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Prénom(s) : Alphareth Nom(s) : NA. Surnom(s) : Persifleur ge : 25 ans Date de naissance : 30 juin 2477 Taille : 180 cm Nationalité : Danois Race : Leucistic Diamondback rattlesnake (Crotale Diamantin) Orientation : NA. Métier : NA. Autre : Spécial de Loncato - Série “Virtues” 2497 Porté disparu depuis Mai 2498 Possède des crochets effilés et des écailles éparses qui muent deux fois dans l’année Sang froid et des difficultés à réguler sa température seul Très sensible aux vibrations et aux odeurs • synesthète Lorsqu’il s’énerve il a un ssSsseveu sur la langue Alphareth Alphareth a été façonné de sorte à cautionner le système actuel et à ne jamais le remettre en question. Les beaux discours et les vernis brillants n’ont pas suffit à le préserver de la réalité peu reluisante. Il a désormais un avis bien moins tranché sur la question. OC • @notjya Description mentale
Alphareth est une créature abîmée. Le résultat d’un concours de circonstances malheureux et de décisions discutables qui ne lui ont jamais appartenues. Sa chute est une longue et vertigineuse glissade. Après s'être brisé les dents a de trop nombreuses reprises pour la stopper, il a fini par abandonner. Difficile de croire que cette ombre rétive et sifflante a un jour été la grande favorite de l’une des plus prestigieuses enchères du globe. Si difficile qu’il y a longtemps que plus personne n’y fait allusion. Alphareth y compris. Pourtant, les souvenirs lumineux de son adolescence n’ont pas les contours boueux des hallucinations qui secouent de temps en temps sa psychée malmenée. Plusieurs années auparavant, dans ce qui semble avoir été une autre vie, il a été choyé, admiré, voulu. Il a été spécial. À part. Sa valeur se chiffrait à plusieurs milliers de dollars. On a lui même a dédié une superbe collection de maroquinerie en cuir végétal. Blanche comme neige et dorée à l’or fin. Il se demande parfois si les sacs qui portent son nom sont, ironiquement, mieux traités qu’il ne l’est. Le reptile a néanmoins gardé quelques unes des caractéristiques qui lui ont valu les meilleures notations de son année. Son sang froid lui permet de réguler son rythme cardiaque et, dans la plupart des circonstances, de garder son calme. Vivre au jour le jour l'a rendu encore plus alerte et observateur qu'il ne l'était déjà. La rancœur n'en est que l'un des effets secondaires. S'il parle peu Alphareth n'oublie rien et ne pardonne jamais. Il a appris que la vengeance peut se concocter pendant des années et se déguste avec lenteur. Ce n'est sans doute pas le genre de patience que De Loncato aura tenté de lui inculquer mais c'est celle que lui a donné sa vie au marché noir. Trahi à de trop nombreuses reprises, le goût âpre de la déception fait ressortir le caractère taciturne de l’animal dont il est issu. Laissé pour compte, il a peu à peu troqué bonnes manières et battements de cils contre des sifflements menaçants et quelques répliques cinglantes. Pourtant, lorsqu'il s'en donne la peine le serpent est capable de se montrer agréable. Il n’a rien oublié de sa formation, ni de l’étiquette, ni des poèmes en grec ancien dont il aimait se gaver adolescent. Ils n’ont juste plus leur place ici bas. Ses geôliers le considèrent comme une créature vicieuse et imprévisible. Ils ont raison et peuvent se féliciter que De Loncato retire les glandes venimeuses de tout esclave sortant de ses cuves. Description physique
