Stella Cinis
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Une vaste pandémie frappe l’humanité au cours de l’an 2000. Fléau divin, raté biologique ou simple régulation naturelle, l’origine du virus “Necrosis” est inconnue. Plus virulant que la peste bubonique, Necrosis tue en quelques jours ses hôtes, à grands renforts de fièvres, de vomissements et de nécroses des tissus sensibles (muqueuses) ainsi que de plaies. En quelques mois, la population mondiale chute de plus de moitié, ouvrant une immense brèche pour la race vampire, demeurée jusqu’alors tapie dans l’ombre.
COPENHAGUE - Été
An 2504
Annonces
4 ans! Ça se fête! En effet! Le forum fête ses quatre ans. Un petit ménage des nouvelles et nous voilà, à la conquête du monde!!
Nouveautés
13.01.2023 News de début d'années !
10.08.2022 Nouveau design et introduction d'un profil plus complet.
15.06.2022Introduction de Fleu et Moony dans le staff
31.03.2022 Résultats du recensement.
28.02.2022 Introduction de Björn dans le staff
15.03.2022 Appartition du boutton accessibilité.
12.03.2022 Appartition de l'argenterie.
10.06.2018 Le forum est à présent ouvert, longue vie à Stella Cinis et ses joueurs !
07.04.2018Lancement du forum en bêta-test. Bienvenue et merci à tous!
Bloc Note
Bloc-notes
Invité
Ven 15 Déc - 20:41
Invité
Mer 15 Nov - 12:37
Invité
Sam 11 Nov - 17:09
Invité
Mer 4 Oct - 8:16
Invité
Ven 22 Sep - 20:51
Invité
Lun 14 Aoû - 23:18
Deus ex Cinere
Ven 21 Juil - 16:34
Deus ex Cinere
Ven 21 Juil - 16:13
Invité
Mer 19 Juil - 17:01

4 participants
Innocenzo Domenico
Messages : 72
Métier : Directeur de cirque
Citoyen pucé
Innocenzo Domenico
Citoyen pucé
Prénom Nom
Prénom(s) : Innocenzo Orfeo
Nom(s) : Domenico
Surnom(s) : Orfeo
Âge : 1 033 ans
Âge apparent : 31 ans
Date de naissance : 1 décembre 1469
Taille : 1m91
Nationalité : Italienne
Race : vampire
Orientation : pansexuel
Métier : Directeur de cirque
Autre : Bien que directeur, Ino aime jouer les Pierrots et se fondre dans la masse de la troupe.
Origines de l'avatar : Io non so fingere by Loputyn
Il est heureux de pouvoir vivre au « grand jour » mais le traitement réservé aux humains lui déplaît fortement, de même que le traitement encore plus répugnant réservé aux femmes. Il possède des esclaves qu'il a engagé dans sa troupe, pour préserver les apparences il leur laisse ce statut même si lorsqu'ils ne sont qu'entre eux il les traite en égaux.

Description mentale


Le tempérament du vampire florentin se décline en trois phases bien distinctes.

Tout d'abord des phases de véritables euphories. Dans ses cas là, Innocenzo est un homme joyeux, jovial qui aime la vie et tous ses plaisirs qu'ils soient charnels ou spirituels. Ses émotions n'ont presque pas de limites dans leurs expressions, au point où cela peut être étouffant pour son entourage. Il aime écouter la musique, chanter et danser jusqu'au lever du jour que se soit seul ou accompagné d'un ou plusieurs danseurs. Il peut aussi se mettre en colère très rapidement, mais ses colères sont aussi brèves qu'explosives. Il se sent dans ses moments là, comme le jeune homme pleins de vie qu'il a été par le passé.

S'ensuit ensuite une phase plus calme, plus raisonnée, c'est dans ses moments là qu'Innocenzo se laisse aller aux réflexions et aux introspections sur lui-même. Il reste cependant un homme aimable, près à aider son prochain. Il profite des arts de manière plus posée, s'autorisant à déambuler dans les musées observer anciennes et nouvelles créations. L'italien possède un petit faible pour l'opéra, il regrette d'ailleurs beaucoup qu'ils n'aient plus le même panache qu'autre fois et que tout soit mis « au goût du jour ». Même si il est bien loin de l'image du parfait petit chrétien, son cœur garde toujours une place pour Dieu en son sein.

Enfin, le florentin subit des phases de dépression plus ou moins profonde, qui l'ont poussé à plusieurs reprises au cours de sa longue existence à avoir des envies suicidaires. Lorsqu'il est dans cet état Innocenzo n'a d'envie pour rien, seule la faim le pousse à se mouvoir pour satisfaire ce besoin primaire et encore, il se contente du stricte minimum. Il se renferme sur lui-même et passe des heures, assis ou même couché à contempler le vide. Le vieux « pierrot » ressasse alors tous les moments tristes de son existence et pleure parfois de long moment. Certains membres de sa troupe ou ses anciens associés ont tenté à plusieurs reprises de l'emmener voir un médecin, mais il s'y refuse à chaque fois catégoriquement.

