Stella Cinis
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Une vaste pandémie frappe l’humanité au cours de l’an 2000. Fléau divin, raté biologique ou simple régulation naturelle, l’origine du virus “Necrosis” est inconnue. Plus virulant que la peste bubonique, Necrosis tue en quelques jours ses hôtes, à grands renforts de fièvres, de vomissements et de nécroses des tissus sensibles (muqueuses) ainsi que de plaies. En quelques mois, la population mondiale chute de plus de moitié, ouvrant une immense brèche pour la race vampire, demeurée jusqu’alors tapie dans l’ombre.
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2 participants
Marc-Elie Forsyth
Messages : 42
Marc-Elie Forsyth
L'outil de la malice


Prénom(s) :Marc-Elie
Nom(s) : Forsyth
Surnom(s) : ME, Marc, M'Elie
Âge : 63 ans
Âge apparent : 26 ans
Nationalité : Canadienne
Race : Vampire
Orientation : Pansexuel
Métier : Hôte au Vouivre
Autre : J'aime une bonne partie de D&D avec de bons joueurs.


Marc-Elie Forsyth



Je ne suis pas inconfortable dans la société d’aujourd’hui puisque c’est dans celle-ci que j’ai été élevé. Point de vue politique, je comprends la nécessité de l’esclavage pour la continuation des vampires, quoi que je ne comprends pas la cruauté envers eux ou la présence de banques pour une nécessité. J’ai du mal à saisir le fonctionnement du système qui les empêche de vivre et d’exister plus ou moins librement comme nous le faisions à Peggys Cove, je sais que le « virus » n’est plus qu’une excuse que pour garder le pouvoir et le confort que les vampires ont acquis.






Avatar venant de... Adam, NiER Automata



Description mentale


Il y a une différence, un monde à part entre cet homme qui est un hôte, s’affirme, prend plaisir à sa seconde vie et celui que j’étais il y a un peu plus de dix ans mais qui est encore moi. Marc-Elie est un rôle sans l’être, mon plus beau. Je donne, j’ai de la répartie, du plaisir. Je fête, arrogant, fier, drôle, joueur et séducteur. Il est ce moi que j’aurais aimé être il y a longtemps, ce moi qui sais converser avec adresse. Peu importe le rôle, mon plus grand high, c’est le consentement, savoir qu’on consent à ce que j’attache, frappe, claque, pince et torture. C’est mon éthique, ça me donne un plaisir incomparable qu’on me fasse cette confiance aveugle pour maîtriser et j’aime maîtriser, malmener et déposséder les autres de leur liberté le temps d’une nuit. J’aime féliciter mes clients de leurs efforts, l’aftercare est à mes yeux cette nécessité qui développe le lien, l’addiction, fait du bdsm autre chose que juste un jeu de rôle. C'est un instant unique duquel je suis pudique et j’y déverse cette douceur que je ressens, c’est souvent le moment où l’on me demande pour la nuit et où je dis oui ou non. Je ne suis pas obligé de toujours les désirer, mes clients, non? La prostitution ne me fait pas honte, grâce à elle je subviens à mes besoins et pour moi, s’il s’agit d’un métier comme les autres, il faut réellement qu’un client m’ait éveillé, soit allé me chercher de ce je ne sais quoi pour que j’accepte de passer la nuit avec lui.

Dans cette vie de toutes les nuits où je quitte mon rôle d’hôte, je suis un homme de peu de mots, réservé et secret. J’ai quelques amis qui connaissent ce second visage et prennent le temps de l’apprécier comme moi je sais apprécier leur présence. Se côtoyer en silence, être ensemble et se contenter de partager un moment est le genre de choses qui me suffisent et me comblent. Se retrouver autour d’une table avec de la bière, des dés et des livres de jeu, c’est incomparable. Je suis un mauvais DM, mais j’aime jouer. L’apprentissage du respect de moi-même, de mes limites, l’étude des limites des autres m’ont permis de gagner une confiance débordante, au moins sur certaines facettes de ma vie. Je ne suis pas humble, tout ce que j’ai, j’ai travaillé pour l’avoir, je n’ai jamais rien eu tout cuit dans le bec. Je me suis toujours su moins intelligent que la moyenne mais assez travaillant pour compenser. J’apprends moins vite que les autres et Adelar me disait que j’étais juste intelligent de manière différente. Je n’ai jamais été particulièrement bon à autre chose qu’au bdsm, naviguer, lire et écrire, encore là, pour écrire, je prends des siècles à pondre le moindre texte et cent ans de plus à le réviser. Dans le sens figuré, je ne suis pas si vieux et j’aime la technologie qui me sauve des corrections complexes. Je suis de cette vieille école du blog et y mêlant une passion pour la littérature, je fais parfois des critiques pour un petit journal d’actualités en ligne. Il m’arrive parfois de pousser à la création de nouvelles qui finissent publiées çà et là. On m’a dit que je suis un homme doux, que je suis vraiment à l'écoute les autres mais que je ne sais pas donner de conseils. Je ne suis rien d’un pédagogue et encore moins un conseiller. J’ai beau être patient, je ne sais pas expliquer autre chose que le bdsm et la navigation.

