxe, même s’il a été créé par un savant fou et qu’il n’est pas très beau.
Orientation : Dominant
Autre :
-Yeux presque transparents.
-Une grande partie du corps couverte d’ostéoderme.
-Mains griffues.
-Bonne endurance sous-marine.



Belissàrios



Fruit d'une expérience illégale et expérimentale, il hait profondément ceux qui ont tué son père (par extension la race supérieure) et l'ont arraché à son premier maître. Tous ses héros sont morts. Il  ne sera pas facile de s'en faire un ami.






Embryo (Kojima Ayami)



Description mentale


Observateur. Bell' ne fonce pas dans le tas, il est le plus souvent en retrait, n'aimant pas les conflits et tout ce qui entraîne l'intervention de son lui animal. Le vieux poisson n'est pas aussi commode que l'humain, mais il sait se tenir tranquille. Voilà un autre adjectif pour le qualifier : cela ne veut pas pour autant dire qu'on le trouvera serein. De nature extrêmement patiente et méfiante, si on ne sait pas qu'il est doté d'une langue on pourrait signer qu'il est muet sans hésitation. C'est qu'il connaît la valeur d'un mot et que pour lui il ne doit s'adresser qu'à une personne digne d'en recevoir un. Cela peut vite être agaçant, mais le brusquer n'arrangera rien du tout, il se murera plus encore et se fera distant.
La meilleure façon d'obtenir quelque chose de lui est d'être sincère, et surtout de prendre son mal en patience. Bien qu'il soit passé par la case "redressement", il est très difficile de lui inculquer des principes comme "l'obéissance" ou la "soumission", principes qu'il met en œuvre naturellement dans une situation de confiance et non de contrainte.
De part le rôle de grand-frère qu'il a longtemps tenu, il a besoin de savoir qu'Antanaris va bien pour s'endormir ; de manière générale il a un sommeil très mauvais et peu réparateur, ce qui lui donne un teint gris accentué par la couleur sombre de ses cheveux et les écailles foncées de son corps. Il se contente de ces quelques heures prises ça et là et n'en a pas l'air affecté.
C'est comme si quelque chose était bloqué ou "cassé" chez lui, bien qu'il n'ait pas conscience de cela, les dresseurs se sont cassés les dents sur sa carapace protectrice ; beaucoup de travail attend son prochain détenteur, lorsque le laboratoire dans lequel il a échoué en aura fini avec lui.


Description physique



De l'âge de pierre [Belissàrios - réservation] Index10

Résultat d’une hybridation complexe et, par de nombreux aspects, hasardeuse, Belissàrios n’est pas « beau ». Il est même effrayant. Monstre au sens étymologique de celui que l’on désigne du doigt, il est d’une grande sensibilité et perçoit son environnement avec un panel de nuances très développé, que ce soit sur le plan moral ou physique. Ses yeux sont dépourvus de coloration afin de mieux déchiffrer les espaces sombres, et quasi transparents ils ne délivrent aucune information sur les mouvements intérieurs du cœlacanthe.

Comme ses lointains cousins amphibiens, ils possèdent une membrane protectrice qui recouvre entièrement le globe oculaire dès qu’il y a immersion ; s’il est malade elle peut aussi apparaître et blanchir.

De taille, il est assez impressionnant, pas vraiment massif, plutôt aérien, aquatique, à base de mouvements fluides qui rendent sa démarche très particulière, d’autant plus qu’il a parfaitement conscience de son corps et cherche à effacer ses 2 mètres de haut un peu voûtés dans les molécules d’air.

Ses bras, ses mollets et le haut de son dos sont couverts de manière bien régulière par de l’ostéoderme : mélange d’écailles, de plaques osseuses et de couches dermiques, ce qui le rend particulièrement résistant à ces endroits, même s’il n’a pas été forgé pour l’arène. Contrairement à ce qui était prévu à l’origine, il n’a pas développé de membranes entre les doigts pour nager, mais ceux-ci sont griffus et terriblement dangereux pour quiconque écope d’un coup, car son tempérament peut basculer dans l’agressivité et le mutisme farouches de manière radicale, bien que la plupart du temps ce soit un état « morne » qui le caractérise.