Avec l'âge ses changements de phases se font de plus en plus brutalement de même que ses phases de dépression deviennent plus longues et plus profonde. Il pense que le quotidien et la monotonie sont les déclencheurs de ces états. Il ne reste jamais dans une relation amoureuse très longtemps, même si il aimerait trouver sa moitié pour le reste de l'éternité. Enfin, ses voyages et l'éducation de son père de la nuit ont fait d'Innocenzo un vampire ouvert sur les autres et leurs cultures. Il aspire profondément à un monde en paix.



Description physique


Innocenzo est un homme plutôt grand, de son vivant il pouvait même être considéré comme un géant. Sa silhouette est plutôt longiligne. Sa musculature est fine et se dissimule facilement sous des vêtements légèrement trop large Bien qu'ayant de longues jambes, son allure lui donne des allures d'échassiers. Sa peau avant légèrement hâlé est à présent bien blanche. Il porte quelques cicatrices de son vivant dont une à l'abdomen dû à un duel. Il possède aussi quelques vergetures au niveau du ventre, des cuisses et de l'intérieur des bras devenues aujourd'hui des zébrures encore plus blanches. Elles sont les marques d'une croissance rapide, mais aussi d'un petit ventre qu'il avait du temps de ses jeunes années. L'italien possède une crinière noire comme la nuit, qui a une certaine tendance à ne pas vouloir se coiffer convenablement, car n'arrive pas à discipliné ses boucles. Au naturel il préfère laisser ses cheveux lâchés, mais les noues lors de rendez-vous important. Son visage quant à lui est plutôt ovale, avec des joues légèrement creusées. Ses lèvres sont pleines et d'un rose pâle qu'il aime rehausser avec du rouge à lèvres. Au-dessus de sa bouche se trouve un nez retroussé dont l'arrête même à un regard tout aussi noir que la nuit qui lui donne un air sans arrêt mélancolique.

En ce qui concerne l'habillement Innocenzo est très pointilleux, il adore les vêtements et si pendant des siècles il a dû porter des vêtements qu'il avait volé soit à des cadavres soit directement dans des maisons. Il se faisait un véritable plaisir d'acheter aujourd'hui n'importe quelle pièce qu'il lui plaît, bien entendu il possède un faible pour les costumes italiens. Pendant son temps libre il aime jongler entre les différents look, bien qu'il garde une petite pointe de chic en toute circonstance. De même, peu importe sa tenue, le vieux vampire porte toujours une étole bleue soit autour du cou, soit bien plié et glisser dans la poche d'un costume, parfois même en guise de ceinture. Pour les chaussures, c'est chaussures de cuir obligatoire : richelieu, chaussures à boucles, brogues, mocassins ou encore cheslea boots. En représentation avec le cirque, Innocenzo enfile le costume de Pierrot revisité, noir à petit carreau blanc. Une grande fraise vient ourlé son cou et des froufrou dépasse de ses manches. Il couvre son visage d'une poudre blanche et dessine de petites larmes noir sous ses yeux. Sa bouche quant à elle est peinte en son centre d'un rouge à lèvres lui aussi noir. Lors de vrais spectacles il enfile le costume traditionnel de Monsieur Loyal souhaitant rester fidèle aux représentations d'antan.

Histoire


C'est un beau matin d'hiver 1 469 que naquit Innocenzo, dans la belle ville de Florence. Le cri du bébé emplit la chambre, ainsi que le reste du palazzo. Fils de banquier, il était le premier né garçon de la famille. Trois grandes sœurs le précédait. Le travail avait duré une bonne partie de la nuit et quasiment toute la maisonnée n'avait pas dormis, les filles avaient soutenu leur mère ainsi que deux servantes et une accoucheuse. Le père lui avait attendu dans le grand séjour, il priait pour que tout ce déroule pour le mieux. Avant Innocenzo, deux nourrisson avaient périrent peu de temps après leur mise au monde, déchirant le cœur de leurs parents. Il espérait que ce dernier serait enfin l'héritier tant attendu, il commençait à se faire vieux et les grossesses successives avaient épuisé son épouse. Bien entendu il pourrait en reprendre une plus jeune et plus fertile, mais il aimait tendrement sa femme. Les jours passèrent, puis les semaines et les mois. L'enfant se fortifiait et grandissait laissant bons espoirs aux parents. Lorsqu'il fut en âge, Inncenzo eut droit à des cours particuliers et comme la coutume le voulait à l'époque il fut autant formé aux arts, que dans les sciences. C'était un petit garçon plein de vie et d'entrain, ce qui lui valait de se faire régulièrement punir par ses professeurs. Ses parents d'un autre côté lui passaient toutes ses frasques, car il était le petit prince, le seul et unique garçon.  