Ma colonne m’a poussé dans les dix dernières années et j’ai appris à dire non comme j’aurais dû le faire il y a longtemps le jour de mon mariage. Je ne déteste pas facilement mais j’ai appris à lui en vouloir d’avoir abusé de la situation, Christen m’apprend encore tranquillement l’indépendance et le fait que mon monde, je le dois à moi-même et peut-être un peu à lui. Ça a du mal à rentrer comme je suis lent de comprenure. Il est rare que je sois sincèrement en colère, j’en laisse beaucoup passer avant de simplement mettre fin à une relation si je la trouve toxique. Je ne me bats pas pour les autres ou pour qu’ils restent dans ma vie. Pas parce que je suis paresseux, mais plutôt craintif, fuyard dans mes relations sérieuses. Je dois encore travailler sur cette partie de moi qui fuit le trouble, évite et contourne pour ne jamais parler du vrai problème.

Peut-être qu’un jour j’aurai la colonne de demander le divorce à Adelar.


Description physique


L’écho de mon rire chaud résonne, j’ai une voix de ténor qui ne sait pas chanter. Elle est usée par les ordres à donner, rauque mais sensuelle à l’oreille de certains. Quand je parle, c’est avec un accent du bord de l’eau, mon patois a marqué mon parlé et ne le quittera jamais, lui donnant une note d’exotisme que les autres trouvent attirante. Je ne parle que rarement fort, tout est dans le ton et mon autorité ne s’exerce jamais autrement que par des paroles et une poigne ferme.

La vague s’en vient.

Mon cœur bat parfois fort sous les couches de chair de mon torse et j’aime effleurer de mes mains usées la corde soyeuse ou rêche. J’en savoure la texture avant de refermer ma poigne sur celle-ci et la tirer avec juste assez de force. J’inspire, expire, j’aime cet acte simple qui me permet de m’imprégner de l’ambiance, du parfum salé de la peau de ma victime qui me fait penser au bord de la mer. Je n’ai jamais porté de gants pour arrimer un bateau ou un corps à bon port. Je suis élancé, puissant : Il n’y avait pas d’espace pour du gras à ma mort, que du muscles secs et des cicatrices çà et là, pas de barbe. J’ai une faible pilosité et la plupart est de la même couleur que ma tignasse. Elle ne tend même pas vers le blond, couleur de neige, blême, longue et lisse. Elle tombe jusqu’au bas de mes fesses et je me plais à l’attacher en toque ou en queue de cheval lorsque je ne travaille pas. Elle est ma marque de commerce, ça et mon élégance, ma gestuelle tout juste consommée et souple. Je n’ai jamais eu à apprendre la démarche des félins, peut-être est-ce parce que j’ai le pied marin et que je sais monter les vagues avec aisance. La terre me semble parfois plus instable que l’eau où j’aime me trouver. Je suis énergique, agile et je suis un bon travailleur manuel, j’ai une aisance presque inusitée avec les cordes, les menottes et les cravaches.

Je suis grand du haut de mon mètre quatre-vingt-dix que j’habille presque toujours de chemises au travail, troquant mon éternel jeans troué et mon t-shirt pour des pantalons noirs à plis et un ruban au cou. Je ne fais pas de danse érotique, mon rôle d’hôte ne l’inclue pas car j’y ai deux pieds gauches des plus maladroits et à un moment, Christen s’est fatigué d’essayer de m’apprendre. Si j’arrive à être sensuel, c’est dans la plus stricte simplicité ou dans mon attirail presque le plus simple. J’ai dû apprendre à me dévêtir avec lenteur et savoir par quels morceaux commencer et il est rare qu’on ne m’aperçoive même sans mon boxer. Je suis un homme pudique et je ne porte pas de strings, rien qu’une bande noir pour épouser ma musculature travaillée fait l’affaire. C’est un style qu’on m’a trouvé et qui convient, le naturel a quelque chose d’attirant, l’imparfait aussi.