Dents pointues et même système que chez les requins : si l’une tombe, une autre repousse, ce qui fait qu’il a une mâchoire assez développée et solide. Sa grande sensibilité aux changements de température est une des causes principales influant sur son caractère, mais des émotions trop fortes et ou répétées auront le même effet.

Il peut rester plus longtemps sous l’eau (30 minutes) depuis que Berthold lui a offert un deuxième poumon, mais il ne possède pas de branchies ou de poumons adaptés à une vie entièrement sous-marine.



Histoire


Il n’était pas méchant avec moi, c’était au monde entier qu’il en voulait, mais il y avait une tendresse impensable dans sa voix et dans ses gestes quand il s’occupait de moi, ou de mes « frères ». Apollodore Kallos avait été radié de l’ordre des médecins, chassé, mis au ban de la confrérie pour son entêtement à triturer la génétique dans le but de concevoir des « hybrides » ultra-sophistiqués inspirés des mythes, de la cryptozoologie, et de son imagination fertile. Autant dire que les savoirs qu’il adorait n’étaient que des sciences fragiles et folles pour ses semblables : « des obsessions de raté ».

Il a toujours travaillé d’arrache-pied, il a toujours veillé à notre bien-être, à ce que nous ne manquions de rien, et pourtant j’ai vu défiler et mourir bien des petits frères. Je fus le premier, et je n’étais pas censé survivre plus de quelques heures, né avec une malformation pulmonaire à cause d’organes vestigiaux qui n’auraient pas dû jaillir. Arraché au sein de celle qui m’avait porté durant neuf mois, je subis une importante opération qui visait à retirer la poche de gaz de mes ancêtres, menée par Apollodore lui-même.  Pour cela il dut ôter plus que prévu, pour que je vive je ne pus garder qu’un poumon sur les deux. Je n’étais qu’un têtard et  pourtant j’étais déjà la chose la plus précieuse qu’il allait concevoir, car je répondais à mon nom, et ne nourrissais pas de haine découlant d’une tare mentale à son égard. Il n’y avait dans celui-ci que l’accumulation de sonorités qui lui plaisaient, sans plus de sens, avec peut-être – tout de même – la racine profonde de mon caractère belliqueux qui naîtrait bien plus tard.

Bercé par les chaudes journées de Durban, je sus le Grec et même le Grec ancien avant toute autre langue, avant l’anglais, avant le danois. Les langues mortes n’eurent vite plus de secrets pour moi et je savais tant les lire que les parler, prenant plaisir à reconnaître les signes d’un monde enseveli et passé, car cela seyait à l’homme qui m’avait donné naissance et préservé de la mort. Durant mes premières années, je devais circuler avec une assistance respiratoire, des tuyaux dans le nez reliés à mon unique poumon, une petite perche à roulette me suivant partout où j’allais dans la grande maison aux baies vitrées qui donnaient sur la mer. Mon rêve. Elle était ce à quoi j’aspirais, instinctivement je savais que j’y avais ma place, mais Apollodore préférait me savoir dans la piscine salée du sous-sol car il pouvait ainsi veiller sur moi plus facilement. Il recevait souvent des lettres de menaces, d’insultes, des oiseaux morts dans des boîtes, mais ne pouvant me déplacer il ne céda pas à la pression de ses pairs et garda le cap ; à cette époque je ne savais pas encore qu’il allait à l’encontre des lois naturelles, que j’étais le fruit d’un fantasme, d’un délire, que j’étais moi-même…contre-nature.

---------

- Sais-tu d’où viennent les cœlacanthes, Belissàrios ?

Ce à quoi je secouais lentement ma tête brune de gauche à droite, mâchouillant mon poulpe mécaniquement. Il souriait, se sentait béni, tendait la main et caressait mon front où trois écailles dures comme la pierre avaient poussé, juste entre les deux yeux, une petite erreur, une de plus dans son carnet de bord.

- Ils ont plus de 400 millions d’années, ce sont des créatures marines étonnantes, d’une incroyable résistance. Longtemps on a cru qu’ils n’étaient que des fossiles, avant que des spécimens vivants soient observés au XXème siècle. Tu es…le descendant d’une race de combattants préhistoriques, le résultat de tant d’amour et de travail...concrétisé.

Et dans ses yeux brillait l’éclat indicible de la fierté malade. Il se penchait, embrassait mes trois écailles et m’invectivait à poursuivre mon repas, murmurant pour lui-même :
« Tu es un prodige, magnifique. »

----------

Je n’avais guère de prise sur lui, j’obéissais, j’étais, j’avais, mais je n’étais jamais acteur de tout ceci. J’étais la voie passive et pourtant je grandissais à vue d’œil, avec toutes les complications que cela amenait. La dureté des écailles se fondant en os me causait d’importantes lésions, car ma peau humaine n’était pas faite pour de telles apparitions. Elles poussaient comme des centaines d’ongles jaillissant sur les bras, le dos, les jambes, les mains…j’étais prisonnier du carcan que l’on m’avait créé pour vivre ; mon adolescence fut terriblement douloureuse et seule, jusqu’à ce que…

Le bébé était tout couvert d’un doux duvet rayé de brun et de rouge feu, et de minuscules oreilles encore pliées se tenaient sur son crâne où quelques cheveux blonds poussaient déjà. Une queue dure et pointue battait mollement contre mon bras quand Apollodore me le mit contre le torse, ses hauts gants de chirurgie couverts du sang d’une énième mère incapable de vivre après avoir donné naissance à un énième monstre. Ce monstre, mon petit frère, et il était vivant, pas comme tous les autres qui avaient succombé en gestation, ou péri au premier souffle, lui, il était comme moi : vivant.

- Antanaris. Antanaris. An-ta-na-ris.

Il souriait, j’étais le spectateur ébahi et haletant de cette vie palpitante et calme. Le petit loup de Tasmanie avait pleuré, comme tout nourrisson, avant de poser un regard curieux et serein sur ce qui l’entourait.
Nous l’entourions.
Apollodore s’approcha, caressa les écailles noires aux reflets bleus de mon dos, des larmes rouges sur le visage.

- Nous sommes une famille désormais. Une vraie famille.

-----------

Ce n’était plus un mot, c’était une vérité, elle était vite devenue la chose dans laquelle je me plongeais le plus profondément. Nous avions beau avoir quinze ans d’écart, il était la prunelle de mes yeux, il était comme cet unique poumon auquel je m’étais habitué, adapté : une force. Ne trouvant pas de donneur, Apollodore avait bien essayé de me greffer un organe synthétique qui avait été violemment rejeté par mon organisme complexe, mais chaque gorgée d’air était ainsi plus pure et plus précieuse encore. Toutefois, je ne me sentais pleinement moi que sous la surface de l’ondée bleue, sous laquelle j’avais à présent le droit de me réfugier.

----------

- Bell ! Bell ! J’ai trouvé un ormeau !! Viens voiiiiiiiiir !

Je sortis de l’eau, un semblant de maillot de bain sur mes vingt ans révolus, et rejoignis le petit loup qui du haut de ses cinq ans était déjà aussi vigoureux qu’une jeune algue dans la tempête. Nous ne pouvions nous étreindre sans risque, aussi je m’accroupis et recueillis une caresse de sa part sur mon visage ruisselant avant qu’il ne me remette le précieux coquillage. C’était bien un ormeau, gros comme sa main, d’un blanc lisse immaculé sur le dessus et dont le ventre arc-en-ciel renvoyait de magnifiques reflets dans nos yeux. Je savais encore sourire à cette époque, et je lus tant de fierté dans son regard que cela résonna avec force en moi, comme une voile qui se gonfle, comme un poumon qui se remplit d’air chaud.

Je l’emmenai le rincer dans les vaguelettes du ressac, quand, percevant un infime changement dans l’air, je me retournai vers la maison qui dominait le paysage, perchée sur la falaise au milieu des arbres, et au milieu des éclats de rire d’Antanaris qui s’éclaboussait et m’éclaboussait, au milieu des remous tranquilles de la mer azurée, j’entendis une détonation qui troubla tant mon cœur que j’en eu le souffle rompu.
Antanaris se figea à son tour. (Les monstres et les fous ont un esprit si fragile, si prompt à ne pas dégringoler davantage qu’il saisit tout ce qui se produit avec une étonnante vivacité.) Je le pris contre moi, l’enveloppant dans la serviette de plage pour ne pas le blesser, sentant que…le danger viendrait bientôt sur notre plage. Le coup de feu fut unique, mais quelques secondes plus tard, des flammes immenses s’élevèrent autour de notre maison, intensifiées par une abondante quantité d’essence que l’on pouvait sentir d’aussi loin. Mon frère se tendit, se crispa, jeta sa main vers cet horizon-brasier et hurla :

- PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!