A l'âge de 8 ans, le petit garçon connus la maladie. Si elle ne l'atteignit pas personnellement se fut la plus jeune de ses sœurs qui eut à souffrir des affres de la maladie. La vérole, durant les longs jours de souffrances de la belle Lucrezia, Innocenzo ne put aller la voir de même qu'aucun membre de la famille. La pauvre fille était isolée dans sa chambre ou seuls quelques serviteurs et autres médecins pénétraient. Le bambin curieux de ne pas pouvoir voir sa sœur et n'ayant aucune nouvelle, profita d'un compte rendu du médecin pour aller écouter aux portes. Ce qu'il entendit fut un véritable traumatisme, bien entendu il ne comprit pas tout, mais l'imagination débordante de l'enfance lui fit miroité des images monstrueuses. Plusieurs fois, toute la famille se retrouva à l'église pour prier pour la survit de la jeune femme. C'est avec une chance extraordinaire que l'italienne survécue, malheureusement non sans mal. Son corps restant marqué par la maladie de nombreuses cicatrices, sa peau blanche comme le lait et douce comme le coton ressemblait désormais à un paysage de calcaire parsemer de vallées et de colline. La feu belle et diaphane Lucrezia en plus d'être défigurée perdit aussi la vue. Lorsque Innocenzo put la voir à nouveau il fut d'abord terrorisé, il avait l'impression d'être face à un monstre décrit par certains de ses professeurs pour lui faire peur. L'amour prit vite le dessus sur la peur, un amour teinté de pitié. La maladie rapprocha les deux enfants, malheureusement Lucrezia qui n'était désormais plus bonne à marier fut envoyé dans un couvent. Frère et sœurs gardèrent le lien grâce à de nombreuses lettres, bien entendu une religieuse lisait les lettres pour la jeune femme et couchait ses mots sur le papier.

Les années passèrent, Innocenzo fut envoyé quelques années étudier chez des professeurs particuliers. Il eut même l'immense honneur d'aller étudier à l'université de Florence quand il fut en âge, c'est à partir de ce moment que les choses commencèrent vraiment à se compliquer pour le jeune homme. L'alcool, les femmes de petites vertus, certains de ses camardes de classe, le jeu, les duels le faisait prendre une mauvaise pente, très mauvaise ... il lui arrivait même régulièrement envers de sécher certains cours. Les subtilités des sciences ne l'intéressaient guère et reprendre l'entreprise familiale encore moins. La fête, voilà ce qui le faisait vibrer, cependant l'ambiance locale n'était pas à l'amusement. Il fallait se cacher, mentir et même rusé afin de pouvoir s'amuser. Beaucoup d'œuvre d'art en rapport avec le plaisir et la joie de vivre avaient d'ailleurs subi un sort funeste en finissant sur un grand bûcher. Suite à une soirée trop arrosée, un baiser à une jeune demoiselle déjà promise et à un duel plutôt catastrophique .... le beau florentin fut renvoyé chez lui afin d'être soigné et isolé afin que l'histoire ne se tasse. Sa mère pleura à son chevet plusieurs jours et quand enfin il fut sur pied son père lui infligea une correction digne des pires châtiments de l'Enfer. De nouveau il lui fallut plusieurs jours de convalescence. L'innocence et la joie de vivre envolées, c'est la mort dans l'âme qu'il se conforma à son rôle. Il accepta même d'épouser une petite pucelle bien sous tout rapport avec qui il n'avait aucune affinité, il ne la trouvait même pas jolie. Elle était d'une banalité mortelle. Sa vie n'était plus qu'un éternel recommencement, il s'endormait bercé par la monotonie et se réveillait à côté d'un quotidien morose.