Mes yeux rouges frôlent le bourgogne et l’étaient avant ma transformation. Je porte des lunettes à épais contour noir à la mode que je ne retire jamais sous peine d’être aveugle. J’ai un sourire confiant, des traits pourtant doux et un visage expressif, mon trouble toujours transparent au travers de mes divers regards ou le froncement exagéré de mes sourcils. Pour la peine de parler peu en privé, mon visage est un livre ouvert qui le fait à ma place.

Histoire


Quand j’étais petit, je m’amusais à courir jusqu’au phare à la marée basse du soir.

Ma mère détestait ça, elle détestait beaucoup de choses. J’étais mieux loin d’elle dès que la lumière me permettait de sortir. Rendu au phare, je m’asseyais sur la pierre sèche, croutée de sel marin et je regardais la mer s’écraser contre la roche, se retirer juste un peu plus avant de décider de remonter au bout d’un cycle de seize heures. Si je me retournais, je voyais les maisons de bois poussant comme des champignons sur la falaise. Je rêvais d’être loin, loin de moi, loin de là, d’avoir mon bateau et de parcourir ce « ailleurs » que je ne connaissais pas. Les couchers de soleil étaient majestueux, dommage qu’à cet âge-là je ne savais pas encore en apprécier la beauté et que je ne pensais qu’à fuir. C’était comme ça tous les soirs, sauf ceux où le temps n’était pas bon et la mer dentelée et meurtrière. Avant de disparaître lors d’une tempête, mon père m’a raconté qu’il y a longtemps, nous étions plus nombreux dans notre village de pêcheurs, que les gens du monde entier venaient nous visiter pour les fresques qui décoraient nos chemins ainsi que pour la beauté de nos paysages. À l’époque, nos ancêtres n’étaient pas des esclaves, qu’il me racontait, très fier et avide de partager ses histoires. C’était comme ça chaque fois que je l’accueillais au port. Mon père me parlait beaucoup de liberté. Moi ce que j’en savais, de la liberté, c’était la mer et un territoire terrestre clôturé. Nous vivions de la pêche et fournissions pour la grande ville d’Halifax, une légende qu’aucun de nous n’avait vue, de notre vivant du moins. Peggys Cove était mon univers, terre aride et parfois verdâtre recouverte d’une brume maritime tous les matins ou presque. Il n’y faisait jamais assez chaud pour se baigner, les hivers étaient calmes et capitonnés de laines épaisses pour protéger de la morsure d’un froid humide, omniprésent dans ces cabanes délabrées qui nous servaient d’habitation.

Nous étions un lot d’esclaves en autarcie ou presque.

Le territoire avait beau être clôturé et sévèrement gardé, il était assez large pour que nous y ayons deux fermes. On fonctionnait à l’agriculture, la laine de nos vêtements nous venait des moutons élevés sur place et la nourriture qui n’était pas issue de la mer, nous la faisions pousser nous-même. Nous étions enfermés de la terre à la mer par une muraille de grilles à l’électricité meurtrière et aux barbelés inquiétants. Elle longeait une vieille route délabrée de Cranberry Cove jusqu’à un pont effondré.  Le chemin était long, mais curieux de ce qu’il y avait côté, de ce Halifax dont on nous parlait parfois, je m’y rendais souvent.

Adelar Macauley, c’était notre propriétaire, nous l’appelions « Monsieur Macauley » avec déférence. C’était un bon maître, que mes parents me disaient, à mes yeux de petit garçon, c’était mon seul ami. La nuit tombée, nous conversions sur le bord du phare en secret, nous parlions de ce petit univers qui était le mien et de cet autre qui était de l’autre côté de la mer. Il m’expliquait la grande ville avec des mots que je ne comprenais pas, survolait les rangs sociaux qui ne m’intéressaient pas. Aidé d’une lampe de poche, c’est lui qui m’a appris les lettres de l’alphabet, qui s’est fait un véritable pédagogue lorsque je n’arrivais pas à lire et que les autres y arrivaient tous. Lui a su que je ne voyais pas et m’a offert chacune des paires de lunettes que j’ai porté sur le bout de mon nez.  Il ne nous a pas offert une vie de luxe, mais nous a laissés des maisons dans lesquelles dormir paisiblement et nous n’avons jamais connu la faim même lorsque la pêche était mauvaise. Pour nous, il était normal que les enfants aient droit de rire, de courir et de jouer, que les adultes se reposent parfois pour s’assurer de leur bien-être. Nous ne savions pas grand-chose du monde extérieur outre le fait que les vampires étaient les chefs et que si tous n’étaient pas bon comme monsieur Macauley, nous leur devions malgré tout le respect. Encore là, nous ne savions pas grand choses de ces créatures, sauf qu’elles étaient libres, vivaient longtemps, étaient plus fortes, plus intelligentes et comme moi, ne toléraient pas le soleil.

On nous apprenait dès notre jeune âge à tirer et tisser les mailles des filets qui serviraient à la pêche. Le pied marin, c’était dans notre sang et nous y étions initiés à ce moment où l’enfance n’était plus si tendre.

Monsieur Macauley nous attribuait des rôles à nos huit ans. J’ai été appelé à l’océan comme tous les autres parce qu’il n’y avait d’exception pour personne. Du coup j’étais content, d’être pour la première fois traité comme tout le monde, de faire partie du lot. J’étais à la place que mon père avait laissée en disparaissant. Nous étions tous égaux face à l’océan même si j’étais le seul comme moi dans tout le village. Sans attaches avant de monter à bord d’un bateau, j’ai connu la cruauté des autres, la méchanceté et le rejet, incluant celui de ma mère, trop occupée à vivre le deuil de mon père. Le soleil m’a toujours mordu la peau sans lui donner la chance de prendre la couleur des noix comme celle des autres enfants. Je vivais la nuit et eux sous un soleil qui me faisait mal. Pourtant, au bout d’un apprentissage ardu, j’étais un navigateur de nuit respecté, une référence pour les expéditions qui duraient plus longtemps. J’apprenais à me servir d’une radio et j’étais souvent seul avec les étoiles pendant que les autres dormaient, me plaisant à faire jouer les fréquences qui me parvenaient lorsque le temps le permettait. Là je me perdais dans mon rêve, celui de partir au loin et de voir Halifax. Capable de naviguer les étoiles et armé de la radio, je me sentais invincible. Je n’ai jamais eu la colonne de mettre mon plan en action.

Probablement parce que je ne voulais pas laisser Adelar en arrière.

Nous nous asseyions toujours sur la pierre sèche, croutée de sel marin et nous regardions la mer s’écraser contre la roche, se retirer juste un peu plus avant de décider de remonter au bout d’un cycle de seize heures. C’était quand je n’étais pas en mer et que lui était au village, une ou deux fois par semaine, des réunions nocturnes où nous parlions des baleines, d’Halifax. Lui, le vampire, mon propriétaire, mon maître, moi la possession, nous nous posions un à côté de l’autre, sa tête sur mon épaule. C’était un rien qui était mon tout, à vingt-et-un ans, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, mais c’était là et c’était important. Ça a pris cinq ans et un compliment sur cette longueur de cheveux agaçante qu’il me suppliait de conserver pour que je lui demande de venir avec moi, de tout abandonner. Nous étions tous les deux prisonniers à notre manière et je ne m’imaginais pas, bien égoïste que j’étais, sans lui, sans mon ami.

Je me suis réveillé de ce joli rêve chez lui, à Halifax qu’il m’a dit.

J’avais soif.

Mes souvenirs s’arrêtaient à ma demande. À côté de moi, Adelar était posé, tranquille avec ce regard pétillant qu’il ne me réservait qu’à moi. Il m’a appris à me nourrir des poches de sang, m’en fournissant sans jamais m’apprendre à aller en chercher moi-même. J’étais devenu Rori Macauley et désoeuvré, je suivais ses ordres comme des édictes, confus, perdu. En plus de me transformer, il a décidé que nous devions nous marier. Je n’ai jamais su dire non. Peut-être que c’était parce que c’était dans ma plus stricte éducation de suivre la moindre de ses demandes. Je ne savais plus où étaient mes projets de fuite et mon rêve de liberté lorsqu’il s’est mis sur la pointe des pieds pour m’embrasser devant le célébrant après que nous ayons signé le contrat qui liait nos existences. C’est égoïste de dire que je suivais ses ordres, mais j’avais vraiment l’impression de lui devoir le monde entier et d’en même temps avoir le cœur brisé, il était tout ce à quoi je pouvais me fier dans un univers trop grand et terrifiant. J’étais un pecnot dans cette grande ville. Ma vie se jouait du coucher du soleil à son levé en sa compagnie. Lorsqu’il ne voulait pas que nous nous abandonnions à la luxure, je devais apprendre, comprendre. J’ai appris la bienséance, à parler autre chose que mon patois Franglais, j’ai exécré les sciences et les mathématiques en plus de ne jamais y avoir été bon. J’ai apprécié la politique, la philosophie, les langues et surtout l’art. J’aimais quand nous étudions ensemble, quand nous tachions nos canevas de peinture colorée même si je n’ai jamais été vraiment talentueux dans un domaine autre que la littérature. J’aimais lire, écrire et j’y étais bon, peut-être parce que j’avais tellement travaillé pour comprendre ce liens entre les lettres de l’alphabet.

Adelar Macauley m’a toujours pris par la main et gardé dans ce monde hermétique où je dépendais de lui dans presque toutes les facettes de ma vie.

Il était mon gite, mon pain et sa satisfaction aurait dû être la mienne. Nous voyagions, fêtions, avions même son groupe d’amis avec lesquels partager nos soirées. Ils me connaissaient tous, cela faisait des années qu’Adelar leur parlait de moi, de son désir de me transformer, qu’il attendait juste « le bon moment ». Je l’accompagnais à des évènements mondains. C’était un monde à part, différent, celui d’Halifax. J’étais malheureux à en mourir une deuxième fois, loin de ce rêve, de cette fugue qui n’avait jamais eu lieu. J’aurais aimé, voulu que nous atteignions cette cité promise ensemble, autrement. Je n’étais pas amoureux et je n’avais jamais rêvé d’être un vampire. Je perdais tranquillement la tête, le sourire et la bonne humeur, je suis devenu taciturne, changeant, impulsif, agressif. Exister était un calvaire.

Ça a été impulsif, justement.

Vingt-cinq ans de mariage plus tard, je vidais un de ses nombreux comptes bancaires et je prenais un billet d’avion pour Bruges avec un faux passeport. Rendu là-bas, je disparaissais de nouveau, changeant de nom comme de souliers et de valises. J’ai fait six pays en dix-sept jours et j’arrivais au bout de mon argent quand Christen m’est arrivé dans la figure à la manière d’une claque. Nous nous sommes rencontrés dans un bar où je dépensais mes dernières pièces sur Paris pour acheter un peu de sang de la seule manière que je savais. J’ignorais où j’entrais, mais j’ai découvert le BDSM, le vrai, pour la première fois de ma vie. J’avais lu sur le sujet, mais c’était tellement plus beau sur scène, tellement différent. Ça a été un éveil pour moi et j’ai connu l’excitation et le désir pour la première fois du fond de mon être. Le sexe avait toujours été une tâche, une obligation à remplir et de laquelle o fallait me débarrasser avec un travail assez bien fait pour qu’on ne m’en redemande pas de suite. Le plaisir était là, mais ça n’avait jamais été quelque chose… de si vibrant, de si puissant. L’acte n’était pas complet, mais ça avait été plus beau que tout ce que j’avais vu et vécu dans mes vingt-cinq ans d’expérience.

Je buvais à ma coupe quand j’ai senti sa main sur mon épaule.

Là-bas, j’ai capté l’attention de mon futur boss qui était en visite. Et lui aussi a capté la mienne. Il a su, il a tout simplement su. Il m’a ramené avec lui à Copenhague, m’a même offert un emploi et un nouveau nom en guise de cadeau de bienvenue. Il m’a tout appris, de l’autonomie jusqu’à aimer cette nouvelle vie et savoir apprécier les autres. J’ai compris mille choses avec lui, y compris le respect, mes goûts, la saveur de la vie. Je me suis fait des amis pour moi-même et par moi-même. Christen est devenu mon confident, mon frère, mon père, mon ami, le seul qui sache mon vrai nom et je n’ai jamais eu relation plus complète qu’en le côtoyant pendant les dix dernières années.

Dim 15 Juil - 21:14 Marc-Elie Forsyth
Anonymous
Invité
Invité
Bienvenue à ce petit doudou là *_* une super fiche et un super avatar. Je suis pressée de le voir en action euh... en rp ~
Lun 16 Juil - 17:29 Invité
Alyosha Thaln
Messages : 713
Métier : Lieutenant de la milice - section IVC
Lieutenant grognon
Alyosha Thaln
Lieutenant grognon

Félicitations, tu es VALIDÉ ♥️ !


gzphblem ♥ Marc-Elie est un personnage fantastique que j'ai hâte de voir évoluer ! *pose Hél dans les pattes de M'Elie* Hop, tu as des choses à lui apprendre, au boulot !

Tu peux dès à présent remplir ou mettre à jour ta fiche de joueur, et ensuite, recenser ton personnage !


Ensuite, n'hésite pas si tu as envie à :



Amuse toi bien sur le forum ♥️

Lun 16 Juil - 18:36 Alyosha Thaln
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