Alphareth ne ressemble pas à celui qu’il était il y a cinq ou six ans, lorsqu’il montait sur scène sous les projecteurs. Des fossettes malicieuses pinçaient ses joues lisses pendant qu’il répondait aux questions de l’animateur. Pimpant comme un lièvre dans son costume écru, à cette époque il souriait encore. Désormais il ne reste plus grand chose de sa silhouette athlétique et des muscles souples qui la constituaient. Coincé dans des cages trop petites, il a fondu comme neige au soleil. Les années de maltraitance ont laissé leur marque sur sa peau pâle. Les paillettes de nacre irisé sont bordées d’un bourrelet de peau sèche et morte. Il y a longtemps qu’Alphareth n’en distingue plus les nuances. Quelques cicatrices ont élu domicile sous la crasse, vestiges de petites blessures qui n’ont pas été soignées ou des crevasses que sa mue lui inflige parfois. Il a cependant gardé ce regard prédateur qui lui vaut de temps en temps une bonne claque qui lui sert d’excuse pour planter ses crocs dans les mains et les poignets qui trainent devant son visage. Les pupilles fendues se dilatent lorsque l’odeur lourde et ferrugineuse du sang de vampire emplit ses poumons. Son visage se transforme une fois le liquide ingéré. Il retrouve pendant quelques instants sa grâce. Les traits anguleux se détendent, la bouche entrouverte sur un début de gémissement extatique. Les parfums et les couleurs se mélangent, formant dans sa tête des tableaux chatoyants qui n’existent pas dans le marché noir. Pendant quelques heures il oublie. La puanteur disparaît. La souffrance s’éloigne et la chute n’est que plus violente lorsqu’il revient à lui. Ses sens agressés, il se recroqueville sur lui-même, maudit la terre entière. La tignasse trop longue et mal entretenue lui tombe sur la figure. Il se rappelle d’un temps où on le coiffait avec soin avec une cire au bois de cèdre. Le stupide parfum ne manque jamais de ressurgir dans sa mémoire, comme pour lui rappeler sa déchéance. Histoire Un serpent pour illustrer le concept de vertue était un pari osé. Mais De Loncato n’a pas fait sa réputation en ne proposant que de mignons petits chats et des oies blanches. Le serpent, et en particulier le crotale diamantin, a ses avantages. C’est du moins ce qu’avait fait valoir le département R&D, plusieurs années en amont du lancement. Un argumentaire suffisamment bien pensé pour que le 30 juin 2077, après plusieurs prototypes et essais infructueux, la mention “Approuvée” soit apposée sur le dossier du bébé n°2A6667. Ce bébé deviendrait Alphareth, le septième spécial de la série “Virtues”, nommé favori du public la nuit de l’enchère. Pourtant rien ne laissait présager une telle victoire. Alphareth est un enfant trop calme. Souvent en retrait mais pas timide pour autant. Il évolue à distance des autres spéciaux, comme s’il flottait sur une ligne parallèle. Il fait preuve d’une grande indifférence à l’égard des mortels mais semble chercher le contact et l’approbation de ses tuteurs. Jeune, il a un goût prononcé pour l’observation silencieuse et la mauvaise habitude de fixer n'importe qui pendant de longues minutes. Les tests psychologiques décèlent en lui une grande intelligence et une tendance à la manipulation. En y regardant de plus près il s’avère qu’Alphareth préfère jouer des tours à ses camarades plutôt que se mêler à eux. Son arrogance ne se manifeste jamais envers les vampires mais il apparaît alors très clairement qu’il se place bien plus haut dans la hiérarchie qu’il ne le devrait. Evidemment cela lui coûte de nombreux points, l’orgueil et son goût pour la discorde n’étant pas tout à fait des plus vertueux. En plus de cela son hybridation et sa dentition particulière gênent sa prononciation. Pendant plusieurs années Alphareth se démène pour rester en lice. L’attitude est facilement corrigée. Il ne se fait plus prendre et apprend l’art de l’hypocrisie. Se débarasser de son sifflement l’est nettement moins mais se travaille sans relâche. Le serpent a à cœur de satisfaire ceux qui l’éduquent. Cela porte ses fruits. La puberté passe. Alphareth devient un produit idéal. Ses enseignants apprécient son calme et l’étincelle malicieuse qui brille dans son regard. Le charme qu’il dégage est différent de celui de ses camarades, peut-être en raison du prédateur qui sommeille dans son ADN. On met à profit ses prédispositions naturelles, en particulier dans le choix de ses spécialités. Son oreille sensible aux vibrations en fait un musicien apprécié. Une fois le solfège appris, il devient facile de maîtriser la plupart des instruments pourvu qu’on lui inculque les bases. C’est toutefois dans la harpe celtique qu’il se spécialise. Un instrument luxueux et exigeant, tout à fait dans le thème de cette série. Il prendra plaisir à le dompter des années durant. Outre la musique Alphareth apprend le grec et ingurgite les poèmes de la pléiade jusqu'à tard dans la nuit. Encore aujourd’hui il est capable d’en citer quelques vers, pour ce que ça lui sert. Mais sa véritable passion, celle qui devint par la suite sa malédiction, n’est ni dans les instruments à cordes ni dans la poésie. À l’aube de ses seize ans Alphareth se découvre une passion pour… les odeurs. Alors qu’il se spécialisait dans l’art du discours il tombe dans l’univers fascinant des parfums, naturels et de synthèses. Cela se fait par hasard, au détour d’une discussion avec l’un de formateurs, marié à un...nez. Il devient très vide évident que le véritable talent d’Alphareth ne sera jamais dans la musique ou la rhétorique. Son odorat hors du commun, proche de celui d’un reptile lui permet de goûter les odeurs. Ses formateurs s'aperçoivent alors que pour lui, les odeurs et les sons ont des couleurs, des formes. Et qu’elles prennent sens dans son esprit lorsqu’il les rencontre et les agence, notamment dans des parfums. Après quelques réunions son emploi du temps est transformé. Plus de discours ni de vocalises, de toute façon Alphareth ne persifle plus depuis des mois, il sera présenté au public comme nez. Les spéciaux de De Loncato n’ont pas le loisir de s’ennuyer. Ils travaillent sans relâche jusqu’au Jour J, celui de l’enchère. Alphareth n’échappe pas à la règle. Les années filent à vitesse grand V pendant qu’il se perfectionne. Ses évaluations sont très positives. Et ce sont sans mentir les plus belles années de sa vie. Son avenir semble tout tracé, qu’il remporte ou non le vote du public il sera adopté par un vampire qu’il prendra soin de combler, jusqu’à sa mort. Pas tout à fait. La belle confidence du reptile est ébranlée une première fois seulement quelques mois avant la représentation. Alphareth est confiant. Préparé. C’était sans compter sur quelques mots, jetés entre deux portes ouvertes. “Mettre un serpent dans cette série est vraiment une idée de con.” Au cas où cette voix grave, laisserait planer le moindre doute sur l'identité de son propriétaire, les notes boisées de cèdre flottent dans l'air. Une variété libanaise, aux notes chargées, plus fortes et épicées que celles de ses cousins européens. Ce parfum appartient au grand directeur. L’homme que, par dessus tout, il ne fallait pas décevoir. Et cette petite phrase, pourtant censée, aura sur Alphareth l’effet d’une véritable malédiction. Ébranlé mais pas vaincu l’acharnement du serpent s’intensifie, motivé par le roulis rauque qui reste imprimé dans sa mémoire. Vexé, Alphareth en fait une affaire personnelle. Puisque c’est une "idée de con", il doit arracher cette victoire qui lui tend les bras… et s’en servir comme d’un gros doigt d’honneur symbolique. Et il gagne. Ses parfums ont conquis le cœur du public. Il remporte la place de favori et est vendu à prix d’or. Il ne reverra jamais Cécil De Loncato, emportant avec lui la satisfaction illusoire de lui avoir prouvé quoi que ce soit. Son premier maître est un collectionneur. Il aime les belles maisons et les belles voitures. Alphareth est un achat compulsif parmi tant d’autres. En un an ils ne partagent qu’une poignée de mots. Le reptile est montré à tous, exhibé comme certains aiment promener des tigres dans les carrés VIP. Il n’est ni choyé, ni maltraité, il n'est rien de plus qu'un beau trophée. Ses talents si particuliers ne servent à rien. On lui demande simplement d’être là, d’être beau et de bien se tenir, ses origines font tout le travail. Ce n’est pas tout à fait le vie qu’il s’imaginait vivre mais les esclaves De Loncato sont bien élevés et il ne s'en plaindra jamais. Cette vie monotone dérape sans prévenir pendant une soirée de poker très arrosée. Autour de la table une dizaine de vampires rient à gorge déployée, certains planqués derrière des lunettes de soleil. Ils sont là depuis des heures, attablés au centre du Casino pourtant fermé. Les vapeurs d'éthanole se mélangent à celles, douceâtres, des pilules qui tournent autour de la table et qu’Alphareth a la chance de ne pas connaître. Depuis quelques temps son maître aime jouer gros, et ce soir il est en mauvaise posture. Il joue mal et trop vite. Tant mieux pense le reptile, à qui le bruit donne mal à la tête, plus vite il sera à sec et plus vite ils rentreront. Grossière erreur. A court d’idée c’est son esclave qu’il joue. Et qu’il perd en un tour de table. En quelques minutes Alphareth change de propriétaire. Il n’a plus tout à fait la même valeur, une nouvelle série spéciale vient de sortir et son coût à forcément diminué. Mais il n’a jamais été mordu, ni touché. Une aubaine pour le vampire qui le récupère. C’est un petit trafiquant qui ne brille pas par son intelligence ni par son standing. À peine quelques semaines plus tard il est frappé par la malédiction qui semble poursuivre les propriétaires du reptile. Ou plutôt : ses dettes l’ont rattrapé. Il est réduit à un petit tas de cendre sous le regard stupéfait du serpent. Alphareth change encore une fois de main mais aussi d’univers. Déclaré disparu suite à la mort de son propriétaire il passe dans le marché noir. Dépucé par un professionnel il est offert à un chef de gang local : Maerlon Abildgaard. Contre toute attente cet homme est le premier à le traîter comme le bijou précieux qu’il est. Malgré son caractère volcanique et sa main leste Maerlon le couvre d’attention et de cadeaux. Alphareth caresse l’idée de vieillir aux côté du vampire qu’il semble combler. Jusqu’au jour où il est remplacé par une autre créature, très facilement, comme on change de téléphone pour un nouveau modèle. Le reptile est échangé, offert, prêté, loué, vendu. Si souvent qu’il oublie les visages et les prénoms de ceux avec qui il n’aura passé que quelques semaines, parfois seulement quelques nuits. Nombreux sont ceux à avoir entendu parler des esclaves De Loncato et à ne pas pouvoir se les offrir. Alphareth est un fantasme, dégringolé de son piedestal jusqu'à portée de main. On vendra des dizaines de fois sa virginité depuis longtemps perdue, le gavant de sang de vampire d’un jour à l’autre pour chasser les ecchymoses et les éventuelles blessures. Jusqu’au jour ou le panache s’estompe, ou le reptile ne sursaute plus quand on l’effleure, ne réagit plus quand on le brutalise. Le stress et les mauvais traitements ont sur sa mue des effets désastreux. Il pèle par plaques entières, laissant derrière lui lambeaux de peau et d’écailles. On le croit malade, porteur de maladies. Peut-être bien une variante de Nécrosis ? Il est gavé d’antibiotiques et de vaccins qui n'arrangent rien. De plus en plus accoutumé au sang de vampire il devient difficile de le rendre présentable. De toute façon plus personne ne croit en ses origines. Alphareth tente de s’échapper à plusieurs reprises sans grand succès. Sans la promesse d’une dose de sang il siffle et mord à tout va. Il devient Persifleur. Le temps passe et son état se dégrade. Persifleur ne supporte pas le froid et personne ne veut de cette chose qui semble avoir la lèpre. Il est vendu pour une misère à un énième receleur. Au final, un hybride serpent c’était vraiment une idée de con. |
Ven 13 Nov - 17:49 Alphareth
Messages : 713 Métier : Lieutenant de la milice - section IVC |
Félicitations, tu es VALIDÉ par Leeloo et moi ! Alphareth a vraiment connu la descente aux enfers, j'ai hâte de voir comment il va remonter la pente (s'il la remonte ? éè) ! Tu peux dès à présent remplir ou mettre à jour ta fiche de joueur, et ensuite, recenser ton personnage !
Ensuite, n'hésite pas si tu as envie à :
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Dim 15 Nov - 13:25 Alyosha Thaln
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