La trentaine passée et n'attendant plus rien de la vie c'est là qu'un être bouleversa la vie d'Innocenzo. C'était une nuit d'hiver, il n'était pas très tard, mais la nuit était déjà tombée. Les rues n'étaient pas très sûres et le froid rendait les brigands plus virulents. Enroulé dans une longue cape de fourrure, le tout nouveau banquier grimpa sur sa monture pour rentrer chez lui. Il n'arriva jamais à sa demeure. Il fut attrapé par la cheville, alors qu'il galopait pour rentrer et tirer avec force. Sa tête heurta le sol dans sa chute puis se fut le trou noir. Innocenzo se réveilla plus tard, bien plus tard dans la crypte du cimetière, une faim dévorante lui nouait le ventre. Il ne le savait pas encore, mais cela faisait déjà plusieurs jours qu'il avait disparu. Emporté par une créature de la nuit, la transformation fut si douloureuse qu'il n'en garda aucun souvenir. Il était simplement assis là, dans une crypte hideuse à l'odeur de terre humide et de chaire en décomposition. Nahid, c'était ainsi que se prénommait la créature qui l'avait transformé. Cette nuit là, il revient quelques minutes après le réveil d'Innocenzo, accompagné d'une petite et frêle silhouette d'un jeune orphelin dévoré par la faim. Il finit dévoré bien avant la fin de la nuit. Nahid était un vampire doté d'un certain âge déjà puisqu'il avait été transformé par un croisé, il était fatigué d'être seul et avait choisi le jeune italien après plusieurs nuits d'espionnage. En effet il avait senti son dégoût pour la vie et souhaitait lui en offrir une nouvelle pleine de possibilité.

Les années qui suivirent furent une véritable renaissance pour Innocenzo qui redécouvrait le monde avec ses yeux de jeune vampire. Nahid était un professeur, patient avec une méthode bien à lui ou se mêlait l'humour et réflexion. Parfois les deux hommes sortaient juste chasser puis retournaient se cacher, pendant ce temps le vampire à la peau d'ébène racontait à son jeune disciple son histoire; mais aussi les petits « trucs » qu'il avait appris pour apprendre à survivre parmi les humains. Ces récits étaient une véritable aventure en soit. L'excitation de la chasse rendait sa vie plus pétillante, il fallait parfois faire beaucoup de route pour éviter d'éveiller les soupçons de la population. Quand il le pouvait Innocenzo allait rendre visite à Lucrezia, entrant dans le couvant en catimini. Elle était la seule personne à avoir une place dans son cœur, ses autres sœurs s'étaient mariés et étaient parties loin et les relations avec ses parents s'était dégradé petit à petit.  La pauvre Luce ne voyait plus que par Dieu, son petit frère l'observait parfois dormir pendant des heures, parfois même il s'approchait assez pour caresser ses cheveux et lui chuchoter des mots tendres dans son sommeil. Ces visites conduirent à la première dispute entre Nahid et Innocenzo, violente et brutale. Ces disputes se répétèrent assez régulièrement, le vampire florentin continua de rendre visite à sa sœur. Elle était le seul signe que le temps passait, il l'observait se flétrir d'avantage. Sa peau déjà marquée par la maladie s'affaisser et ses cheveux prendre une teinte argentée, jusqu'à ce qu'elle pousse son dernier soupire. Cette nuit là, une fois les sœur partie pour une raison obscure, il soupçonnait Nahid d'avoir fait diversion, il entra dans la chambre de son aîné et l'accompagna dans ses derniers instants. Son visage couvert de larmes de sang, il était bien heureux qu'elle ne puisse le voir. Dans un dernier moment de lucidité avant que la mort ne l'emporte, Lucrezia reconnu son frère et pleura avec lui. Cela faisait tant d'année qu'il avait disparu, tout le monde le considérait comme mort, et le voilà à ses côtés ... son ange sombre l'accompagnant à sa dernière demeure. Cette perte affecta énormément Innocenzo. Nahid craint que son jeune apprenti ne supporte pas cette disparition et s'offre au soleil, il tenta de lui changer les idées et après un dernier tour sur la tombe de sa défunte sœur le duo partie en voyage.

Pendant deux siècles les deux hommes voyagèrent à travers différents pays, ils traversèrent déjà une partie de l'Europe pour rejoindre l'empire Ottoman. Si Nahid était un peu déconnecté de certaines réalités de terrain, son sens de l'organisation et sa ruse leur permis de faire ce long voyage. Ce n'était pas toujours facile de trouver de la nourriture, le vieux vampire un peu plus endurant jeûnait parfois pour laisser son jeune élève se nourrir. Il fallait parfois se nourrir d'animaux, d'une vache bien trop maigre ou de petits rongeurs. Si la faim était compliquée à gérer, le beau florentin retrouva cependant un nouvel élan de vie. Ils pouvaient passer quelques semaines dans un village plutôt isolé pour se rapprocher ensuite de grandes villes. Ils dormirent dans la tombe de défunt souverains égyptiens pendant plusieurs années avant d'être chassé par des pilleurs de tombe qui leurs tomba dessus une nuit peu avant le lever de l'aube. Nuit funeste puisqu'au départ des deux vampires, la tombe comptait quatre résident de plus. Si l'humeur d'Innocenzo ne faisait que de s'améliorer, celle de Nahid déclinait petit à petit et leur arrivée en Russie n'aida pas le vieux vampire. Une nuit peu avant la levée du soleil, Nahid prit Innocenzo à part.

« Tu as bien grandit fils ... et je t'ai appris tout ce que j'avais à t'apprendre, malheureusement je crains que l'éternité ne me soit pas accordé. Mon cœur est lourd, bien que plus léger en ta compagnie. » Il eut un sourire triste qui marqua un peu plus les quelques rides qu'il avait obtenues de sa vie de mortelle. « Ne te laisse pas abattre mon fils et continue ton chemin, la vie de l'Ombre a encore beaucoup à t'offrir. »

L'ancien banquier florentin ne put répondre, après tout que pouvait-il dire, il sentait la détresse de son maître et ami. Il se contenta de le prendre dans ses bras et de le serrer avec force de longues minutes, s'imprégnant de tout ce qui faisait cet homme. Son odeur musquée aux notes épicées, de la douceur incroyable de sa barbe légère, sa peau si lisse qu'on aurait put la penser en verre polit. Cet homme qui lui avait donné la vie et l'avait élevé d'une manière que même son père mortel n'avait pas fait. Il le garda ainsi le plus longtemps possible avant de le relâcher, Nahid lui offrit une étole d'un bleu profond qu'il portait toujours, une modique relique de sa vie de mortel avait il un jour expliqué à Innocenzo. Un baiser sur la tempe et l'homme partit, Innocenzo ne dormit pas ce jour-là, il ne pouvait pas. Il tentait de chasser l'image de Nahid s'offrant au soleil et de ne garder que celle de ce bel homme aux yeux rieurs. C'était au printemps 1835. Innocenzo rejoint ensuite l'Europe avant de partir pour les Amériques. Un peu plus de 18 jours, se fut la durée du trajet. Le voyage ne fut pas simple, car il du négocier lourdement et user d'un peu de télépathie pour convaincre les membres de l'équipage d'une grave maladie l'empêchait de s'exposer à la lumière du jour. Pour se nourrir, le florentin avait prévu de tirer un peu sur ses réserves, de ne tuer si possible que deux mortels et entre s'occuper de quelques animaux de la cargaison pour ne pas trop s'affaiblir. Car même si il avait négocié sa paix la journée à prix d'or, il avait appris auprès de Nahid de ne jamais faire confiance à 100% aux mortels. Ce n'est que par une chance insolente que le florentin arriva saint et sauf à bon port.

Le début d'une nouvelle vie s'offrait de nouveau à lui, tout un nouveau continent à découvrir. Il en avait beaucoup entendu parler et beaucoup lu à son sujet, l'excitation était à son comble. En descendant du bateau, il resserra l'étole qu'il portait désormais toujours à son cou. Quelques temps après son arrivée, poussé par la curiosité Innocenzo se rendit à une représentation du cirque d'un certain Barnum. Il n'avait pas grands espoirs, mais s'ennuyait un peu ce soir là. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir se si petit bonhomme, Tom Pouce qu'ils l'appelaient. Assis sur son siège il s'avança un peu plus pour regarder ce drôle de spectacle. Son cœur palpitait d'une émotion familière, presque oubliée. La vampire tomba amoureux devant ce show et suivit les mouvements de la troupe, développant une véritable obsession bien qu'il fut conscient que certain « monstres » présenté n'était que des associations grossières comme cette sirène des Fidji. Il frissonna au timbre angélique de la belle Jenny Lind et contempla l'immense Jumbo. Innocenzo suivit les mouvements du cirque, ne s'éloignant jamais trop de la grosse locomotive qui menait le convoi. Il n'y a que lorsque des spectacles en Europe ou le pauvre restait sur les terres du Nouveau Monde, pas encore prêt à refaire une traversée. Pendant ce temps, l'italien s'occupait comme il le pouvait, souvent très peu motivé. Il se contentait parfois de se nourrir puis retournait s'enfermer dans sa cachette de « jour ». Lorsque Barnum mourrut, le vampire de presque un demi-siècle traversa une nouvelle période descendante. Il avait envisagé pendant un temps de transformer l'homme en vampire, mais ne s'en sentait pas le courage. Qui offrirait l'éternité à un vieil homme ? Il retourna en Europe, avec les avancées technologiques le voyage dura moins longtemps.

L'Europe telle qu'il l'avait connu avait beaucoup changée, à Paris trônait désormais une tour immense et immonde en métal. Il trouvait que toutes ces nouvelles architectures modernes manquaient de charme. Il resta très peu en France et rejoignit son Italie natale, son cœur se serra douloureusement lorsqu'il souhaita se rendre sur la tombe de sa sœur et qu'il se rendit compte que le cimetière avait été rasé pour faire place à un petit quartier résidentiel. Innocenzo détestait vraiment cette époque, trouvé des cachettes pour dormir devenait de plus en plus compliqué, car les villes commençait à tout grignoter, se nourrir demandait aussi de prendre plus de précaution, car la médecine avait progressé. Il n'était plus question de laisser un corps exsangue au coin d'une rue miteuse d'un quartier malfamé. Surtout que les rues des grandes villes étaient désormais éclairées par des réverbères à gaz.

« Le règne de la Nuit désormais va finir;
Des mortels renommés par leur sage industrie,
De leur climat sont prêts à la bannir:
Vois les effets rie leur génie:

Pour placer la lumière en un corps transparent,
Avec un verre épais une lampe est fermée.
Dans son centre une mèche, avec art enfermée,

Frappe un réverbère éclatant,
Qui, d'abord la réfléchissant,

Porte contre la nuit sa splendeur enflammée.

Globes brillants, astres nouveaux,

Que tout Paris admire au milieu des ténèbres,

Dissipez leurs horreurs funèbres
Par la clarté de vos flambeaux.
Déjà, pour lever tous obstacles, »

(Adrien-Joseph Le Valois d'Orville )

Innocenzo se sentait en décalage complet, il n'était plus que le fantôme d'une époque révolue et lointaine. La couverture de la nuit désormais percée de ces petites lumières le forçaient à faire face à tout ce « modernisme ». Il renoua avec Dieu espérant trouvé une réponse à ses tourments, mais Dieu n'avait que faire d'un monstre tel que lui. Il repensa à Nahid et si dans le passé il avait trouvé sa décision un peu égoïste il la comprenait à présent. Son esprit remonta encore le temps et il pensa à Lucrezia que la maladie avait privé d'une vie pleine de bonheur. Elle avait vécu des décennies enfermées dans une petite chambre aux murs humides et ternes à simplement prier. La Première Guerre Mondiale vient troubler ses réflexions et le sortie de ses pulsions suicidaires. Innocenzo monta vers le front Alpin, ce qu'il vit là bas ne fut qu'un gigantesque boucherie. Et dire que c'était son espèce qu'on qualifiait de monstrueuse. Durant toute la durée du conflit, l'ancien banquier restait non loin des champs de batailles allant ôter la vie de quelques malheureux dont la disparition n'inquiéterait pas plus que cela. Un déserteur de plus, une équipe de reconnaissance tombé sous le joug de l'ennemie en pleine nuit. Les nuits du vampire n'était plus d'un brouillard rouge nuancé par les cris et la mort.

Durant la période de l'après guerre, la soif de sang et l'esprit apaisé, Innocenzo aborda ses années bien plus sereinement. Il resta en Europe, chassant des criminels de guerre pour se nourrir ou abrégeait les souffrances de certains soldats devenu fou. La nuit il se rendait parfois au chevet de certains invalides, se faisant passé pour un médecin de nuit empruntant différents non. Il écoutait les histoires de ses hommes que la guerre avait défigurés. Il recueillait leurs pleurs et leurs peurs face à la mort, mais aussi face au rejet dont ils pouvaient être victime de la part de leurs familles. Il aurait tant aimé pouvoir faire cela avec sa douce Lucrezia et se disait que de là où elle est elle ne pouvait qu'approuver son œuvre. Malheureusement, il ne pouvait pas rester bien longtemps dans le même hospice de peur d'être vu par une infirmière ou qu'un patient commence à douter de sa véritable nature. Inutile de rajouter de l'horreur à ces pauvres êtres. Un second conflit mondial vient secouer la vie désormais bien longue de l'italien. D'une violence sans précédente, les bombes et autres attaques le conduire à quitter de nouveau l'Europe. Il réussit in-extremis à prendre un bateau pour les Etats-Unis, de là il partit s'exiler au Canada. Il suivit l'avancée de la Guerre, voyant avec effrois que l'horreur de 14-18 n'était rien en comparaison avec ce qui se passait aujourd'hui : bombe atomique, camps de concentration n'étaient que des exemples.

Innocenzo retourna en Europe au début des années 50 où il fit la connaissance de Yonatan, un tout jeune vampire transformer juste avant la fin de la guerre. C'était un tout jeune homme à l'époque qu'un vampire transforma pour lui sauver la vie alors qu'il allait être envoyé dans un camp de la mort. Le vampire ne lui avait transmis que les règles simples de sa nouvelle condition se cacher du soleil et se nourrir du sang. C'était un miracle que Yonatan ait réussi à vivre seul aussi longtemps, l'italien n'aurait jamais survécus sans la bienveillance de Nahid. Durant sa longue vie il avait croisé d'autres vampires, il ne s'était cependant jamais lié avec eux. En de rare cas, ils avaient échangé quelques mots, mais la détresse de ce petit rescapé lui fendit le cœur et le vieux vampire le prit sous son aile. Il s'appliquait à être un aussi bon mentor que l'avait été le sien, transmettant tous son savoir de même qu'il apprenait aussi du jeune homme qui l'invitait à entrer dans le monde moderne. Une douce période d'accalmie pour le duo s'installa pour le duo, Yonatan apprit à Innocenzo les ruses et astuces des banques modernes. Ensemble et avec l'aide de faux papiers les deux vampires montèrent une petite affaire qui leur permis d'entrer en bourse et de gagner un peu d'argent, certains mortels leurrés par les créatures de la nuit leurs servaient parfois d'intermédiaires pour garder les apparences. C'est ainsi que lorsque le virus Necrosis arriva et que le soulèvement commença Innocenzo et Yonatan qui s'en étaient retournés vivre à Florence, se permirent de financer certaines actions aidant au grand soulèvement. Il y avait quelque chose d'excitant à ne plus avoir à se cacher, de se révéler ainsi au monde. Innocenzo se renferma autour de la communauté vampirique évitant toutes les informations en lien avec le virus qui décimait la population humaine, cela lui rappelait la vérole dont avait souffert sa sœur. Contre l'avis de Yonatan, l'italien décida de donner une partie de son argent pour les recherche contre le virus.

A mesure que la domination vampirique s'intensifiait les relations entre Yonatan et Innocenzo se dégradèrent pour la simple et bonne raison de leurs points de vue sur la race humaine. Yonatan n'était que colère et haine envers les humains, sa venue au monde de la nuit était dû à la face immonde de l'humanité, le vieux vampire comprenait la raison de ce point de vue; mais ne pouvait le tolérer. L'esclavage, le traitement des femmes ... tout ceci le répugnait fortement. Il était persuadé au fond de lui qu'il pouvait exister d'autres façons de cohabiter, mais ne sachant pas comment faire il préférait rester silencieux à ce sujet. Après une énième dispute Innocenzo partie en voyage après avoir confié les rennes de sa partie d'entreprise à un vampire très compétant. Officiellement il restait ainsi toujours le co-président de la banque. Avec sa fortune personnelle il s'offrit un tour du monde, il commença par retourner sur les terres de l'ancien empire Ottoman où il avait tant voyagé avec Nahid. Il descendit jusqu'en Afrique du Sud avant de partir pour les Amériques remontant le continent du nord au sud. Vient ensuite le tour des différents pays d'Asie, avant de finir par visiter les belles îles d'Océanie. C'est lors d'un voyage aux îles Fidji qu'il eut une illumination. Son guide avait tenue à l'emmener voir un élevage d'esclave hybride malgré ses réticences. Il en avait entendu parler de ces fameux hybrides, il en avait même vu quelques-uns. Oh bien sûr leurs beautés indéniables et leurs capacités étaient admirables, mais jouer à se prendre pour Dieu ... très peu pour l'italien qui plus il vieillissait plus il se rapprochait de sa foi. L'endroit était petit, le manque de moyen était évident et Innocenzo soupçonnait son guide de l'avoir mené ici pour tenter de lui faire faire un don.

Dans une des box les plus reculés c'est là qu'il le vit, un jeune homme hybride avec une grenouille. « Rainette jaguar » indiquait le petit écriteaux à l'entrée du box. Il n'entendait pas son guide et le gérant de cette « ferme » lui dire de ne pas s'attarder sur cet esclave qui verrait bientôt ses souffrances abrégés. L'italien n'avait d'yeux que pour la créature en face de lui, ses grands yeux noirs exorbités, ses bras bien trop long pour lui touchant le sol lorsqu'il s'asseyait, ses jambes arquées qui malgré leur finesse montraient une musculature forte, sa peau était recouverte de grandes tâches noires comme les tâches d'un léopard. Il le trouvait magnifique, tellement beau dans sa difformité, la main posée sur la vitre le séparant du jeune homme il entendit sa voix, comme sortie d'un autre corps, dire une chose que jamais il ne se serait cru capable de dire.

« Je le veux ... »

Le gérant fut surpris de cette décision, mais ne refusa pas d'effectuer la transaction, après tout cela restait plus rentable pour lui que de se débarrasser d'un esclave qui n'avait pas servi et pour cause l'homme-grenouille aurait dû être destiné aux combats malheureusement le jeu de la génétique n'avait pas totalement réussit et il n'avait pas obtenue le poison virulent de la rainette jaguar. Et son physique repoussant n'en faisait pas un esclave de compagnie bien vu. Innocenzo rentra avec son hybride de qui il prit soin, il le nomma Rana. Une fois rentré chez lui, l'italien expliqua son projet à son « esclave » bien qu'il préférait parler de future collègue. En le voyant il s'était rappelé les spectacles de Barnum, les exhibitions de certains personnages exceptionnels, de ces musées des « monstres ». Il avait enfin trouvé sa voie, la vraie, bien entendu il aurait besoin de continuer les spéculations boursières en parallèle afin de garder assez d'argent pour faire vivre son projet. De même qu'il ne trouverait pas de « freaks » moderne dans les élevages occidentaux, il lui faudrait continuer de voyager autour du monde pour se constituer une troupe digne de ce nom. Il fallut plusieurs années à Innocenzo afin de peaufiné son projet de réunir une première troupe formée aux arts du cirque. 2 459 fut l'année de naissance du Greatest Bloody Show !

Sous son nom de scène, Orfeo, l'italien dirige une troupe d'une quinzaine d'individu hybride mis au rebu de la société. Chacun possédait son histoire, des facultés particulières, mais ensemble ils formaient une grande famille unie. Innocenzo ne les traita jamais comme des esclaves, bien que légalement ils l'étaient, il les chérissait comme un père chéri ses enfants. Parfois il se déguise et se mêle à la foule lors de déambulation publique lorsque son moral est en berne, le temps d'une nuit il joue les Pierrot lunaire avant de retrouver le sourire. Après un succès non négligeable à Rome, la troupe s'est installé depuis 2 501 à Copenhague où elle cherche à se faire la part belle dans le monde du divertissement.



Sam 28 Aoû - 16:03 Innocenzo Domenico
Anonymous
Invité
Invité
Accoglienza beau, magnifique, merveilleux prestidigitateur. Eyyyyy
Et bon courage pour la suite de ta fiche ! Rainbow sheep
Sam 28 Aoû - 16:30 Invité
Björn
Messages : 282
Métier : Trappeur/chasseur de ces bois pas jolis
Dernier rempart
Björn
Dernier rempart
Punaise faut que je me mette à jour et que je termine de lire cette fiche \o/
Il en jette !! Tu as bien œuvré AAAH ! AAAH ! AAAH !
Sam 28 Aoû - 18:31 Björn
Isobel Sklazaud
Messages : 164
Métier : Gérant du secours Vampirique
Citoyen pucé
Isobel Sklazaud
Citoyen pucé
Rebienvenuuee !
Sam 28 Aoû - 22:10 Isobel Sklazaud
Alyosha Thaln
Messages : 713
Métier : Lieutenant de la milice - section IVC
Lieutenant grognon
Alyosha Thaln
Lieutenant grognon
Bonjour ici !

Un personnage fort intéressant que voici ! Nous aurions quelques petites modifications à demander avant de pouvoir le valider cependant :
- L'âge n'est pas bon. En effet, nous sommes en septembre 2503, il manque un an à Inno ^^
- La partie : "L'alcool, les femmes de petites vertus, certains de ses camardes de classe, le jeu, les duels le faisait prendre une mauvaise pente, très mauvaise ... il lui arrivait même régulièrement envers de sécher certains cours" sur la fin de vie humaine d'Inno est impossible vu la politique du moment à Florence. Par conséquent, il faudrait soit que ton personnage fasse ça de manière cachée, soit avancer ou reculer l'histoire de quelques années
- Enfin, si possible, un petit passage via un correcteur ^^

N'hésite pas à nous poker si tu as besoin d'un coup de main !
Dim 5 Sep - 13:41 Alyosha Thaln
Innocenzo Domenico
Messages : 72
Métier : Directeur de cirque
Citoyen pucé
Innocenzo Domenico
Citoyen pucé
Voilà j'ai fais les changements et j'ai repassé la fiche au correcteur, la première fois j'ai oublié pleins de choses désolée Sniff

Je ne sais pas pourquoi j'étais persuadé que la période moins "rigolote" de la renaissance florentine était un peu plus tard, du coup j'ai re-révisé mon histoire XD
Dim 5 Sep - 17:42 Innocenzo Domenico
Alyosha Thaln
Messages : 713
Métier : Lieutenant de la milice - section IVC
Lieutenant grognon
Alyosha Thaln
Lieutenant grognon


Félicitations, tu es VALIDÉ par Quinn et moi ♥ !


Merci pour les corrections, Innocenzo est réellement un personnage qui a un chouette potentiel, amuse toi bien sur le forum !

Tu peux dès à présent remplir ou mettre à jour ta fiche de joueur, et ensuite, recenser ton personnage !


Ensuite, n'hésite pas si tu as envie à :



Amuse-toi bien sur le forum ♥


Dim 5 Sep - 19:17 Alyosha Thaln
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum