Pour comprendre Orlin, il faut dans un premier temps parler de son travail. Il est sa passion et sa préoccupation. Humain, il pratiquait déjà l'archéologie, son intérêt pour les vielles civilisations n'est donc pas une lubie de vampire. Pour son métier, il est curieux, patient, observateur et persévérant. Cependant, ses recherches notamment celle sur les origines des vampires peuvent rapidement tourner à l'obsession le coupant de la réalité. Sa vie gravite autour de ses recherches, de ses livres et de son musée. On ne peut donc pas le qualifier de joviale et sociable, Orlin est même l'opposé. Coincé et sévère, il vise un certain perfectionnisme maladif. Souvent exaspéré, devant le manque d'attention des autres sur leur tenue, il ne peut s'empêcher de faire attention au moindre détail. Vous avez une goutte de sang sur le col de chemise, il va froncer le nez. Votre t-shirt sort du pantalon, oh que ses doigts vont le démanger pour vous le remettre comme il faut. Pourtant, lorsque vous abordez avec un lui un sujet qui l'intéresse, ses sourires ne sont pas rares et il pourra vous tenir la jambe pendant de longues heures, vous détaillants le moindre sujet.

Continuons à travers le prisme de son travail de dessiner les traits de son caractère. Voyez-vous, il se met rarement en colère, mais quand cela arrive, nous assistons à un cercle sans fin. Tandis que les victimes de sa colère ou les responsables se retrouvent bien souvent amusés, lui voit sa colère augmenter. Le pauvre Orlin charismatique vampire qu'il est…A le malheur d'être bègue. Par sa profession, même humain, il s'est appliqué pour ne pas que cela lui porte préjudice. Il parle, proclame des conférences sans que cela se sache. Il bute sur certains mots, mais on peut le confondre avec un problème de langue. Après tout, il est français et espagnol et non anglophone. Cependant, quand il s'énerve, les mots ne veulent plus sortir. Ils se bousculent pour fuir et s'emmêlent à sa langue qui peine à les pousser vers la sortie. C'est pour cela qu'en-dehors de sa passion, il a du mal à communiquer.

Son travail le poursuit dans son quotidien. Il apporte du travail chez lui, surtout quand il doit publier un livre. Tout de même, il lui arrive de se détendre et de penser à autre chose. Il aime dessiner, visionner des films surtout les anciens. Il n'aime pas trop sortir l'agitation et la foule n'ont pas sa préférence. Pourtant, paradoxalement, il lui est difficile de dormir seul, il aime avoir quelqu'un à côté pour jouer le rôle de peluche plutôt que d'un amant. Ayant souvent la flemme d'aller quérir quelqu'un pour ce rôle, et sa distance avec la reste du monde entraîne bien souvent un câlin à son édredon. Et il faut bien l'avouer, il n'a pas très bon caractère pour qu'on puisse le supporter sur une longue distance. Cependant, avec ses amants, il sait se montrer des plus passionnés et attentionné, mais pour arriver jusque-là, c'est le parcours du combattant.

Bref, Orlin est odieux peut importe qui vous êtes, non pas qu'il se montre violent, mais ses mots peuvent être des plus tranchants et peu de monde sait se montrer digne de lui. Hautin, n'ayez pas peur qu'il vous regarde un peu de haut avant qu'il se rende compte que vous avez, vous aussi des choses à lui enseigner. Il apprend de ses erreurs et il n'a aucune honte à l'avouer. Cette barrière de glace est pour cacher un stresse qui le ronge depuis maintenant trop longtemps. Un rien qu'il n'a pas prévu peut le chambouler. Pour éviter cela, il évite au mieux les surprises et les nouveautés préférant se coincer dans un quotidien ennuyeux.

Du bout des doigts, une main trace les contours de ce visage endormi. Il dort peu, profitons-en pour bien l'observer. Ses doigts effleurent cette peau halée, ils contournent ces paupières fermées pour filer le long de son nez grec et tomber doucement sur ses lèvres charnues qu'ils caressent avec une certaine envie de les voir s'entrouvrir, mais elles restent closes, pétrifiées dans leur position. Déçus, les doigts contournent le menton pour glisser sur son long cou, ils épousent le creux de ces épaules. Ces larges épaules sont bien grandes pour les doigts alors la main les accompagnent un peu le long du bras puis pour sentir les muscles se dessinant sur son torse. Elle pourrait trouver plus musclé, mais pour cette main, c'est bien suffisant, elle les touche avec un certain appétit avant de chercher davantage, mais avant qu'elle puisse continuer plus bas en dessous du nombril, elle s'arrête. Prisonnière par la grande main de ce corps qu'elle et ses doigts ont tant exploré. Elle ne se débat pas car son propriétaire et subjuguer par ces yeux d'un gris froid et sévère.

Elle est de nouveau libre, mais elle doit se contenter de toucher les draps. Interdite d'accéder à ce corps d'une beauté non parfaite, mais certaine. Après avoir recoiffé ses cheveux sombres indomptables, Orlin sort du lit étire son corps d'1mètre79 sans aucun regard pour son partenaire. Il se rhabille avec une lenteur calculé. Une chemise blanche, une veste de costard et un pantalon sombre bien coupé, voilà une tenue qui lui correspondait parfaitement pour aller travailler.