Un cri qui me déchira comme si je n’avais été fait que de papier. Ceux qui le haïssaient nous l’avaient pris, ils prenaient tout, Apollodore le disait sans cesse. Au fond, j’avais toujours su que cette vie aurait un terme tragique, qui prenait aujourd’hui un tournant…décisif.

--------

- Que faisait Monsieur Kallos, dans ce laboratoire souterrain ?
- Etes-vous les deux seuls, toi et le petit à avoir été conçus ? à avoir survécu ?
- Comment tu t’appelles ?
- Pourquoi il n’y avait pas de dossier numérique sur vous ?
- Tu n’es pas pucé. On va devoir le faire. Et sur le petit aussi.
- A combien de pourcent est-ce que tu es hybridé ? Avec quoi d’ailleurs ?
- Il s’occupait bien de vous ? Tu ne veux rien nous dire, n’est-ce pas ?


Des questions que mon cerveau écume et laisse à l’état de vent. J’ai froid. Je ne sais pas où est Antanaris, je ne sais pas où je suis ni qui sont ces gens. On m’amène une couverture, une main se pose à plat dans mon dos et je retrousse les lèvres face à ce contact auquel je n’ai jamais été confronté.

- Où est mon frère ?

- Ton frère ? C’est comme ça que vous vous appelez entre vous ?

Il me fixe, plein d’amusement et d’autorité, deux choses que je ne comprends pas malgré mon éducation sélective et approfondie.

- Vous n’êtes pas « frères ». Vous n’avez aucune mère, aucun père en commun. Pourquoi l’appelles-tu « frère » ?


Pas…. « frères » ? Est-ce qu’il peut imaginer un seul instant que le sang n’a rien à voir là-dedans, qu’il ne détermine rien ? Qu’il est mon frère car nous sommes nés du même esprit, que nous répondons tous les deux à notre nom, et qu’Apollodore nous a aimés. Tous les deux. TOUS LES DEUX !

- Où – est – MON – frère.

L’homme s’agace, je crois, je ne vois pas ses traits laids de tant de questions et de meurtre, je sens.
Pour la première fois depuis ma naissance, l’animal en moi donne signe de vie autre que celui d’un corps estropié de douleur, il s’éveille, s’anime, parle, il ne veut pas être ici, il ne veut pas répondre, il veut…tuer, s’il le peut, revenir en arrière et…mais ça il ne le peut pas.

L’angoisse achève de lui faire sortir les crocs et un écho abyssal monte dans ma gorge, me fait trembler tout entier comme une vulgaire paroi incapable de retenir une puissance vieille comme le monde. L’homme qui s’agaçait a peur, peur de ce qu’il a découvert, et davantage de ce qu’il ne sait pas encore.

--------

Un autre homme vint, quelques jours plus tard, des cheveux coupés courts, à ras sur la tête, logé dans un costume au goût sûr duquel dépassait aux manches deux centimètres de chemise blanche ; je sus après que c’était important pour lui, d’être bien mis. Ses yeux étaient bleus, c’étaient des yeux qui parlaient beaucoup et s’ouvraient sur son coeur. Il avait un fort accent allemand mais mon oreille y avait été habituée depuis tout jeune, et sans que les assassins ne le sachent, je compris tout leur échange. Pour mon équilibre mental et celui d’Antanaris, on nous avait laissés ensemble, jugeant qu’il était de meilleur augure de nous préserver pour nous remettre plus vite et de la meilleure façon « dans le circuit », terme que je découvrais : Apollodore nous avait élevés à l’écart du Monde.

On nous a lavés avant sa venue, donné des vêtements que je n’ai pas su mettre, mais j’ai vêtu mon petit dingo, et puis on est venu nous chercher.

Je ne me rappelle pas des décors de cette époque, je n’envisageais que la sortie. Très vite j’avais fait mon deuil, sans pour autant me départir de ma haine, de cette vengeance qui couvait comme une vipère, au frais, sous le sable. Mais ce n’était pas l’heure. Le prédateur tapi en moi m’insuffla sa patience, et je me montrai calme, ne parlant qu’en présence d’Antanaris afin de lui expliquer au mieux notre situation :

- Père est mort.
- Nous sommes en marge du système de ceux qui l’ont tué.
- On va nous faire rentrer dans le rang.
- On sera peut-être séparés.
- Ce sera dur, mais on y arrivera. Ne sois pas hargneux, sois doux, gentil comme ton cœur, et tout ira bien.


Tenant ma main comme la dernière chose avant un saut vertigineux dans le vide, il répétait ces phrases, des larmes partout.

- Monsieur Anderson,  voici les « enfants » du Docteur Kallos. Nous n’avons pas pu obtenir d’eux ne serait-ce que leurs noms…il semble que le plus jeune soit hybridé avec un…


- Thylacine.

Trancha la voix germanique en faisant volte-face. Rien, aucun atour sur lui mais il fait flamber l’air avec justesse. Il ne m’impressionne pas, je trouve simplement qu’il ressort dans la crasse qui peint le visage des autres. Il s’approche, sûr de lui et s’accroupit devant Antanaris avec quelque chose de triste, là…dans l’inclinaison du menton. Mon frère cherche une approbation dans le regard que je ne sais lui donner ; j’ai froid, et je ne suis pas certain que mon état me permette de répondre objectivement.
Et l’homme ne dit rien, il ne fait pas de grandes phrase sur la morale, sur la vie, sur le sort des uns et des autres, il s’accroupit là et tend la main vers Antanaris. C’est peut-être mieux ainsi, il n’a pas l’air de mentir, mais je ne jurerais de rien : on vient d’échapper aux barreaux, à la séparation, à l’injustice et à la haine que suscite les monstres chez le commun des mortels.

--------

Berthold est plutôt bon, du moins cela prend-t-il un tel tournant dans mon esprit extrêmement nuancé par la méfiance. Il a fallu des années avant que je cède un peu de terrain à celui qui avait pourtant tenté vaille que vaille de rétablir un édifice branlant : Apollodore n’avait rien laissé qu’un tas de cendres et des questions, tant de questions.

Quel âge avions-vous ? Quel était son but profond ?

Aucune clé USB, aucun carnet n’avait survécu au feu, et cela me rendait profondément fier. Moins cependant quand il fallut nous implanter ladite puce, car ce fut un calvaire de trouver un emplacement, aussi l’on dût la glisser non pas dans le bras ou la nuque mais dans le moelleux du cou, chair sans écaille.

Uniques, Berthold veillait presque comme notre Père à notre confort, notre développement, acceptant les silences, les refus, se montrant impliqué et courageux dans la quête de notre « domestication ». Des tests sanguins déterminèrent que j’avais 27 ans, Antanaris : 12, ces mêmes tests précisèrent – non – révélèrent les codes de mon hybridation : rares étaient ceux avant notre Père qui avaient envisagé de concevoir une hybridation aussi poussée, avec un tel pourcentage en prélevant les gènes sur un animal d'origine préhistorique. Hérisser un rempart contre Nécrosis en allant chercher de réponses dans le patrimoine génétique d'animaux qui avaient survécu durant des millions d'années, c’était…peut-être sa volonté ?
Tout parent veut voir son enfant en bonne santé, à l’abri du besoin et des malheurs, Apollodore n’avait pas été un parent si différent.

Berthold voulut m’offrir un poumon, la médecine, son portes-feuilles semblaient le permettre, mais je le prévins que la première fois ça n’avait pas fonctionné, et que je ne voulais pas me raidir et mourir sur une table d’opération. Cela fonctionna, je me mis à respirer à deux pour la première fois depuis ma naissance si compliquée. Je pus rester plus longtemps sous l’eau, courir, me dépenser davantage sans craindre l’asthme ou la mort, je pus jouer avec Antanaris et faire de si longues promenades qu’un repas achevait notre nuit avant d’aller dormir.

Je connus tardivement les premiers émois sexuels, en compagnie de Berthold lui-même, modeste professeur dans l’idée et majestueux quand son corps laissait tomber ses vêtements. Il était si sûr de lui et de son affection pour moi qu’il me faisait oublier la monstruosité qui était mienne, il ne disait jamais que je n’aurais pas trouvé preneur dans une boutique, il ne disait jamais que j’étais rare et que je devais avoir de la valeur, il ne disait rien qui ne méritait pas d’être dit, il m’apprit l’amour que je ne connaissais pas encore.

--------

Nous n’étions pas à lui, nous aurions dû l’être, avec cette puce, avec tous les papiers qu’il avait pris des mois à demander, signer, renvoyer, remplir, ranger, des mois et des mois pour être à lui, et vivre encore un peu comme ça, vivre bien.
Mais nous appartenions à la « Science ». Les laboratoires alliés aux cabinets d’études le harcelaient, étaient prêts à l’amener devant un tribunal pour obtenir ce qu’ils souhaitaient : deux cas ultra-rares, ultra-sophistiqués dont le patrimoine et le code ADN était encore entièrement vierge de documentation et d’analyses poussées. Le schéma se répétait dangereusement…jusqu’à ce soir où Berthold alla ouvrir la porte d’entrée en robe de chambre, il venait de me quitter, et pas habitué à ce que quiconque ne vienne toquer au manoir, j’étais allé rejoindre Antanaris, et nous nous étions blottis l’un contre l’autre, respirant au gré des voix qui montaient et descendaient. Berthold était furieux, je ne l’ai jamais entendu hausser le ton de la sorte. Personne n’avait voulu ça, notre naissance amenait tant de malheurs.

C’était un soir de canicule, où l’orage avait soif d’éclater, de crever le ciel quand il éclatait et crevait si fort dans mon cœur.


Ven 20 Avr - 17:48 Belissàrios
Anonymous
Invité
Invité
Bienvenu à ton affreux des abysses ~

Deux petites choses à clarifier avant que l'on valide ta fiche :

--> "révélèrent les codes de mon hybridation : pur produit de folie, totalement inédit, personne avant notre Père n’avait envisagé de concevoir une « telle créature ». Nécrosis ne frapperait jamais notre porte, c’était…peut-être sa volonté ?" --> En quoi son hybridation est-elle une folie, un tabou, contre nature ? Et pourquoi Necrosis ne frapperait jamais à leur porte ? Nous ne sommes pas ouverts à l'idée que le résultat d'une hybridation précise donne l'immunité garantie à la Nécrosis. Sinon c'est un coup à se retrouver avec 98% de la population d'hybrides hybridés avec l'éspèce en question.
--> " Personne n’avait voulu ça, notre naissance amenait tant de malheurs. La milice est entrée dans le manoir." --> La milice n'est pas autorisée à rentrer chez les gens pour réquisitionner les possessions d'un tier. En l'état, ce passage n'est pas validable.
Mar 24 Avr - 21:08 Invité
Belissàrios
Messages : 104
Esclave
Belissàrios
Esclave
Bonjour !

Voici le premier changement à propos de Nécrosis :
Ces mêmes tests précisèrent – non – révélèrent les codes de mon hybridation : rares étaient ceux avant notre Père qui avaient envisagé de concevoir une hybridation aussi poussée, avec un tel pourcentage en prélevant les gènes sur un animal d'origine préhistorique. Hérisser un rempart contre Nécrosis en allant chercher de réponses dans le patrimoine génétique d'animaux qui avaient survécu durant des millions d'années, c’était…peut-être sa volonté ?

Et j'ai supprimé l'intervention de la milice, ce sera plutôt une équipe scientifique qui viendra les chercher. De plus j'avais oublié que personne ne peut rentrer chez un vampire avant d'y avoir été invité !

J'espère que c'est tout bon :3
Mer 25 Avr - 9:48 Belissàrios
Anonymous
Invité
Invité
*se glisse derrière Ulysse*

Hello !

Juste deux points que nous tenons à soulever concernant l'immunité de Belissàrios :

1) Dans le cadre de l'immunité à Nécrosis, on peut admettre que ton perso est immunisé de façon exceptionnelle, accidentelle et non reproductible. On ne peut pas accepter qu'il suffise d'être une hybridation d'un animal d'origine préhistorique pour enclencher une immunité à Necrosis.

2) Il ne faudra pas par contre qu'il devienne la source du remède. Notre contexte ne peut pas accepter que Necrosis ne soit plus une menace, qu'il existe des moyens de s'en prémunir.

Outre cela, concernant le séjour chez Berthold, nous ne comprenons pas trop son rôle : travaille-t-il pour les laboratoires, en prenant en charge la domestication ? Sinon, comment est-il en position d'acquérir les deux hybrides sans le consentement des laboratoires ?

Enfin, tu soulignes souvent la rareté et le caractère exceptionnel des deux hybridations. Cette appréciation se base sur le % très élevé de génome animal, c'est ça ? Car dans l'absolu, il existe des hybrides à triple génome (humain + 2 animaux) et si la race de l'hybridation est originale pour ton personnage principal (beaucoup d'hybrides poissons déjà mais pas de cette espèce) un dingo n'est pas un animal rare.

Enfin, dernier point : tu as prévu quelle voie de sortie pour ton hybride ? Un laboratoire aurait tendance à conserver / disséquer un spécimen exceptionnel, pas à le remettre en boutique.

Ça fait beaucoup de questions, alors merci pour le temps consacré à y répondre. ^^

Mer 25 Avr - 14:29 Invité
Belissàrios
Messages : 104
Esclave
Belissàrios
Esclave
Ça ne fait pas deux points mais bon,lol.

Alors, je précise bien qu’il est le fruit d’une expérience illégale et toute aussi hasardeuse puisqu’il a trois écailles sur le front et un poumon vestigial, ce qui n’était pas prévu dans le carnet de bord d’Apollodore. Donc oui si vous voulez, il a une immunité exceptionnelle mais hasardeuse, je n’ai jamais voulu prétendre avoir la solution à Nécrosis ^-^ ça ne m’intéresse pas et puis ce serait hors contexte comme tu l’as dit. Apollodore faisait juste des expériences pour essayer de trouver des êtres capables de résister totalement à la maladie mais ça n’a pas fonctionné à 100% comme il le souhaitait.

Berthold est un intermédiaire qui est en fait (je ne l’ai pas dit dans la fiche pour garder un point de développement in rp) un ami d’Apollodore et sert juste – du point de vue des laboratoires – de catalyseur pour éviter de brusquer les deux personnages, c’est pour ça qu’il est furieux quand on vient les chercher chez lui : il n’a pas eu le temps de faire ce qu’il voulait, mais comme c’est écrit du point de vue de Bell il ne peut pas savoir tout ça ^-^

EDIT : je me suis trompée, dans ma tête "dingo" c'était "loup de Tasmanie", je savais bien que ça n'allait pas... Donc Antanaris serait hybridé "Thylacine", tu as raison les dingos ne sont pas éteints, je me suis trompée ! Mea culpa.
Et oui Bell serait – je dis bien « serait » - le seul hybridé cœlacanthe au monde. Tout comme Antanaris puisque la souche est censée être morte (on peut supposer qu’en faisant certains croisements à partir de spécimens proches ou bien en travaillant sur des restes d’animaux, Apollodore a pu reconstituer le patrimoine génétique de l’animal ; pour Bell il a juste eu à prélever sur un spécimen vivant puisqu’il existe encore des cœlacanthes aujourd’hui, donc en 2500 je pense aussi, ils vont pas s’éteindre sur quelques centaines d’années alors qu’ils vivent depuis 450 000 000 d’années.)

Je compte enfin sur la chance pour faire sortir Bell de laboratoire, il faudra un maître influent, ou bien il s’échappera.
Mer 25 Avr - 15:20 Belissàrios
Anonymous
Invité
Invité

Félicitations, tu es VALIDÉ Par Ulysse et moi-même ♥️ !




J'avais bien évoqué deux points concernant l'immunité, le reste est à part. Wink

En tout cas, merci pour les clarifications, surtout concernant Berthold. On comprend effectivement mieux pourquoi c'est à lui que sont confiés les deux hybrides, et pourquoi il considère avoir un droit sur eux.

Et contente que la remarque concernant le dingo t'ait permis de rectifier l'espèce ! ^^

Nous souhaitons donc bonne chance à Belissàrios pour échapper à son sort de cobaye avec son frère !

Tu peux dès à présent remplir ou mettre à jour ta fiche de joueur, et ensuite, recenser ton personnage !


Ensuite, n'hésite pas si tu as envie à :



Amuse toi bien sur le forum ♥️

Mer 25 Avr - 19:13 Invité
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum